vendredi 19 avril 2013

Thoughts about reading books

Track real-time flight data

Le gouvernement français veut créer des passerelles entre recherche et PME

Le gouvernement fait aujourd'hui le bilan à six mois du pacte national de compétitivité.La nouvelle stratégie du ministère de la Recherche vise à stimuler l'innovation, levier de croissance des PME.


A l'occasion du séminaire gouvernemental sur la compétitivité qui se tient ce matin à Matignon, consacré au suivi de la mise en oeuvre du pacte national pour la croissance et l'emploi, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, nous dévoile sa stratégie pour stimuler l'innovation en France, notamment en mobilisant la recherche publique. Sa conviction est qu'il est nécessaire d'avoir une vision globale prenant en compte toutes les composantes. Elle estime qu'il faut absolument valoriser la recherche technologique et favoriser le transfert de la propriété intellectuelle qui sont les parents pauvres dans l'Hexagone. C'est une première en France : Geneviève Fioraso annonce l'inscription du transfert dans l'article 55 du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche proposant un système similaire au Bayh-Dole Act américain. Le texte sera débattu à l'Assemblée nationale le 13 mai prochain. La priorité sera donnée aux PME et à l'exploitation industrielle, en Europe, de la propriété intellectuelle des établissement publics financée par des subventions . Il y a urgence. Aujourd'hui, les flux financiers liés aux échanges de brevets entre la France et l'étranger mesurent bien l'ampleur de la fuite de la PI : -9,9 milliards de dollars en importation et + 15,7 milliards en exportation (Word Bank Statistics 2011). En clair, la France vend plus de brevets qu'elle n'en achète, donc l'innovation tricolore n'est pas assez valorisée dans l'Hexagone. Pour inverser cette tendance, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche veut fluidifier la gestion de la PI, en débloquant le verrou de la copropriété des brevets publics, qui ralentit le transfert vers les start-up. Le délai moyen de création ou d'obtention des droits d'exploitation est trop long : dix-huit mois. Dans sa vision stratégique, Geneviève Fioraso ne perd surtout pas de vue les PME innovantes, dont elle maîtrise parfaitement les difficultés. En connaissance de cause : « J'ai vécu le parcours du combattant d'une start-up, on ne peut pas me raconter d'histoire », confie-t-elle.


Les Echos

18/04/2013

Kazakhstan: Launch of Remote Sensing Satellite End of 2013

Kazakhstan and Kyrgystan seen from
space by ESA's Envisat satellite

Credits: ESA
Kazakhstan National Space Agency, Kazkosmos, has announced the launch of its first domestic Earth observation satellite for the fourth quarter of 2013 from the Yasni launch site in Russian Federation.

According to Talgat Musabayev, chairman of Kazkosmos, the medium resolution satellite will be the vital importance for Kazakhstan with its vast territory, various types of relief, and little population. The satellite images would provide prompt space-based information to various fields of the economy such as agriculture, ecology, security, defence, geological exploration, and production of natural resources.

A second high resolution satellite is planned to be launched in 2014 from the French Guiana Space Center. Astrium is a strategic partner in the Kazakh remote sensing programme.

Read more: AzerNews
Processed on Apr 18th 2013

jeudi 18 avril 2013

Trippy Mandala Optical Illusion

Here’s something that started popping out all over the net lately. Below optical illusion animationtakes some time to fully load (2MB #gif file), but when it does, all you have to do is blink fast and repeatedly – and when you do, beautiful mandalas shall emerge!

If you never heard of it, Mandala is a Sanskrit word meaning circle. They have a spiritual and ritual significance, representing the universe in Hinduism and Buddhism.



After the animation has fully loaded, blink fast and beautiful mandalas will emerge!

