samedi 30 avril 2011

"Compétences transversales" et "compétences transférables" : des compétences qui facilitent les mobilités professionnelles

Le Centre d’analyse stratégique (français)vient de publier sa Note d’analyse 219 - "Compétences transversales" et "compétences transférables" : des compétences qui facilitent les mobilités professionnelles (Avril 2011). On y souligne que "Compétences transversales et compétences transférables sont deux notions souvent confondues dans le débat public. Les premières sont génériques (directement liées à des savoirs de base ou des compétences comportementales, cognitives ou organisationnelles). Les secondes sont attachées à des situations professionnelles mais peuvent être mises en œuvre dans d’autres secteurs d’activité ou métiers.
Mieux appréhendées, identifiées et signalées, toutes ces compétences pourraient contribuer à faciliter les mobilités professionnelles et sécuriser les parcours professionnels.
Les discussions aujourd’hui centrées sur les compétences transversales ne doivent pas occulter l’importance des compétences spécifiques transférables.
On peut identifier plusieurs enjeux : l’identification et le signalement des compétences, leur acquisition et leur certification, l’accompagnement des salariés et des entreprises.
Les outils visant à identifier ces compétences et les expériences d’accompagnement des salariés, des demandeurs d’emploi ou des entreprises sont nombreux. Les usages sont variés, mais pas toujours connus de l’ensemble des structures chargées de cette question. Les dispositifs d’acquisition ou de certification de compétences génériques se sont élargis et décloisonnés, mais il reste des progrès à faire, en particulier à destination des salariés fragiles.
Auteur : Frédéric Lainé, département Travail - Emploi du Centre d’analyse stratégique

Alain Madelin : « La décennie 2020-2030 va être extraordinaire »

Un article à caractère prospectif publié dans le NouvelEconomiste.fr. Il exprime les points de vue du politicien français Alain madelin. Il y expose sa vision de l'action politique dans le "nouveau monde" qui va être, selon lui, extraordinaire.

"Dégage" : un livre fort et émouvant sur la révolution tunisienne

L'ouvrage a été signalé par l'AFP il y a 3 jours.

Les écoles d'ingénieurs se lancent dans la gestion de compétences

"Dans le cadre du Processus de Bologne qui vise à créer un Espace européen de l'enseignement supérieur, tous les établissements – et notamment les écoles d’ingénieurs et d’informatique européennes – doivent, en 2011, mettre en œuvre une « démarche compétences ». Celle-ci vise à rendre les diplômes plus lisibles et comparables à l’international, ainsi qu'à favoriser l’intégration des jeunes diplômés européens sur le marché du travail...
La démarche compétences consiste à introduire dans l’enseignement supérieur la gestion des compétences qui existe depuis longtemps dans les entreprises ... les compétences nécessaires à l'exercice d'une fonction sont définies et évaluées selon un référentiel métier. « Il s’agit d’une véritable révolution culturelle dans les établissements. En France, ils ont toujours abordé la formation sous l’angle de la connaissance. Là, on leur demande de définir les compétences associées à chacun de leurs cursus », explique Alain Ayache, coprésident de la commission formations spécialisées de l’Association Pascaline, et directeur de l’Ecole INP-Enseeiht. Un établissement doit ainsi être en mesure de définir quelles compétences sont associées à chacun de ses diplômes. A la fin de son cursus, l’étudiant qui vient d’être diplômé obtient un « supplément au diplôme ». Ce document, qu’il complétera tout au long de sa vie professionnelle, décrit les modules qu’il a suivis durant son cursus, les compétences associées et leur degré d’acquisition... Une fois le référentiel mis en place, elles [les écoles]doivent instaurer un système d’évaluation de l’acquisition de ces connaissances pour s’assurer que celles qui sont enseignées ont bien été acquises..."
Sandrine Chicaud
01net.
le 28/04/11

Guérir le chômage chronique tunisien

"Pour assurer sa stabilité politique, sociale et son développement économique à long terme, la Tunisie doit trouver des solutions face au chômage. Quelques unes sont proposées" dans l'article publié par Les Echos d'aujourd'hui (cliquer sur le titre pour le consulter).
En voici quelques unes :
"1) Un service public de l’emploi digne de ce nom
... si on peut admettre que dans beaucoup de domaines un marché peut se réguler seul, dans celui de l’emploi, il faut que l’Etat intervienne pour faciliter l’intermédiation entre l’entreprise et la personne qui recherche un emploi.
... Et tout le monde sait dorénavant que la stabilité sociale n’a pas de prix !

2) Des outils puissants pour faciliter la rencontre de l’entreprise et du futur salarié
... Pour ajuster la formation à la demande de l’entreprise, il faut davantage proposer des contrats en apprentissage. Par ailleurs, il faut promouvoir des formations qui répondent aux débouchés qui seront proposés à n+3 ou 4 années. Laisser des jeunes suivre des formations généralistes alors qu’on sait dès le départ qu’il n’y a aucun débouché sur le marché de l’emploi, c’est construire soi-même sa propre bombe à retardement sociale. ...

3) Innover, se vendre, se diversifier
... Par la mise en place de davantage de pôle de compétivité en réunissant sur un territoire donné, des entreprises, des centres de recherche et des organismes de formation visant une stratégie commune de développement autour de projets innovants en direction d’un ou plusieurs marchés. ...
La Tunisie a tous ses œufs dans le même panier alors qu’elle des atouts extraordinaires pour se diversifier."
JDEMPLOI

La science absente de la campagne électorale

"Nous vivons, tout le monde le dit, dans une « société du savoir ». Une société où les cerveaux sont importants, pour créer des connaissances, inventer des technologies et, ce qui n'est pas rien, produire de la richesse.

Une société du savoir, aussi, parce que les enjeux auxquels les citoyens sont confrontés ont souvent une forte composante scientifique et technique — que l'on pense aux questions d'environnement, de climat, d'énergie, aux nanotechnologies, aux OGM, aux « pas si nouvelles technologies » de la reproduction, et j'en passe."
Yanick Villedieu

Il s'agit de la campagne électorale canadienne qui se déroule actuellement.

La Fédération européenne des écoles tient son assemblée générale à Marrakech

"Tenue pour la première fois en dehors du territoire européen, cette rencontre a été l'occasion de débattre, à travers une série d'ateliers, des thèmes en rapport avec "la procédure et état du dossier RNCP : Répertoire National des Certifications Professionnelles", "les nouvelles tendances dans l'enseignement supérieur : conséquences en Europe et dans le monde",..."
29/04/2011 18:29.
(MAP) Maghreb Arabe Presse

mardi 26 avril 2011

Les perspectives d'emploi pour les jeunes diplômés en 2011

"Les jeunes ont particulièrement souffert de la crise et si 2010 a vu une légère reprise des recrutements, 2011 annonce des jours encore meilleurs. Sans toutefois revenir aux niveaux d'avant crise, plusieurs secteurs offrent des perspectives d'embauche intéressantes aux jeunes diplômés.

Selon l'Apec (Association pour l'emploi des cadres), les services sont restés le premier secteur recruteur de jeunes diplômés en 2010. A eux seuls, ils totalisaient 67 % des embauches de jeunes diplômés, en commercial/marketing, gestion/finance/administration et communication/création. Une tendance qui devrait se poursuivre cette année.

En tête des secteurs qui recrutent, l'informatique
...
Le monde de la finance a besoin de main d'œuvre
...

La distribution n'a jamais cessé de recruter
...
La construction repart
..."
Caroline David
CareerBuilder.fr

Bien sûr tout cela se passe en France. Sommes-nous dans la même situation ? Faudrait-il focaliser davantage sur les formations supérieures en informatique, finance, distribution et construction ?

Lire le texte en cliquant sur le titre.

Quel avenir pour l'enseignement technologique ?

"On pré­tend sou­vent que la voie tech­no­lo­gique a du mal à se posi­tion­ner entre les voies géné­rale et pro­fes­sion­nelle. En fait, elle l'est par­fai­te­ment. Plutôt que d'apprendre des gestes pro­fes­sion­nels ou des savoirs sou­vent uni­ver­si­taires, elle doit per­mettre d'acquérir des outils d'analyse, de concep­tion, de pro­duc­tion ou de recy­clage des sys­tèmes tech­niques pour, ensuite s'ouvrir sur une pro­fes­sion­na­li­sa­tion dans l'enseignement supé­rieur : en BTS, école d'ingénieur ou même dans le ter­tiaire avec les écoles de com­merce. Les ensei­gne­ments tech­no­lo­giques sont donc com­plexes, au sens noble du terme, et néces­sitent l'emploi d'outils péda­go­giques spé­ci­fiques. Or, aujourd'hui, la réforme géné­ra­lise les ensei­gne­ments, et les séries mises en place ne cor­res­pondent plus à des sec­teurs de l'activité indus­trielle. En la déna­tu­rant, on fait donc perdre sa rai­son d'être à la voie technologique...."
Patrick Lallemant
vousnousils, 22.04.2011

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Quel est le profil des futurs instituteurs?

