A la suite des fuites concernant l’épreuve de mathématiques du baccalauréat S 2011, un premier rapport a été rendu mi-juillet au ministre de l’Éducation nationale pour sécuriser l’examen. Luc Chatel livre au Journal du Dimanche les principales mesures anti-fraudes, qui seront appliquées dès juin 2012. Extraits de son interview à paraître demain.
Qu’est-ce qui va changer pour le prochain baccalauréat?
Nous allons élaborer une doctrine de sûreté des locaux sensibles. Ce sera un ensemble de règles écrites qui définiront toutes les précautions à prendre. Ensuite, nous réaliserons un diagnostic local de sécurité dans chaque rectorat, car, d’une académie à l’autre, la situation n’est pas du tout comparable. Ainsi, nous pourrons efficacement remédier aux failles. Nous allons également rédiger et mettre en œuvre une charte de déontologie sur la responsabilité en matière d’examen. Elle s’adressera à tout le personnel qui a accès aux sujets, qu’il les élabore ou qu’il participe à la chaîne logistique. Enfin, nous allons étudier le cadre juridique des sanctions.
Qu’est-ce qui va changer pour le prochain baccalauréat?
Nous allons élaborer une doctrine de sûreté des locaux sensibles. Ce sera un ensemble de règles écrites qui définiront toutes les précautions à prendre. Ensuite, nous réaliserons un diagnostic local de sécurité dans chaque rectorat, car, d’une académie à l’autre, la situation n’est pas du tout comparable. Ainsi, nous pourrons efficacement remédier aux failles. Nous allons également rédiger et mettre en œuvre une charte de déontologie sur la responsabilité en matière d’examen. Elle s’adressera à tout le personnel qui a accès aux sujets, qu’il les élabore ou qu’il participe à la chaîne logistique. Enfin, nous allons étudier le cadre juridique des sanctions.
Pourquoi? Les sanctions ne sont pas adaptées?
Les sanctions peuvent aller jusqu’à cinq ans d’interdiction de passer un examen, voire jusqu’à l’emprisonnement. Mais en vérité, elles sont peu ou pas appliquées. On n’est pas du tout assez réactif, donc pas assez dissuasif. Et un certain nombre de fraudes ne sont pas sanctionnées. À l’avenir, les décisions de sanction ne seront plus prises au mois d’octobre par les présidents d’université, mais elles seront transférées aux recteurs et interviendront dès la fin du baccalauréat, début juillet.
Les sanctions peuvent aller jusqu’à cinq ans d’interdiction de passer un examen, voire jusqu’à l’emprisonnement. Mais en vérité, elles sont peu ou pas appliquées. On n’est pas du tout assez réactif, donc pas assez dissuasif. Et un certain nombre de fraudes ne sont pas sanctionnées. À l’avenir, les décisions de sanction ne seront plus prises au mois d’octobre par les présidents d’université, mais elles seront transférées aux recteurs et interviendront dès la fin du baccalauréat, début juillet.
Internet offre de nouvelles possibilités de fraudes. Comment les contrer?
Je vais mettre en place un système de veille sur Internet pour détecter les fuites et les rumeurs. Et il faut systématiser le dépôt des plaintes lorsqu’il y a des fuites avérées. De même, les rumeurs persistantes seront sanctionnées, si elles sont délibérées.
Je vais mettre en place un système de veille sur Internet pour détecter les fuites et les rumeurs. Et il faut systématiser le dépôt des plaintes lorsqu’il y a des fuites avérées. De même, les rumeurs persistantes seront sanctionnées, si elles sont délibérées.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le Journal du Dimanche
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