By Vurdlak on March 28, 2013

Témoignage d'un sicècle en avant première, d'après le Magazine Science & Vie

1914-1918 La Première Guerre mondiale

1919 La théorie de la relativité générale

1924 Il existe d’autres galaxies

1925 La dérive des continents

1927 L’avènement de la physique quantique

1927 Lindbergh traverse l’Atlantique

1928 La découverte de la pénicilline

1935 Les bas Nylon et les matières plastiques

1939 La Volkswagen, “voiture du peuple”

1939-1945 La Deuxième Guerre mondiale

1945 Hiroshima, l’enfer atomique

1949 Au commencement était le big bang

1951 Lascaux ressuscite l’âge de pierre

1953 Les origines de la vie dévoilées

1953 La structure en double hélice de l’ADN

1955 La mort d’Albert Einstein, star et génie du xxe s.

1956 La télévision pénètre dans les foyers

1957 Spoutnik en orbite

1960 Le rayon laser

1960 La preuve de l’intelligence animale

1961 Youri Gagarine, premier homme dans l’espace

1963 La pilule contraceptive arrive en France

1963 Un tranquillisant nommé Valium

1967 La première greffe du cœur

1967 Toutankhamon à Paris

1969 “L’homme a marché sur la Lune !”

1969 Le premier vol du Concorde

1971 Les trous noirs deviennent réalité

1973 Le tout premier OGM

1974 La France passe au nucléaire

1974 Le premier quark

1974 Lucy, l’australopithèque “gracile

1976 Les gènes du cancer

1976 Viking se pose sur Mars

1977 La réforme du “collège unique”

1977 Les objets fractals

1978 Le naufrage de l’Amoco Cadiz

1978 La naissance du premier bébé-éprouvette

1978 La téléphonie mobile

1981 La première ligne du TG

1981 Le “personal computer” d’IBM

1983 Le programme de “Guerre des étoiles”

1983 Le virus du sida identifié

1986 La centrale nucléaire de Tchernobyl explose

1986 La supraconductivité

1989 La photo du cosmos

1990 Le télescope spatial Hubble entre en service

1992 Le premier Sommet de la Terre

1992 L’IRM révolutionne les neurosciences

1994 Le “World Wide Web”

1994 Le tunnel sous la Manche

1994 Le théorème de Fermat est résolu

1995 La première planète extrasolaire

1996 La crise de la vache folle

1997 Un clone nommé Dolly

1998 L’Univers cache une “énergie noire

1999 L’exploit de la thérapie génique

1999 L’humanité passe le cap des 6 milliards d’individus

2000 Le séquençage du génome humain

2000 L’essor des nanotechs

2004 L’Asie dévastée par un tsunami

2010 La toute première vie artificielle

2010 Neandertal vit en nous

2011 La catastrophe de Fukushima

2012 Le boson de Higgs

http://citizenkane.fr/science-vie-edition-speciale-100-ans.html

Google : le mail après la mort

C’est une question que vous vous êtes sans doute déjà posée : que se passerait-il pour son mail, tous ses contacts, toutes les informations qui y figurent en cas de mort? Le mail est devenu un outil tellement important qu’il faut y penser un peu comme pour un appartement ou des comptes bancaires. C’est ce queGoogle s’est mis en tête de faire.



Le géant internet Google a donc mis en place pour les utilisateurs de ses comptes (Gmail, Google+…) la possibilité de faire détruire automatiquement leurs données après plusieurs mois sans activité, ou bien de les transférer à des proches. Google met en place l’héritage informatique ou héritage du courriel. En effet, gérer l’héritage numérique d’un défunt est une tâche difficile que Google entend faciliter. Le mail étant protégé par un mot de passe, que se passerait-il si personne ne le connaissait après la disparition de la personne?

Google veut justement éviter ces désagréments et a pensé à une nouvelle application qui permet aux utilisateurs de ses services en ligne de décider, de leur vivant, de ce que doivent devenir les données qu’ils y ont stockées quand ils seront décédés. Google l’a nommé «gestionnaire de compte inactif», une option qui figure désormais dans les paramètres des comptes Google. Vous pouvez donc dès à présent vous rendre dans vos paramètres de compte Google et choisir un délai de trois à douze mois d’inactivité au-delà duquel les données stockées par Google peuvent être détruites. Ou bien les faire transférer sous forme de fichier zip posthume, et ce pour toutes les informations figurant sur Blogger, Gmail, Google+, Picasa, ou encore YouTube, à un maximum de 10 personnes. Et l’utilisateur peut même choisir quelles informations il souhaite transférer à chaque personne.