"Voilà une information plutôt intéressante à l’heure où le monde politique – et académique – se prépare à revoir la formation initiale des enseignants (instituteurs et régents) : cette dernière pourrait passer de 3 à 5 ans. L’Observatoire de l’enseignement supérieur – un service de l’administration de l’enseignement – vient de publier une étude statistique fouillée auprès des Hautes Écoles organisant des études d’instituteur. L’objectif est ici d’avoir une idée précise du profil de ces étudiants et de voir de quelle manière ils réussissent, ou non, leurs études. Pour réaliser cette enquête, l’Observatoire a analysé le parcours de plusieurs centaines d’étudiants qui sont entrés à l’école normale en 2005-2006. Les premiers sujets entamaient un bac normal primaire alors que les seconds allaient suivre un bac normal maternel ..."

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TUNISIA: Revolution is chance to reform universities

"The Tunisian revolution in January could provide an opportunity for reform of higher education, but this would require a change of attitude by the university and business communities to make courses more practical and students more employable, according to a commentary in La Presse of Tunis...

"Students are subjected to lectures and tutorials, and rarely carry out any initial training in companies or government services to complete their education," said the article. "Why do we continue with this kind of teaching which often has no link with the environment to which the university should be open?"

24 April 2011
University World news, Issue: 0076

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GLOBAL: Only two African nations make top 50 in ICT

"Tunisia and Mauritius are in the top 50 global leaders list in information and communication technologies. But most African countries are following a "disappointing" downward trend relative to the rest of the world, according to the latest world ICT report. Sweden tops the networked readiness rankings followed by Singapore, Finland, Switzerland and America."
Wagdy Sawahel
24 April 2011
University World News, Issue: 0076

lundi 25 avril 2011

La société du savoir est numérique, pourquoi pas l’école?

J'ai trouvé ce questionnaire sans autres références. Il concerne un atelier sans savoir lequel. Les questions sont néanmoins intéressantes. Elles rejoignent en partie mon blog de dimanche sur le réseautage social à des fins éducatives. La partie 2 de ce blog sera publiée dimanche prochain.

L’intelligence artificielle dans la Télédétection

"Compte tenu des catastrophes récentes survenues au Japon en mars 2011 et en Islande en mars 2010 avec les éruptions volcaniques, nous nous sommes penchées sur un moyen de reconnaissance satellitaire qui puisse interpréter les modifications du monde. Les besoins en imageries aériennes sont en constante évolution, tant dans les volumes d’images analysés que dans la multiplicité des domaines d’applications qui y recourent. Pour se faire, les scientifiques utilisent ce qu’on appelle la télédétection, une méthode de détection à distance. C’est une source d’informations dont l’interprétation se fait grâce à des spécialistes en télédétection. Tout d’abord, on survole une zone en hélicoptère pour prendre des photos puis, on observe le territoire sans avoir à s’y déplacer. L’image satellite sert à étudier les territoires inhabités ou bien les changements survenus suite à une catastrophe. Les images prises permettent d’obtenir des informations que nos yeux ne peuvent pas percevoir. Pour analyser une image satellite, il faut avoir des connaissances spécifiques:c’est pourquoi les spécialistes sont un peu comme des « télé-détectives » qui résolvent une énigme."

C'est l'avant-propos, il faut lire la suite ...

dimanche 24 avril 2011

« Réinventer » la Tunisie par l’innovation - Première partie : l’innovation

« Réinventer » la Tunisie, c’est faire passer notre pays de la société d’aujourd’hui, plutôt basée sur une économie de la sous-traitance, à une société d'innovation basée sur le savoir. C’est aller au delà de l’investissement sur la connaissance à travers l’enseignement supérieur et la recherche scientifique vers l’utilisation rapide et efficace de cette connaissance au bénéfice de la société. Il en résulterait l’émergence d’une mentalité innovatrice qui peut déclencher des changements plus importants et systémiques tant au niveau de la société qu’au niveau de l'économie. Ceci exige une transformation systématique d’une approche fermée, fragmentée et individualiste à une approche en réseau souple et ouverte.
En quelques années, la globalisation de l’économie a modifié l’ordre économique mondial. Elle a apporté à la fois de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour tous les pays. La Tunisie ne peut pas être compétitive dans ce nouvel environnement à moins de devenir plus innovante et de réagir plus efficacement aux besoins de son développement et sa croissance.
Une véritable politique d’innovation en Tunisie est à imaginer et concevoir pour relever ces défis et saisir ces opportunités. La mise en œuvre de cette politique a besoin de tous les tunisiens et tunisiennes et fera participer beaucoup d'acteurs.
L’innovation
Moteur de croissance, de compétitivité et de valeur ajoutée, l'innovation est citée par tous les spécialistes comme un élément profitable aux nations et indispensable à la réussite des entreprises.
Les pays dotés d'industries innovantes offrent des revenus, une qualité et un niveau de vie élevés, ou plus élevés que ceux qui en ont moins. Pour rester compétitives, les entreprises doivent se différencier grâce à l'innovation et proposer de nouveaux produits et services, de nouvelles manières de travailler, de nouvelles façons de se positionner sur le marché.
L’innovation est l’élément vital de la société du savoir. Cependant, compte tenu de l’accroissement de la concurrence mondiale et des performances innovantes de certains pays, chaque pays se sent obliger de passer à la vitesse supérieure en ce qui concerne les enjeux de l’innovation. «L’innovation me passionne» (1), a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, lors du premier sommet de l’innovation tenu en octobre 2009. «C’est le seul moyen dont nous disposons pour relever les défis sociétaux majeurs qui nous sont posés […] Avant tout, elle nous permettra de créer un modèle de croissance fort et durable» (1). L’Institut européen pour l'innovation et la technologie a annoncé le 16 décembre 2009 la création de ses trois premières Communautés de la connaissance et de l’innovation (2). Ces communautés rassemblent des établissements d’enseignement supérieur, des instituts de recherche et des entreprises d’excellence de plusieurs pays européens dans trois domaines : l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ce phénomène («Climate KIC»), l’énergie durable («KIC InnoEnergy») et la future société de l’information et de la communication («EIT ICT Labs»). Chacun des trois projets a bénéficié d’une subvention de trois millions d’euros (2).
Différentes sortes d'innovation existent. Certaines constituent de véritables « ruptures technologiques », les plus difficiles à mettre en œuvre, d’autres sont plutôt amélioratives ou curatives et elles sont plus à la portée. Plusieurs d’entre elles sont de « fausses innovations » qui cherchent à réagir rapidement à des demandes exprimées dans le but de conserver des marges et des parts de marché ; la publicité contribue à les imposer à la société.
Dans le domaine technologique, l’innovation peut concerner un produit ou un procédé. L’innovation technologique de produit implique la mise au point et la commercialisation d’un produit plus performant que ceux qui existent sur le marché. L’innovation technologique de procédé propose la mise au point et/ou l’adoption de méthodes de production et de distribution nouvelles ou améliorées. L’innovation peut être qualifiée de sociale lorsque la nouvelle approche, la nouvelle pratique ou intervention, ou encore le nouveau produit est mis au point pour améliorer une situation ou solutionner un problème social et ayant trouvé preneur au niveau des institutions ou des organisations (3).
L’innovation devient ainsi le moyen privilégié de changement économique et sociétal.

Références
(1) Magazine en ligne Entreprises & Industries (2009). De la connaissance à l’innovation. CE, 16.12.09
(2) Techno-sciences.net (2009). EIT: les premières communautés de la connaissance et de l'innovation, 18.12.09
(3) Ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie du Québec (2001). Politique québécoise de la science et de l’innovation. Savoir changer le monde. Québec : MRST, 169 p.

Réseautage social à des fins éducatives - Première partie : Les réseaux sociaux au cœur d’Internet