Aussi, les auteurs de blog, de mails, ceux qui travaillent énormément via leur mail, qui fréquentent Google +, qui utilisent You Tube ou d’autres gadgets de Google peuvent se rassurer, Google gérera leur mort. Google, évidemment, prendra néanmoins soin de vérifier que vous êtes bien mort et pas seulement en période «hibernation» numérique avant de tout envoyer à vos proches. Le géant internet enverra un SMS et un mail à la seconde adresse que vous aurez préalablement renseignée. Faute de réponse, le processus sera enclenché. On peut toutefois penser que ce système n’est pas suffisant pour vérifier si la personne est bien décédée. Mais Google veut éviter les problèmes que connaît Facebook avec des comptes qui continuent à vivre après la mort de leur propriétaire.

Plenty of fish in the sea


And they’re keeping their distance.



Tunisie - A Gafsa, berceau de la révolution, les richesses s’en vont, la pollution reste

C’est dans le bassin minier de Gafsa, au centre de la Tunisie, que tout a commencé. Les citoyens, fatigués de se voir confisquer la richesse générée par l’exploitation du phosphate, descendent dans la rue début 2008. Et y restent, malgré la violente répression. Cinq ans et une révolution plus tard, ils poursuivent le combat. Considérant que leurs aspirations à plus de justice et au partage des richesses n’ont pas été satisfaites, et alors qu’ils subissent les conséquences environnementales de l’extraction minière.

« La Tunisie chuchotait encore que nous étions déjà à crier, hurler notre colère ». Pour Alaa, jeune chimiste, être originaire de Redeyef est une grande fierté. Pour rentrer chez lui, au cœur du bassin minier de Gafsa, il faut rouler pendant plus de cinq heures, depuis Tunis. C’est ici, il y a cinq ans, qu’a germé la Révolution tunisienne qui a renversé Ben Ali. « C’était au mois de janvier, en 2008, retrace Alaa. La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), seule industrie de la région et principale source d’emplois, a publié les résultats truqués d’un concours de recrutement. Ce n’était pas la première fois. Mais nous avons décidé que ce serait la dernière ! »

Un mouvement social précurseur

« Dignité, travail, liberté » : les slogans clamés à Gafsa deviendront trois ans plus tard ceux de la Révolution tunisienne. Trois années pendant lesquelles la répression du régime de Ben Ali place sous une chape de plomb le bassin minier. Des centaines de policiers et de militaires sont dépêchés sur place, avec pour mission d’étouffer la contestation. Les habitants, qui enchainent sit-in et manifestations, sont continuellement harcelés. Beaucoup sont arrêtés et tabassés. Quatre personnes meurent sous les balles de la police.

Solidement épaulée par des comités de soutien créés dans le pays [1], ainsi qu’en France, la contestation tient bon. De jeunes blogueurs font là leurs premières armes. Forçant les barrages imposés par la censure. Ébruitant la révolte au-delà des frontières. « Les conditions de vie sont tellement difficiles que les gens n’ont pas hésité à s’engager fermement », analyse Zakia Dhifaoui. Poétesse et écrivaine, Zakia fait partie des 38 personnes condamnées à de la prison ferme, après un procès entaché d’irrégularités. Mais elle se souvient de la révolte comme d’une grande fête. « Dure, mais belle. » Au cours de laquelle les Tunisiens ont choisi de ne plus se taire. « Ils ont fait le premier pas, et ne se sont jamais arrêtés », glisse-t-elle. Cinq ans plus tard, qu’en est-il de ce mouvement social précurseur, et de ses revendications, dans une Tunisie en pleine transition ?

Une région riche mais sinistrée

Créée à la fin du 19ème siècle, peu après la découverte du gisement de phosphates par un géologue français, « la Compagnie des phosphates de Gafsa a connu d’énormes mutations », raconte l’économiste Abdeljelil Bedoui [2]. Entreprise d’État depuis l’indépendance, elle a un temps assuré le plein emploi local et procuré à la population des services et infrastructures tels que la distribution de l’eau et de l’électricité, des commerces ou des bourses d’études.