Dans un monde qui change à grande vitesse, l’avenir appartiendra aux sociétés riches en créateurs et aux personnes qui sauront mettre à jour leurs savoirs et innover.
Les technologies d’information et de communication (TIC) évoluent elles-aussi rapidement dans de multiples dimensions, notamment mobile, sociale et en temps réel. Nous sommes, en effet, à l’ère du web 2.0 qui est plus avancé technologiquement que son prédécesseur et permet une interaction régulière et constante avec les utilisateurs. C'est un web participatif où chacun peut donner son avis et mettre ses réflexions en ligne. On dit qu’il est en train de devenir plus social grâce aux réseaux sociaux qui font partie des nouveaux outils du web 2.0.
Ces deux dernières années, les réseaux sociaux constituent un phénomène remarquable de société et de communication. C’est aussi un lieu commun de partage de l’information et de circulation de contenus. Le temps passé par les internautes sur ces sites se compte en plusieurs heures. Leur audience se chiffre à des centaines de million dans le monde. On dénombre, en effet, plus de 900 millions d'utilisateurs répartis dans plus de 200 pays. Plus de 70% des internautes sont membres d'au moins un réseau social.
Il n’est un secret pour personne aujourd’hui, les tunisiens aiment les réseaux sociaux et les utilisent quotidiennement. Plus d’un million d’utilisateurs tunisiens sont semblent-il sur Facebook. Ils sont particulièrement attrayants pour les jeunes.
Les sites de réseaux sociaux sont des services Web qui permettent à un individu de construire un profil public, de définir une liste d’utilisateurs avec lesquels il va partager des connexions, et de visualiser et de parcourir la liste de leurs connexions et celles faites par d'autres au sein du système. La nature et la nomenclature de ces connexions peuvent varier d'un site à un autre.
Ils comportent généralement une messagerie instantanée et une plateforme de blogging ou de micro-blogging. Il sert à se faire des amis qui sont les abonnés et à prendre part à des discussions. Des applications sont créées autour du logiciel par des développeurs Web. Elles peuvent être gratuites ou payantes.
Ils ont mis en œuvre un large éventail de caractéristiques techniques. Ce qui caractérise un réseau social c’est son contenu, son vocabulaire, ses outils, ses abonnés, ses listes, la gestion de son profil, la gestion de ses applications, etc. Le contenu, c’est du texte, des photos et des vidéos, à partager.
A ce jour, il ya des centaines de sites de réseaux sociaux, avec divers apports technologiques, soutenant un large éventail d'intérêts et de pratiques. Bien que leurs principales caractéristiques techniques sont les mêmes, les cultures qui se dégagent de ces sites sont variées, et bien qu’ils sont souvent conçus pour être largement accessibles, de nombreux réseaux sociaux attirent d'abord des populations homogènes, il n'est pas rare en utilisant des sites de trouver des groupes séparés par nationalité, âge, niveau d'instruction, ou autres facteurs, même si ce n'était pas l'intention des concepteurs.
Certains des réseaux sociaux sont généralistes comme Facebook, d’autres sont professionnels comme Linkedln et certains sont désormais disponibles sur les « smartphones ».
La gratuité d’accès et d’utilisation est l’un des piliers des réseaux sociaux personnels. L’option de les rendre payants serait même inconcevable, s’ils ne veulent pas que les internautes se détournent d’eux ou de se reporter sur des équivalents gratuits.
Il n’y a pas, non plus, de contrôles d’identité. Le premier réseau social qui mettra en place des contrôles d’identité réels à l’inscription se suicidera. La raison est toute simple, un réseau social existe d’abord parce qu’il offre un espace de liberté suffisant à ses utilisateurs pour leur permettre de changer d’identité.
Aussi, il n’y a pas d’authentification forte. Probablement, il n’y en aura jamais. Parce que, tout simplement , l’authentification forte contredit le principe de la gratuité des réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux sont-ils inévitables ?
La situation à laquelle se trouvent les réseaux sociaux aujourd’hui rappelle celle des télévisions par satellite à la fin des années 1980 où des débats furent intenses sur des questions qui relèvent de la souveraineté des pays. Certains se posaient la question du comment empêcher leur arrivée et sur leur rôle néfaste. Qu’en est-il aujourd’hui ? Il me semble que les réseaux sociaux comme phénomène universel sont inévitables et qu’une réflexion approfondie serait nécessaire voire importante pour les rendre profitables.
Sous une apparente simplicité, ils sont particulièrement complexes. Ils sont parfois difficiles à appréhender. Sans tomber dans leur apologie, essayons d’examiner ce qui milite en leur faveur.
D’abord, il s’agit d’un phénomène mondial. Le monde entier se trouve dans ces réseaux. Peut-on arrêter ce phénomène ? On s’étonne de leur croissance fulgurante avec des milliers de nouveaux inscrits par jour. Qu'est-ce qui motive ces nouvelles inscriptions? Est-ce un phénomène de mode ? Probablement jamais une technologie ne s’est répandue aussi rapidement que ces réseaux. D’autant plus que ces technologies sont entre les mains de tout âge.
Je dois cependant l'avouer, je ne pensais pas qu'il fut possible que ces sites maintinrent pareille croissance. Toutes les modes passent à un moment ou un autre, et les réseaux sociaux ne doivent pas échapper pas à la règle. Je pensais que ces sites finiront par atteindre un niveau maximum pour ensuite subir une perte de vitesse.
Or, rien ne préfigure qu’ils vont cesser de grossir et d'atteindre leur apogée de sitôt. Ils sont en passe de faire partie intégrante de l'infrastructure même du Web, de devenir aussi indispensables à notre navigation quotidienne que Google ou les emails. Ils tentent de centraliser toutes les activités effectuées sur le Web. Ils deviennent de plus en plus des services d'identification universels. Le succès de Facebook n’est-il pas en train de le transformer graduellement en un service d'identification universel, donc un site unique sur lequel sont stockés toutes les relations, les commentaires, les photos et les statuts ? Certains prévoient déjà que peut-être dans un futur pas si éloigné, le Web ne sera plus qu'une simple extension de Facebook.
C’est aussi un phénomène incontournable. Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés dans de nombreux domaines. Observons les enjeux de l’utilisation de ces réseaux sur les entreprises. Il semblerait en effet que les entreprises s'y mettent également pour étendre leur influence, recruter et communiquer. Les réseaux sociaux en ligne sont de plus en plus utilisés comme un outil pour faire la promotion d'une entreprise. Celles qui jouent le temps ne vont plus pouvoir satisfaire leurs employés, leurs clients, leurs partenaires… Ces derniers peuvent changer d’entreprise, car , tous exigent désormais la facilité de communication que procurent les réseaux sociaux. 80 % des grandes entreprises mondiales communiquent aujourd’hui avec leur clientèle grâce aux réseaux sociaux, tels que Facebook, Twitter, YouTube ou à travers des blocs notes d’entreprises.
Ils sont aussi utilisés pour trouver un emploi. Certains, destinés aux jeunes diplômés, favorisent la mise en relation avec les grandes entreprises. En politique, plusieurs gouvernements et instances politiques sont d’ores et déjà présents sur les principaux réseaux sociaux.
Ensuite, il y a beaucoup de potentiel pour aller au-delà de ce que nous connaissons à ce que nous savons en commun. Une nouvelle culture se développe, celle du partage. Ce désir de partager est bien réel. Si l'on commente un article ou qu'on publie une photo, c'est bien pour partager son opinion ou un morceau de sa vie avec, potentiellement, le monde entier.
Le potentiel de ces nouvelles technologies de communication ne pouvait pas, en bonne logique, échapper à nos écoles et nos universités. Très peu d’écrits étaient consacrés au lien des réseaux sociaux avec le monde de l’éducation. Peut-être à cause des raisons évoquées plus haut.

Découvrez la beauté de la Voie Lactée

Regardez cette belle vidéo sur la Voie Lactée

The Mountain from Terje Sorgjerd on Vimeo.

samedi 23 avril 2011

La télédétection

Vidéo intéressante de vulgarisation de la télédétection.

L'invité - Le Nouvelliste Online

"Cependant, il y a un danger latent dans la polarisation de l'échiquier politique, dans la stigmatisation d'une catégorie de personnes, dans la radicalisation des positions idéologiques ou régionalistes. Aujourd'hui, ce sont les mécontents qui alimentent la progression des extrêmes. Les gens satisfaits ne manifestent pas. Les participations faméliques des dernières élections montrent qu'il est de plus en plus difficile de mobiliser ces électeurs traditionnels des partis du centre.

La Suisse se réinvente tous les jours depuis des siècles car elle a eu le talent d'écouter ses minorités, pour le bien commun. Une société se construit ensemble. Ou alors elle disparaît, souvent de manière brutale.

Il devient urgent que la majorité silencieuse s'exprime et élise des candidats qui défendent une Suisse heureuse et fière de ses valeurs."

Est-ce qu'on parle de la Suisse ou de la Tunisie ? Qu'en pensez-vous ?

Se former tout au long de sa vie d'adulte

"Emblématique des enjeux soulevés par la société de la connaissance, l’éducation tout au long de la vie apparaît aujourd’hui comme un concept fondateur au centre des mécanismes de croissance économique et de compétitivité internationale. De la promotion sociale à l’éducation permanente et continue, les concepts se sont adaptés aux diktats d’une société économique qui requiert des salariés une plus grande mobilité et adaptabilité.

Depuis les années 2000, les grandes organisations européennes et internationales (Unesco, OCDE, Conseil de l’Europe, Commission européenne) préconisent de mettre en place des structures formalisées qui permettraient de reconnaitre plusieurs types d’apprentissages (informels, non formels, autoformation, etc.), de valider de nouvelles formes de certification (VAE) ou encore de renforcer des dispositifs de formation, agrémentés par une démarche d’assurance qualité, au sein des entreprises (DIF).

Ces dispositifs sont cependant largement tributaires de la volonté des employeurs mais également de l’appétence et de la motivation des salariés à se former."

Extrait du résumé publié sur le site de l'INRP.

Dépenses par élève de l’enseignement supérieur (% du PIB par habitant)

Des statistiques très intéressantes de la Banque mondiale sur la Tunisie. A méditer ...

Les universités françaises dans la tourmente des réformes

"c’est bien la dualité du système français qui explique la paupérisation des universités et la réussite concomitante des grandes écoles et de l’enseignement supérieur court (instituts universitaires de technologie [IUT] et brevets de technicien supérieur [BTS]). C’est bien la lente dégradation des conditions de travail qui constitua le terreau de la mobilisation des enseignants au cours de l’hiver et du printemps 2009."

mardi 19 avril 2011

Skills for Innovation and Research

"Innovation holds the key to ongoing improvements in living standards, as well as to solving pressing social challenges. Skilled people play a crucial role in innovation through the new knowledge they generate, how they adopt and develop existing ideas, and through their ability to learn new competencies and adapt to a changing environment."

Un grand effort est à faire à ce niveau dans l'enseignement supérieur.

Better Policies to Support Eco-innovation

"Eco-innovation is more important than ever on the public policy agenda. It is a major driver for green growth and contributes to the environmental performance and economic development of OECD and developing countries alike."

Il s'agit d'un excellent créneau pour nos chercheurs et diplômés du supérieur.

Résultats du PISA 2009 : Savoirs et savoir-faire des élèves

"Les élèves sont-ils bien préparés à relever les défis que l’avenir leur réserve ? Sont-ils capables d’analyser, de raisonner et de communiquer leurs idées de manière probante ? Ont-ils découvert la nature des objectifs qu’ils poursuivront leur vie durant en tant que membres productifs de l’économie et de la société ? Le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) cherche à répondre à ces questions au travers de l’évaluation internationale la plus complète et la plus rigoureuse des connaissances et compétences des élèves. Pris ensemble, les pays et économies participant au PISA représentent près de 90 % de l’économie mondiale.

Les Résultats du PISA 2009 présentent les conclusions du dernier cycle d’évaluation PISA, dont le domaine principal d’évaluation était la compréhension de l’écrit, mais qui s’est également attaché aux compétences des élèves en mathématiques et en sciences. Ce rapport est publié en six volumes :
  • Le volume I, Savoirs et savoir-faire des élèves : Performance des élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences, compare le profil de connaissances et de compétences des élèves entre les différents pays et économies.
  • Le volume II, Surmonter le milieu social : L’égalité des chances et l’équité du rendement de l’apprentissage, analyse comment les systèmes d’éducation performants parviennent à atténuer l’impact du milieu socio-économique et de l’ascendance allochtone sur la performance des élèves et des établissements.
  • Le volume III, Apprendre à apprendre : Les pratiques, les stratégies et l’engagement des élèves, analyse la motivation des élèves de 15 ans, leur engagement envers la lecture et leur utilisation de stratégies d’apprentissage efficaces.
  • Le volume IV, Les clés de la réussite des établissements d’enseignement : Ressources, politiques et pratiques, examine dans quelle mesure les ressources matérielles, financières et humaines, et les politiques et pratiques des systèmes d’éducation influent sur le rendement de l’éducation.
  • Le volume V, Tendances dans l’apprentissage : L’évolution de la performance des élèves depuis 2000, présente les progrès des systèmes d’éducation en termes d’amélioration de la performance des élèves et de l’égalité des chances dans l’éducation.
  • Le volume VI, Élèves en ligne : Savoir lire et utiliser les contenus électroniques, explore l’utilisation des technologies de l’information par les élèves dans l’apprentissage.
PISA 2009 marque le début du deuxième cycle d’évaluation, avec une évaluation en mathématiques prévue en 2012 et en sciences, en 2015."

La Tunisie y participe. Il faut jeter un coup d'oeil à ses résultats. Ce n'est pas très rassurant. 

lundi 18 avril 2011

Le Brésil, nouvelle destination des investisseurs en haute technologie

"Le plus grand défi du Brésil est l'innovation. Nous sommes très compétitifs dans l'agriculture, l'aviation, le gaz et le pétrole. Mais notre industrie a une faible culture d'innovation", a dit récemment le ministre des Sciences et technologie, Antonio Mercadante.
"Nous encourageons les industriels à innover (...) et nous faisons venir des centres de recherche (étrangers) qui vont déposer des brevets au Brésil", a-t-il ajouté.

Concours aménagés pour les Juifs : démentis, Mediapart maintient

"L'Elysée a-t-il demandé que certains concours de grandes écoles d'ingénieurs, tombant durant la Pâque juive, soient aménagés en faveur d'étudiants juifs pratiquants ? C'est ce qu'affirmait Mediapart mardi, en assurant que "des sessions secrètes de nuit ont été prévues" les 20 et 26 avril. Le site d'info indiquait avoir été alerté par un haut fonctionnaire, et avoir obtenu confirmation de deux sources, restées anonymes : un membre du cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, et un dirigeant d'une grande école.
Depuis, les démentis pleuvent. "Il n'y a pas de session spéciale ou quoi que ce soit organisé pour des étudiants juifs", a affirmé hier à l'AFP Richard Melis, responsable du concours Mines-Pont. "Nous n'avons pas d'aménagement pour raison personnelle ou religieuse", a affirmé pour sa part Jean-Philippe Rey, secrétaire du jury du second concours commun des écoles d'ingénieurs, celui de Centrale-Supelec. "Il n'y a pas eu de contact avec l'Elysée, a ajouté M. Rey. La seule chose que j'aie eue, c'est un contact du ministère il y a huit mois, qui m'a dit avoir été approché par l'UEJF (Union des étudiants juifs de France, ndlr). On a regardé comment on pouvait aménager les dates du concours et on n'a pas trouvé de solution. L'école est donc restée sur une organisation classique."

Et la laïcité dans tout ça !

Pécresse vend sa réforme des universités à Harvard

"En dépit de la crise, le gouvernement français a décidé de continuer à investir dans l'enseignement supérieur et la recherche, un argument phare lorsque l'on entend créer un accord de coopération." 

Enseignement supérieur : Un colloque sur l'approche compétence

"L’association Pasc@line* organise le mardi 17 mai un colloque sur l'Approche Compétences dans l'enseignement supérieur.Il réunira des entreprises et des établissements d'enseignement supérieur, membres de l'association, autour de débats et présentations d’expériences de responsablesd'établissements dans la mise en œuvre de cette démarche.

"En entreprise, les compétences nécessaires à l'exercice d'une fonction sont définies et évaluées selon un référentiel métier. La mise en place de l'approche compétences dans les cursus de formation va permettre aux étudiants de se faire une idée précise de ce que les employeurs attendent d'eux", explique Noël Bouffard, co-président de la commission formations spécialisées de l’association Pasc@line et directeur délégué de Sopra Group."

L'enseignement universitaire belge au top

"Le classement 2010 des universités qui proposent des formations en informatique se révèle particulièrement flatteur pour notre pays. Dans le top 200 en effet, on retrouve pas moins de 5 universités belges, ce qui nous situe largement dans le top 10 mondial. Sans surprise, les universités américaines dominent le classement, avec 7 universités dans le top 10 mondial, le MIT (Massachusetts Institute of Technology) se classant 1ère (le MIT est d'ailleurs n° 1 dans les 5 disciplines)."
Où en sont les universités tunisiennes ?

Pharmaciens : avez-vous vous votre licence ?

Paris, le vendredi 15 avril 2011 – Voici que fait son retour sur le devant de la scène le fameux système LMD (licence master doctorat). Ces trois lettres qui symbolisent l’harmonisation européenne des diplômes universitaires ont donné lieu à des discussions passionnées chez les différents acteurs des études médicales et paramédicales. Pendant plusieurs années, a en effet été recherchée la meilleure formule pour intégrer les cursus existants dans le système LMD désormais universel (en Europe). Après de si longs questionnements, trois décrets publiés ce 13 avril apportent avec simplicité la réponse : un diplôme de licence a été créé pour les études pharmaceutiques, médicales et d’odontologie. C’est à partir de l’année universitaire prochaine que ce texte prendra effet. Ce dernier précise les différents changements techniques que suppose cette évolution. Ainsi, désormais, les trois premières années d’études de pharmacie (de médecine et d’ontologie) sont divisés en six semestres au cours desquels l’étudiant doit obtenir 180 crédits ECTS (European crédit transfert system). Outre cette comptabilité commune on retrouve d’autres points convergents dans les trois décrets traitant des trois disciples. Des enseignements communs sont en effet présentés qui concernent l’apprentissage d’une langue, la formation aux gestes de premiers secours, la maîtrise des outils informatiques et une initiation à la recherche.


L.C.

dimanche 17 avril 2011

Tunisie – Journées carrières de l’Aiesec

"Du 13 au 16 avril 2011, l’Aiesec (Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales) a organisé les journées carrières au campus Manouba, IHEC, ISG, ESSEC outre un portail de l'embauche à la cité des Sciences qui a suscité un engouement des jeunes chômeurs.
L’objectif de cette manifestation est de faciliter aux étudiants des différents pôles de l’enseignement supérieur, l’accès aux entreprises tunisiennes et à l’emploi.

Au menu de ces journées, il y a eu des workshops, des conférences, des débats,… . Des coachs présents sur place initiaient les jeunes diplômés ou pas encore à faire leurs CV, une lettre de motivation, ou un entretien."

Mobilisation cartographique autour du séisme de Sendai

"Les acteurs de l’information géographique se sont mobilisés très rapidement autour du séisme de Sendai qui a affecté le Japon le 11 mars dernier. La charte internationale espace et catastrophes majeures a été déclenchée, acteurs privés, institutionnels et associatifs ont mis leurs moyens à disposition pour cartographier les nombreuses conséquences de l’événement : localisation des messages de recherche de disparus, évaluation des dégâts, animation pour présenter le séisme et le tsunami, gros plans sur la centrale nucléaire de Fukushima… "
Il s'agit d'un exemple éloquent de l'importance de la télédétection et des SIG pour la gestion des risques.