« Cette offre de services, et la sécurité de l’emploi, compensaient en partie la rudesse et la dangerosité du travail », commente Abdeljelil Bedoui. Au milieu des années 1980, les mines de fond sont fermées, au profit de celles à ciel ouvert. Arrivent la mécanisation et une nouvelle gestion du personnel, soutenue par la Banque mondiale : les départs à la retraite ne sont plus remplacés, il n’y a plus de créations d’emplois.

« On passe de 14 000 ouvriers dans les années 80 à moins de 5 000 aujourd’hui », détaille l’économiste. La productivité augmente et le taux de chômage explose. Dans le bassin de Gafsa, 24 % de la population active est sans emploi (contre 17 % au niveau national). Ce taux grimpe jusqu’à 50 % chez les jeunes diplômés. L’offre de services se délite peu à peu. « Chez nous, il n’y a rien ! », résume Rifqa Issaoui, présidente de la toute jeune association des femmes minières (AFM). « Nous n’avons pas de routes, ni de services publics. » Aucun bureau de la compagnie nationale de télécommunication à l’horizon. Pas d’administration. Ni de tribunal de première instance. Et il faut faire 200 kilomètres pour trouver le premier hôpital. « Nous vivons dans la misère alors que notre région est source de richesses pour le pays. C’est injuste. » Le phosphate représente 13 % des exportations tunisiennes. Bref, une région riche en ressources mais sinistrée socialement.

La pollution minière en héritage

« La seule chose qui nous reste des mines, ce sont les maladies », proteste Khadra. Mère de trois enfants, elle doit se débrouiller, pour nourrir sa famille, avec les 200 dinars mensuels (100 euros) que ramène son mari, ramasseur de poubelles payé à la journée. « La région est très polluée, confirme Alaa. La poussière qui vole dans les rues est chargée de phosphates, de même que l’eau. Nous avons des problèmes importants de cancers. » Pour débarrasser les phosphates de composants radioactifs tels que le cadmium ou l’uranium, le minerai passe dans d’énormes centrifugeuses. Les déchets qui en sortent, sous forme de boue, sont extrêmement pollués. Et il n’existe aucun moyen de les traiter. « Ces problèmes sanitaires participent de la colère des gens de Gafsa », explique Abdeljelil Bedoui.

Avec un bénéfice net de 500 millions d’euros en 2010 (et 650 millions en 2008), la CPG représente environ 3 % du PIB de la Tunisie. 90 % des phosphates extraites du site (environ 8 millions de tonnes par an) sont transformés dans le pays, en engrais notamment. Les 10 % de phosphates bruts restants sont exportés vers la Turquie et l’Europe principalement. « Depuis 2007, le prix du phosphate, au niveau international n’a cessé d’augmenter, précise Adeljelil Bedoui. De même que celui des engrais dérivés du phosphate. La CPG ne manque donc certainement pas de moyens ! C’est dans ce contexte de coexistence provocante entre l’opulence des uns et la misère croissante des autres que s’est déclenché le mouvement de contestation sociale en 2008. »

Nouveau régime, mêmes maux

Mais aujourd’hui Zakia Dhifaoui regrette, comme bien d’autres, que rien n’ait changé en Tunisie sur la question des droits économiques et sociaux. « Nous nous sommes débarrassés de Ben Ali, mais pas du système [3] », résume-t-elle. A Gafsa, les citoyens continuent d’emprunter des routes de terre battue. Le manque de transparence du recrutement à la CPG sévit toujours. Les sit-in et manifestations se poursuivent.

Quelles sont les perspectives ? « La CPG pourrait commencer par embaucher au lieu de recourir aux heures supplémentaires, souligne Adeljelil Bedoui. « En 2008, l’entreprise a dépensé 4 millions d’euros en heures supplémentaires. Ce qui correspond à peu près à l’embauche de 1 800 salariés à 400 dinars par mois ! » La réhabilitation de la région, extrêmement polluée par un siècle d’exploitation des phosphates, pourrait par ailleurs générer beaucoup d’emplois.« On pourrait draguer les lits des rivières, où se sont accumulées des boues très chargées en métaux lourds (cadmium, uranium), mettre en place des systèmes de recyclage des eaux usées et très polluées. La construction et le fonctionnement de toutes les infrastructures indispensables, et qui font défaut dans la région, sont d’autres pistes de créations d’emplois. »

« La région pourrait être prospère »