ISRAEL: Colleges approved for state research funding

"Un accord sans précédent signé entre le ministère des Finances d'Israël et des représentants des collèges locaux de permettre, pour la première fois, au personnel des collèges à recevoir du financement gouvernemental pour la recherche, ce qui était réservé, jusqu'à présent, pour des seules universités."
On devrait s'en inspirer. Est-ce utopique ?

Bologna Process seminar series

"Another seminar was held last January. During this seminar, representatives from the industry participated actively and as a result it was agreed that a link between higher education and employability is fundamental in order to increase employability rates, particularly among new graduates."

samedi 16 avril 2011

De la co-création d'idées à l'entreprise-école

Trois objectifs pour la première rencontre BeX Day
  • favoriser la rencontre entre porteurs de projets et étudiants
  • faire émerger de bonnes idées pour lancer des entreprises-école
  • développer et favoriser l’esprit d’entreprise auprès des étudiants
Lire la suite ...

Tunisie : Renforcer la coopération tuniso-américaine dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique

"Les entretiens entre le deux parties se sont articulés autour de trois principaux axes. Le premier concerne le développement de l'enseignement de la langue anglaise en Tunisie à travers, notamment, la formation des formateurs et la certification."

Les universités texanes célèbrent la recherche effectuée par leurs étudiants

"Pour Susan Singer du Carleton College et Judith Ramaley de la Winona State University, qui intervenaient lors de ce symposium, il faut promouvoir les "stratégies d'enseignement actives".

L'une d'entre elles fait largement consensus : le développement de l' "undergraduate research", c'est-à-dire à la pratique d'une activité de recherche dès les premières années à l'université. Alors qu'il fallait plutôt attendre le niveau graduate - cinquième année à l'université - pour s'essayer vraiment aux activités de recherche, les universités ont développé des programmes pour proposer à leurs étudiants des projets de recherche leur permettant de pratiquer activement la science plutôt que de seulement l'apprendre. Ces derniers mettent ainsi la main à la pâte comme leurs aînés enseignants avec gestion du projet, rédactions d'articles et présentations orales."

Les investisseurs privés en 2011 : nouvelles opportunités et nouveaux modèles

"Le grand gagnant de cette croissance est sans conteste le web, et tout particulièrement les médias sociaux. Ils tirent les investissements vers le haut et représentent aujourd'hui plus de 25% des investissements privés effectués dans le domaine du web ! Facebook, Twitter, Linkedin, Zynga, Groupon, Foursquare ou Quora sont les têtes d'affiches, avec des valorisations atteignant plusieurs dizaines de milliards [3]. Mais, dans le sillage de ces sociétés, le nombre de startups liées aux médias sociaux a aussi fortement progressé en 2010, entraînant des investissements de 819 millions au dernier trimestre 2010, soit autant que pour le reste de l'année 2010."

Houston célèbre les 30 ans de la navette spatiale... avec des larmes

"Si le 12 avril 2011 marquait les cinquante ans du vol de Yuri Gagarin, le premier vol spatial habité, il marquait aussi les trente ans du premier vol de la navette spatiale américaine. Le 12 avril 1981, Columbia s'envolait de Cap Canaveral en Floride pour une mission de 55h pendant laquelle elle allait faire 37 fois le tour de la Terre. Cet anniversaire, qui coïncide avec la mise à la retraite cette année des navettes spatiales, donnait l'occasion de revenir sur les trente années du programme."

vendredi 15 avril 2011

Découvrez la future Tour Triangle de Paris en images

"Le projet de construction d'une tour pyramidale vient d'être lancé par le Conseil de Paris. L'édifice de 180 mètres de haut sera situé dans le parc des expositions et devrait héberger d'ici 2016 à 2017, 88.000 mètres carrés de bureaux. La construction a également un aspect écologique : elle répond aux critères d'énergie solaire, ventilation naturelle et géothermie."

Une nouvelle zone de subduction pourrait naître en Méditerranée

Si la subduction européenne se confirme, les scientifiques pourraient alors créer des modèles plus fidèles de la région et donc faire de meilleures évaluations des risques de séismes et de tsunamis. Mais la tâche ne sera pas si facile, les processus géologiques impliquant de très longues durées, bien plus longues que "celle de la vie d'un scientifique", a déclaré Rinus Worthel.

dimanche 10 avril 2011

Des images de l'espace

Il faudrait regarder ces images remarquables.

La Télédétection, qu'est-ce que c'est ?

Un excellent diagramme qui résume la télédétection. Il peut être utile aux étudiants et chercheurs qui s'y intéressent.

Synergy-space

Un site qui présente des innovations voire même certaines curiosités scientifiques. Actuellement, il affiche une vidéo concernant un projet de tour tournante. C'est à voir.

Enquête sur l'enseignement de qualité dans l'enseignement supérieur

"A mesure que les systèmes d’enseignement supérieur se développement et se diversifient, la société
civile questionne de plus en plus la qualité des programmes offerts aux étudiants. Les évaluations
publiques et les comparaisons internationales des établissements d’enseignement supérieur suscitent un
intérêt toujours plus grand. Cependant, les méthodes d'évaluation employées par de tels classements
tendent à suraccentuer la recherche, et à utiliser les résultats de ces recherches comme une valeur
d’étalonnage des établissements. Si ces processus d'évaluation ne mesurent pas de façon précise la qualité de l'enseignement, c’est que prendre la mesure de la qualité de l’enseignement reste une gageure."
Un paragraphe extrait de la référence qui explique l'enjeu de la qualité dans l'enseignement supérieur. A lire ...

jeudi 7 avril 2011

Quand c'est trop tard ...

La Tunisie a connu sa révolution le 14 janvier 2011. Depuis, le monde arabe est en ébullition et aucun des régimes concernés n'a retenu la leçon. "Rien ne sert à courir, il faut partir à point" disait Jean de La Fontaine. Les réactions tardives de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte n'a pas empêché les peuples tunisiens et égyptiens d'accomplir leurs révolutions. Le "je vous ai compris" est tombé quand il n'était plus possible de revenir en arrière. Les forces populaires ne peuvent être vaincues. Ce qui devait arriver est arrivé. Dans les autres pays arabes, on continue à tergiverser. Il en sera de même dans les pays encore en quiétude. Les mesures entreprises par les gouvernements ici et là sont prises, à mon avis, trop en retard. Elles peuvent ralentir le processus révolutionnaire mais il est déjà enclenché. Il ne peut plus désormais s'arrêter que par l'abolition des régimes non démocratiques en place.
Le même raisonnement s'applique au conflit du Proche Orient. L'Etat d'Israël, imbu par sa force militaire et ses alliances occidentales, a toujours refusé la négociation. Il a toujours agi avec arrogance. Il "insulte" l'avenir. Il va se trouver inexorablement entouré de démocraties, de pays libérés et maîtres de leur destin. Il va chercher à négocier en voyant arriver le déluge. Ce sera à son tour de faire les plus grandes concessions les unes après les autres, d'essayer de préserver le minimum en gagnant du temps. Les pressions autrefois exercées sur les pays arabes ne vont plus avoir d'effets sur des peuples souverains et plus démocratiques. Israël, en effet, a trompé, tout le temps, le Monde entier en se faisant prévaloir de la seule démocratie de la région, alors qu'il n'est qu'un "pays-armée" dans lequel on a fait venir de la population. Cette population émigrée se maintiendrait-elle sans son armée ? Les pays arabes ont toujours existés et continuent d'exister "sans armées".
De nombreux analystes prédisaient que le temps joue contre Israël. Ils ne se trompaient pas. Il est déjà trop tard.

lundi 4 avril 2011

Réseautage social à des fins éducatives

par Professeur Mohamed Rached Boussema, Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis

Les réseaux sociaux au cœur de l’Internet
Dans un monde qui change à grande vitesse, l’avenir appartiendra aux sociétés riches en créateurs et aux personnes qui sauront mettre à jour leurs savoirs et innover. De leur côté, les technologies d’information et de communication (TIC) évoluent, elles aussi, rapidement dans de multiples dimensions, notamment mobile, sociale et en temps réel. Nous sommes, en effet, à l’ère du Web 2.0 qui est plus avancé technologiquement que son prédécesseur et permet une interaction régulière et constante avec les utilisateurs. C'est un web participatif où chacun peut donner son avis et mettre ses réflexions en ligne. On dit qu’il est en train de devenir plus social grâce aux réseaux sociaux qui font partie des nouveaux outils du Web 2.0.
Ces deux dernières années, les réseaux sociaux constituent un phénomène remarquable de société, de communication et un lieu commun de partage de l’information et de circulation de contenus. Le temps passé par les internautes sur ces sites se compte en plusieurs heures. Leur audience se chiffre à des centaines de millions dans le monde. On dénombre, en effet, plus de 900 millions d'utilisateurs répartis dans plus de 200 pays. Plus de 70% des internautes sont membres d'au moins un réseau social. En Tunisie, plus d’un million d’utilisateurs sont semble-t-il sur Facebook. Il est particulièrement attrayant pour les jeunes.
Les sites des réseaux sociaux sont des services Web qui permettent à un individu de construire un profil public, de définir une liste d’utilisateurs avec lesquels il va partager des connexions, et de visualiser et de parcourir la liste de leurs connexions et celles faites par d'autres au sein du système. La nature et la nomenclature de ces connexions peuvent varier d'un site à un autre.
Ils comportent généralement une messagerie instantanée et une plateforme de blogging ou de micro-blogging. Ils servent à se faire des amis qui sont les abonnés et à prendre part à des discussions. Des applications sont créées autour d’eux par des développeurs Web. Ces applications peuvent être gratuites ou payantes.
Les réseaux sociaux ont mis en œuvre un large éventail de caractéristiques techniques. Ce qui les caractérise, c’est leur contenu, leur vocabulaire, leurs outils, leurs abonnés, leurs listes, la gestion de leur profil, la gestion de leurs applications, etc. Le contenu, c’est du texte, des images et des vidéos, à partager.
A ce jour, il y a des centaines de sites de réseaux sociaux, avec divers apports technologiques, soutenant un large éventail d'intérêts et de pratiques. Bien que leurs principales caractéristiques techniques sont les mêmes, les cultures qui se dégagent de ces sites sont variées. Alors qu’ils sont souvent conçus pour être largement accessibles, de nombreux réseaux sociaux attirent d'abord des populations homogènes, il n'est pas rare en utilisant des sites de trouver des groupes séparés par nationalité, âge, niveau d'instruction, ou autres facteurs, même si ce n'était pas l'intention des concepteurs.
Certains des réseaux sociaux sont généralistes comme Facebook, d’autres sont professionnels comme Linkedln et certains sont désormais disponibles sur les « smartphones ».
La gratuité d’accès et d’utilisation est l’un des piliers des réseaux sociaux personnels. L’option de les rendre payants serait même inconcevable, s’ils ne veulent pas que les internautes se détournent d’eux ou de se reporter sur des équivalents gratuits.
Il n’y a pas, non plus, de contrôles d’identité. Le premier réseau social qui mettra en place des contrôles d’identité réels à l’inscription se suicidera. La raison est toute simple, un réseau social existe d’abord parce qu’il offre un espace de liberté suffisant à ses utilisateurs pour leur permettre de changer d’identité.
Aussi, il n’y a pas d’authentification forte. Probablement, il n’y en aura jamais. Parce que, tout simplement, l’authentification forte contredit le principe de la gratuité des réseaux sociaux.

« Danger » des réseaux sociaux
Beaucoup d’encre a coulé ces dernières années à propos des réseaux sociaux. Le sujet est encore mal compris. Les commentaires sont rarement positifs. L’engouement pour ces médias a soulevé de nombreuses inquiétudes. Certains voient « la cybercriminalité » partout et mettent en garde contre leur exploitation. Pour eux, toutes les menaces augmentent et les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant.
Ces inquiétudes ont bien des raisons. D’abord, les réseaux sociaux ont axé leur développement en privilégiant la convivialité au détriment de la sécurité et de la confidentialité. Ils ne permettent pas de protéger efficacement les données personnelles de leurs utilisateurs. Tout ce qui s’écrit ne peut être effacé du Web. Les comptes des utilisateurs peuvent être usurpés en masse par les criminels. La frontière entre vie privée et communication publique est parfois difficile à saisir. Or lorsque la zone de vie privée se rétrécie, le risque de vol d'identité ainsi que l'éventualité de contacts indésirables grandissent.
Ensuite, c’est de par la nature même du service et de sa conception qui sont certes différentes d’un réseau social à un autre. Ils ont néanmoins un point commun, c'est qu’ils créent tous des liens entre les individus. A chacun sa manière. Le point de départ est la liste « amis communs ». Celle-ci a ses inconvénients. Elle peut révéler des amitiés ou des relations qu’on voudrait laisser discrètes. De même, des connaissances recueillies au hasard peuvent se révéler inopportunes voire dangereuses.
De par cette conception, les réseaux sociaux deviennent une source inépuisable de collecte de données à caractère personnel permettant de les croiser et de les analyser. Le débit d'information va encore croître dans le futur, rendant de plus en plus vulnérables les utilisateurs de ces nouveaux médias aux échecs des protections de leurs données personnelles.
Les plus sceptiques s'interrogent, par conséquent, sur le revers évident d'une telle expansion concernant la vie privée. Ils les voient en train de bousculer et de remettre en question des valeurs et des croyances que l’on pensait jusqu’ici bien établies. Pour eux, les réseaux sociaux sont destructeurs de valeur.
Mais les adeptes répondront : que chacun sache gérer sa « vie numérique » ! Les dangers existent mais découlent du niveau faible de compétence des utilisateurs ainsi que de leur méconnaissance des mesures de protections de leurs données personnelles. Les utilisateurs ne connaissent que très peu la façon dont leurs données personnelles sont exploitées. Pour de nombreux utilisateurs, la liste des amis communs est devenue une partie intégrante de leur vie numérique.
Ils mettent en exergue les avantages des activités de réseautage social, bien que basées sur des profils personnalisés, ont une conception qui favorise les interactions, le partage des ressources, la mise en œuvre d’activités de collaboration, etc.

Les réseaux sociaux sont-ils inévitables ?
La situation à laquelle se trouvent les réseaux sociaux aujourd’hui rappelle celle des télévisions par satellite à la fin des années 1980 où des débats furent intenses sur des questions qui relèvent de la souveraineté des pays. Certains se posaient la question du comment empêcher leur arrivée et sur leur rôle néfaste. Qu’en est-il aujourd’hui ? Il me semble que les réseaux sociaux comme phénomène universel sont inévitables et qu’une réflexion approfondie serait nécessaire voire urgente pour les rendre profitables.
Sous une apparente simplicité, ils sont particulièrement complexes. Ils sont parfois difficiles à appréhender. Sans tomber dans leur apologie, essayons d’examiner ce qui milite en leur faveur.
D’abord, il s’agit d’un phénomène mondial. Le monde entier se trouve dans ces réseaux. Peut-on arrêter ce phénomène ? On s’étonne de leur croissance fulgurante avec des milliers de nouveaux inscrits par jour.  Qu'est-ce qui motive ces nouvelles inscriptions? Est-ce un phénomène de mode ? Probablement jamais une technologie ne s’est répandue aussi rapidement que ces réseaux. D’autant plus que ces technologies sont entre les mains de tout âge.
Je dois cependant l'avouer, je ne pensais pas qu'il fut possible que ces sites maintinrent pareille croissance. Toutes les modes passent à un moment ou un autre, et les réseaux sociaux ne devaient pas échapper pas à la règle. Je pensais que ces sites aller finir par atteindre un niveau maximum pour ensuite subir une perte de vitesse.
Or, rien ne préfigure qu’ils vont cesser de grossir et d'atteindre leur apogée de sitôt. Ils sont en passe de faire partie intégrante de l'infrastructure même du Web, de devenir aussi indispensables à notre navigation quotidienne que Google ou les emails. Ils tentent de centraliser toutes les activités effectuées sur le Web. Ils deviennent de plus en plus des « services d'identification universels ». Le succès de Facebook n’est-il pas en train de le transformer graduellement en un service d'identification universel, donc un site unique sur lequel sont stockés toutes les relations, les commentaires, les photos et les statuts ? Certains prévoient déjà que peut-être dans un futur pas si éloigné, le Web ne sera plus qu'une simple extension de Facebook.
C’est aussi un phénomène incontournable. Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés dans de nombreux domaines. Observons les enjeux de l’utilisation de ces réseaux sur les entreprises. Il semblerait en effet que ces dernières s'y mettent également pour étendre leur influence, recruter et communiquer. Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés comme un outil pour faire leur promotion. Celles qui jouent le temps ne vont plus pouvoir satisfaire leurs employés, leurs clients, leurs partenaires… Ces derniers peuvent changer d’entreprise, car , tous exigent désormais la facilité de communication que procurent les réseaux sociaux. 80 % des grandes entreprises mondiales communiquent aujourd’hui avec leur clientèle grâce aux réseaux sociaux.
Ils sont aussi utilisés pour trouver un emploi. Certains, destinés aux jeunes diplômés, favorisent la mise en relation avec les entreprises. En politique, plusieurs gouvernements et instances politiques sont d’ores et déjà présents sur les principaux réseaux sociaux.
En plus du large spectre d’utilisations, il y a beaucoup de potentiel en eux pour aller au-delà de ce que nous connaissons à ce que nous savons en commun. Une nouvelle culture se développe, celle du partage. Ce désir de partager est bien réel. Si l'on commente un article ou qu'on publie une photo, c'est bien pour partager son opinion ou un morceau de sa vie avec, potentiellement, le monde entier.
Le potentiel de ces nouvelles technologies de communication ne pouvait pas, en bonne logique, échapper à nos écoles et nos universités. Très peu d’écrits étaient consacrés au lien des réseaux sociaux avec le monde de l’éducation. Peut-être à cause des raisons évoquées plus haut.

Les réseaux sociaux doivent-ils entrer à l'école ?
Les écoles doivent-elles ou ne doivent-elles pas bloquer l'accès aux réseaux sociaux ? Doivent-elles interdire ou ne pas interdire aux élèves ainsi qu’aux enseignants l’utilisation de ces sites ? S’agit-il de vouloir préserver leurs salles de classe des dangers associés aux réseaux sociaux ? Quelle réponse doivent-elles adopter face à ce phénomène rampant ? Est-ce le silence ? Est-ce la répression ?
Au regard de la formidable énergie intellectuelle et sociale que les jeunes investissent dans ces médias, une attitude négative ne serait-elle pas de courte vue ? Au lieu de chercher et imaginer des façons de réprimer cette énergie, ne serait-il pas mieux de commencer à envisager des façons de la rediriger, afin qu'elle soit dépensée dans la salle de classe plutôt qu'à l'extérieur ? Pourquoi ne pas essayer de construire un pont entre le monde des réseaux sociaux et celui de la salle de classe ?
Il est facile de constater que les jeunes développent une vie sociale virtuelle avec ces réseaux sociaux. Devons-nous être contre l'intervention des écoles dans leurs activités ? Fermer la porte de la salle de classe aux médias sociaux ne fera que rendre plus vide de sens le monde virtuel. Il y a 100 ans déjà, John Dewey (1) avait prévenu que quand les enseignants supprimaient les sujets naturels d'intérêt des enfants dans la salle de classe, ils «remplaçaient l'enfant par l'adulte, et ainsi affaiblissaient la curiosité et la vivacité intellectuelles, supprimant l'initiative et tuant l'intérêt». Interdire les réseaux sociaux à l'école, ne revient-il pas à commettre exactement la même erreur ? Ne vaudrait-il pas plutôt s’attacher à rencontrer les jeunes là où ils vivent, c’est-à-dire sur le web ?

Quelles sont les raisons qui motivent le recours aux réseaux sociaux dans les écoles ?
Des études ont montré que grâce aux environnements technologiques et à des pratiques innovantes, les réseaux sociaux sont à l’origine de nouvelles pédagogies qui favorisent l’acquisition par les élèves de compétences transversales, nécessaires au 21e siècle. "Nous nous sommes aperçus que les étudiants qui utilisent les réseaux sociaux acquièrent précisément le type de compétences qu’on attend d’eux au 21e siècle pour réussir", lisait-on sur le site de l’Atelier (2).
Grâce à ces médias, les jeunes développent en effet un savoir-faire technologique non négligeable : téléchargement mais aussi édition et modification de contenu. Ils doivent être encouragés et aidés à approfondir leurs compétences et habilités acquises sur Internet. C’est désormais aux parents et aux éducateurs de se saisir de ce potentiel éducatif. En tant qu’éducateurs, nous avons le devoir d’être non pas des technophiles, non plus que des technophobes, mais des « technologues humanistes », pour reprendre l’expression de Joël de Rosnay (3).
Ainsi, fréquenter les réseaux sociaux serait un moyen pour les élèves d’acquérir de nombreuses compétences. Lesquelles ?
Il est admis aujourd’hui que l’école est appelée à former les élèves pour qu’ils soient capables de développer des méthodes de travail efficaces, de défendre un point de vue, de travailler en collaboration avec d’autres et d’utiliser les ordinateurs. Ces compétences se développent dans toutes les disciplines. Elles sont en quelque sorte ce qui permet d’apprendre à apprendre. Devauchelle écrivait (4) que «la société de la connaissance ne le sera que pour ceux qui sauront apprendre». C’est aussi le concept de «la capacité d’adaptation», qui est mis de l’avant. Thibert ajoutait (5) : «Oui, il faut former à l’école des gens capables d’être autonomes par la suite, de transférer des connaissances, des compétences dans d’autres domaines, des gens capables d’adaptation…». Il a un credo, emprunté à Charles Darwin : «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.»
La créativité, l’adaptabilité, la collaboration ou la construction collective ou collaborative de connaissances et bien entendu le « savoir apprendre » font partie de ces compétences transversales attendues de toutes les utilisations possibles des outils des réseaux sociaux. Elles sont novatrices et la portée de leur utilisation a été très variée, complexe et innovante. Cela sonne un peu comme le défi de la qualité de l'enseignement en général : comment encourager les élèves à devenir plus actifs et plus créatifs dans leur engagement dans le processus d'apprentissage, plutôt que de simplement suivre les sentiers infructueux de la passivité.
Il serait donc primordial de s’attacher à promouvoir création et invention au sein de l’éducation. Avec les TIC, la démonstration de l’adaptabilité n’est plus à faire. Il s’avère aussi que la construction collective ou collaborative de connaissances est largement facilitée. Plus que jamais, les jeunes, élèves ou étudiants, ont accès à des environnements collaboratifs qui favorisent le partage et la co-construction des connaissances. Les sites comme Wikipédia contiennent de plus en plus de contenu et d’approches susceptibles d’enrichir l’expérience d’apprentissage des étudiants. Cependant, ouvrir les pratiques pédagogiques vers une « co-créativité ouverte et libre dans le temps » exige un « contrôle plus horizontal ». C’est la base du concept de « l'intelligence collective ».
Cela signifie-t-il que les réseaux sociaux vont se situer au cœur d’un changement au niveau de l’enseignement et de l’apprentissage ?
La compréhension et la maîtrise des environnements technologiques actuels et futurs à la base du Web 2.0 et des réseaux sociaux ainsi que les outils Web 2.0 envisageables pour l’éducation sont aujourd’hui indispensables. L’identification des liens de complémentarité et/ou de substituabilité entre les environnements numériques d’apprentissage officiels mis en place par les établissements scolaires et universitaires et les environnements Web 2.0 centrés sur les apprenants sont plus que nécessaires. De même, il faut prendre connaissance des pratiques innovantes faisant appel aux outils du Web 2.0 et identifier des pistes de recherche qui pourraient enrichir les connaissances. Nous faisons même face à un véritable défi à la conception pédagogique.

Y a-t-il de nouvelles pédagogies avec les réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux sont ils à la source de nouvelles pédagogies ou ne sont ils qu’un outil ? Parviendraient-ils à trouver une place dans l’activité pédagogique ? Doivent-ils s’y adapter ?  S’agit-il plutôt de pédagogies favorisant l’intégration des réseaux sociaux en milieu scolaire ? Invitent-ils à faire des choix pédagogiques ou imposent-ils certains selon les choix de technologies faits ? Peut-on déterminer les impacts de leur utilisation par les jeunes sur la conception et la conduite des cours, sur les systèmes d’encadrement et sur le système scolaire et administratif ? La littérature commence à être riche par des exemples réussis de l’usage des réseaux sociaux à des fins éducatives.
Il est possible d’affirmer, d’ores et déjà, qu’intégrer les réseaux sociaux dans un environnement d’enseignement et d'apprentissage exige nécessairement de l'innovation pédagogique. Il y a toute une gamme d’expériences pédagogiques à développer avec ces outils dans des situations d'enseignement ou d’apprentissage telles que les tâches et les ressources pédagogiques, la pratique du tutorat, etc. Par conséquent, les enseignants sont mis au défi d’amener les élèves à un niveau supérieur de collaboration et de la créativité dans ce domaine.
Ensuite, ces médias provoquent les pratiques pédagogiques car ils ouvrent des possibles inimaginables il y a vingt ou trente années. Ils peuvent permettre d’envisager des évolutions pédagogiques. L’intégration des outils audio et vidéo peut favoriser la compréhension et la production orales chez les étudiants, si souvent oubliées ou remplacées par la pratique écrite. Ils apportent aussi  une interactivité en temps réel. Dans une autre configuration, le réseau social peut être perçu comme une salle virtuelle des professeurs où les enseignants peuvent accéder en quelques secondes à des liens, des idées, des opinions et des ressources à partir d'une sélection triés sur le volet des professionnels mondiaux.
Les véritables défis sont d'être capables de créer du contenu, des discussions et des relations intéressantes avec autrui.

Les exemples d’intérêt pour l’éducation.
Dans certains pays, les réseaux sociaux sont utilisés d’abord pour un apprentissage en réseau. Les enseignants reproduisent les fonctionnalités de ces sites qui permettent d’opérer des connexions entre les étudiants et de partager ce qu’ils peuvent créer comme produits (les vidéos, les logiciels, …).  Ils peuvent aussi gérer les projets en sélectionnant le contenu et les conversations les plus intéressantes. Ainsi, si un étudiant crée une entrée, d'autres pourraient travailler en équipe pour réviser sa contribution ou pour l'incorporer dans un projet plus large. Les étudiants peuvent de la sorte être mobilisés par des activités « fédératives » s’adressant à un large public, plutôt qu’à des intérêts spécifiques. La « communauté » est ainsi nourrie d’information sur les activités et les contenus. Le contenu doit donner un bénéfice direct et rapide aux membres. Dans ce contexte, l’institution et ses professeurs sont créateurs et diffuseurs de savoir.
Comme autre intérêt, les écoles en profitent pour capitaliser sur l'expertise technique de leurs étudiants. Elles leur demandent par exemple de créer des outils et des applications adaptées aux média sociaux afin de créer et de partager des projets.  Les projets ainsi réalisés sont ensuite mis sur le site web de l'école. Il a été possible, dans certains cas et grâce à ces pratiques, d’identifier des étudiants à potentiel (scientifique, artistique, pratique ou autre) et de les aider à développer ce potentiel.
Il a été aussi possible à certaines universités de développer « une communauté de pratique » des diplômés intéressés par un thème donné. Les diplômés y sont inscrits, de même que les professeurs. Ils peuvent ainsi avoir un contact plus fréquent parce que reliés aux intérêts des membres et s’échanger des contenus.
Dans d’autres cas, les réseaux sociaux ont même pu aider des étudiants qui avaient des problèmes de socialisation ou d’intégration, en leur apportant de nouvelles façons de communiquer. Avec un bon encadrement, les jeunes peuvent faire évoluer leur comportement en développant une capacité à fédérer, des aptitudes au compromis, un esprit constructif, une tendance à partager ses informations ou, en abandonnant une agressivité stérile... Ils peuvent aussi être incités à être « auteur » dans leur environnement à l’aide d’outils d’expression ou collaboratifs et à concevoir des activités à réaliser en collaboration.
Une étude réalisée par des chercheurs en technologies de l’éducation à l’Université du Minnesota (2) montre que les réseaux sociaux peuvent être de formidables outils éducatifs. Ils permettent l’acquisition de compétences technologiques. Les autres motivations citées sont notamment la créativité ainsi que le fait d’être ouvert à la nouveauté et à des opinions différentes.
D’autres types d’activités, pas nécessairement d’apprentissage, ont été mises en œuvre pour développer l’esprit relationnel, le réseautage, le mentorat, des moyens de communication pour le groupe, mais aussi le sens d’un intérêt commun à partager, un intérêt à faire progresser le savoir du groupe, le souhait de partager des expériences, des outils, des pratiques, etc.

Les expériences étrangères
Facebook a démarré au début de 2004 comme un site de réseau social de l’Université de Harvard. Les réseaux sociaux sont ainsi un pur produit des universités. Pour adhérer à ce réseau, un utilisateur devait avoir une adresse e-mail harvard.edu. Le site a été ainsi perçu  à ses débuts comme représentant une communauté fermée, intime et privée. A partir de Septembre 2005, Facebook s’est élargi pour inclure les élèves du secondaire, les professionnels des entreprises, et finalement, tout le monde.
Par la suite, des plateformes de réseautage social ont été développées spécifiquement  pour l’éducation, notamment au Canada. Elles fournissent les fonctionnalités qui permettent de gérer son propre site de réseau social, qu'il soit publique (comme Facebook) ou en interne sur un intranet en réseau (comme Microsoft Sharepoint). Elles sont généralement des produits open source et à téléchargement gratuit. A titre d’exemple, LL4Schools (6) est un environnement social anglais d'apprentissage pour les écoles qui utilise la plate-forme de Elgg  (7) qui, lui-même, comprend une gamme d'outils Web 2.0 (blogs, forums, wikis, stockage de fichiers, flux RSS, signets sociaux, galerie de photos, etc.), en plus de la possibilité de créer des communautés d'utilisateurs et, bien sûr, d’avoir des «amis». Ces plateformes constituent un environnement sûr pour explorer le potentiel pédagogique des réseaux sociaux. C’est en quelque sorte la création d’un réseau social soutenu par une infrastructure à accès contrôlé.

La sécurité passe par l’éducation numérique
La pratique du «réseautage social» devient par conséquent courante. D’utile, nous l’avons vu, elle risque de devenir dangereuse compte tenu des informations publiées. Il est important d’être conscient des risques que cela implique. Par ailleurs, décourager l'usage pur et simple des réseaux sociaux n'aurait pas forcément de sens. Développer une véritable éducation numérique serait plus utile. Il est important d’expliquer aux utilisateurs les menaces qui découlent d'une utilisation non réfléchie des réseaux sociaux. Il est important aussi de les sensibiliser au contrôle des informations qu’ils diffusent. C’est pourquoi l’utilisation des réseaux sociaux devrait faire l’objet d’une éducation numérique auprès de chaque internaute.
La formation sur les risques numériques est donc nécessaire, car elle porte à la fois sur l'aspect technique mais aussi sur l'approche stratégique de la défense. Il faut faire de la formation et de la prévention partout, dans les entreprises, les écoles, auprès des parents. Tous doivent être sensibilisés au risque numérique.
Il est aussi nécessaire d’introduire à l’école l’apprentissage des règles d’utilisation et de précaution vis-à-vis de ces médias. Selon une enquête menée au Royaume-Uni (8), les élèves sont moins vulnérables aux cyberdangers à long terme quand ils ont plus de liberté sur le Web à l’école. Les auteurs du rapport d’enquête concluent que les systèmes de contrôle qui « gèrent » le contenu en ligne sont plus sécuritaires que ceux qui le « verrouillent ». Cette modalité « oblige les élèves à assumer leur propre responsabilité ».
Les élèves deviennent ainsi outillés pour qu’ils apprennent à travailler avec les cyberdangers sans danger. Ils acquièrent progressivement des compétences qui les aident à adopter des pratiques sécuritaires, même quand ils ne sont pas supervisés. Ils sont aidés, dès leur jeune âge, à évaluer le risque d’accéder à certains sites.
Le rapport fait l’éloge des écoles qui ont adopté une politique qu’ils ont appelée « Réfléchis avant de cliquer ». La politique encourage les élèves à se poser des questions telles que «Suis-je sûr que ces personnes sont bien comme elles prétendent l’être ? » et « Quelles sont les informations que je peux dévoiler sur Internet à mon sujet ? ».
Le défi devient alors de savoir comment encourager davantage de jeunes à utiliser les outils activement plutôt que passivement - l'utilisateur contrôle l'outil, plutôt que l'outil de dicter l'activité de l'utilisateur.

Conclusion
Globalement, il est encore tôt d’évaluer l’impact des réseaux sociaux sur  notre vie quotidienne, notre identité culturelle, nos modes de consommation, les médias, etc. Nous ne pouvons qu’apprécier partiellement leurs tendances et les utilisations possibles à court et à moyen terme.
Dans le domaine éducatif, une réponse appropriée à l’utilisation de ces outils de réseautage social n'est pas, à mon avis, de les rejeter comme non pertinents à l’enseignement et l'apprentissage, mais plutôt d’en tirer profit du fait que de nombreux étudiants sont déjà familiers avec l'utilisation passive du réseautage social et de les encourager à développer des utilisations plus innovantes. Ils veulent participer et il serait plus judicieux de garantir leur participation en classe.
Nous avons vu que les précurseurs de ces outils les considèrent comme un service au bénéfice de l’« intelligence collective ». Ils exploitent les technologies de la communication leur conférant une capacité d’unifier les efforts et de générer des activités humaines à valeur ajoutée, une synergie du partage. On s’aperçoit de plus en plus de la synergie éducative des réseaux virtuels.
Ainsi, les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle bienfaiteur dans le domaine de l'éducation (enseignement et apprentissage), car ils favorisent la communication réelle, le travail collaboratif entre les enseignants et les étudiants et le développement de contacts interculturels. Ils ont la capacité de coconstruire le savoir. Il est important d’une part de rester contemporain et de suivre le progrès et d’autre part, de rester conscient de leurs pièges. Une telle conscientisation passe nécessairement par l’école. Notre école est-elle prête ?
L’éducation et les réseaux sociaux sont donc un monde à réinventer. On ne doit pas prendre cela à la légère. Peut-être que nous ne saisissons toujours pas les changements importants dans ce monde numérique. Avec le Web 2.0, une nouvelle culture, pouvant être appelée « Culture 2.0 », basée sur la communication, le relationnel et le partage est en train d’émerger. Bien au-delà de l’outil, c’est un élément du changement culturel qui s’opère sous nos yeux. Le système éducatif doit s’en emparer.

Références
(1) John Dewey. L'école et l'enfant (1913), Fabert, 2004
(2) L'Atelier BNP Paribas, 23 juin 2008. http://www.atelier.fr/usages/10/23062008/reseaux-sociaux-bons-education-universite-minnesota-36730-.html
(3) Joël de Rosnay, Le Carrefour du future, 2010. http://www.cite-sciences.fr/derosnay/
(4) Bruno Devauchelle. Créativité, construction collective de connaissances, adaptabilité : vers une société autodidacte ? Site web « Veille et Analyse TICE ». http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=327
(5) Rémi Thibert. Former des autodidactes ? Blog. 2009. http://thibert.apinc.org/2009/04/27/former-des-autodidactes/
(6) http://www.ll4schools.co.uk/
(7) http://elgg.org/
(8) RIRE (Réseau d’information pour la réussite éducative). Les élèves doivent apprendre à gérer les risques du Web. 11 février 2010. http://rire.ctreq.qc.ca/2010/02/les-eleves-doivent-apprendre-a-gerer-les-risques-du-web/