Sans compter que diverses prospections ont mis en évidence d’autres richesses minières, tels que le marbre, l’argile pour la construction de briques, le gypse utile en construction ou encore le sable silicique qui peut servir à fabriquer des plaques électroniques. « Tout est possible à Gafsa. La région pourrait être prospère et les habitants à l’abri de la misère », assure Abdeljelil Bedoui. Mais en Tunisie, l’heure n’est pas aux dépenses publiques. « Les choix libéraux du gouvernement actuel impliquent un désengagement de l’État. Nous n’avons pas en Tunisie, de politique industrielle. » Pas facile non plus de se défaire du système clientéliste qui a prévalu pendant les années Ben Ali.

Les citoyens de Gafsa, qu’ils soient militants, syndicalistes, jeunes chômeurs ou mères au foyer, sont décidés à poursuivre la lutte. Jusqu’à ce que leur soif de justice et de dignité soit satisfaite. « Nous nous battrons encore et encore » , lancent les femmes de la région. Intervenant dans un atelier du Forum social, Khadra, voile serré sur la tête, regard vif et déterminé, dit d’une voix claire et forte « ce gouvernement est arrivé après un “dégage”, et il repartira avec le même slogan ! » Gafsa la rebelle n’a pas dit son dernier mot.

PAR NOLWENN WEILER (4 AVRIL 2013)

Basta !

http://www.bastamag.net/article3016.html

Notes

[1] Les militants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et de la Ligue des droits de l’homme soutiennent aussi la révolte.

[2] Membre actif au sein de la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), Adeljelil Bedoui est membre fondateur du Forum des droits économiques et sociaux ; du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) ; du Comité de soutien aux familles du bassin minier de Gafsa 2008 ainsi que de l’Association Vérité et Justice pour Farhat Hached. Il a refusé d’occuper des postes à haute responsabilité sous la dictature de Ben Ali. Nommé le 17 janvier 2011, ministre auprès du premier ministre dans le premier gouvernement constitué après la fuite de Ben Ali, il en démissionne le lendemain pour protester contre le maintien des ministres qui ont servi le régime dictatorial déchu.

[3] Ancienne membre du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), Zakia Dhifaoui a choisi de quitter ce parti. Elle considère que son président, Mustapha Ben Jaafar, a trahi la Révolution. A la tête de l’assemblée nationale constituante, il a selon Zakia Dhifaoui, réservé un trop bon accueil aux anciens du régime.

DETTE ILLÉGITIME - Comment le FMI et la Banque mondiale ont pris le contrôle de la Tunisie

Les politiques d’austérité s’exportent hors de l’Europe. En échange d’un prêt du FMI, le gouvernement tunisien s’est engagé à mener des « réformes structurelles » : augmentation des prix du carburant, préparation de futures privatisations et mesures en faveur des banques… Objectif : réduire la dette tunisienne, dont plus de la moitié a été contractée sous la dictature de Ben Ali. Élus et société civile dénoncent un acte « anti-démocratique » et « contre-révolutionnaire ».

Le FMI a décidé d’appliquer ses célèbres méthodes en Tunisie. Un document confidentiel, révélé fin mars par des médias tunisiens, a provoqué l’embarras des responsables politiques. En échange d’argent frais de la part du FMI [1], ceux-ci se sont engagés sur un planning de réformes structurelles, à un rythme effréné. Au programme : augmentation du prix des carburants, baisse des impôts pour les entreprises, déplafonnement des taux d’intérêt (pour permettre aux banques d’améliorer leur rentabilité), audit des entreprises publiques de l’énergie – gaz, électricité et raffinage des produits pétroliers... Ce qui laisse présager des privatisations. Un alléchant menu néolibéral, que le gouvernement prévoit de concocter en 9 mois.

La recette, elle, semble avoir été préparée par les institutions financières internationales. Dans une lettre à Christine Lagarde, patronne du FMI, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque Centrale tunisienne s’engagent à consulter les services du FMI pour « toute révision » de ce programme de dérégulation. L’opposition et la société civile s’indignent de cette ingérence dans la politique économique du pays. « La Tunisie est le laboratoire du FMI et de la Banque mondiale, qui profitent du non-professionnalisme des élus et du gouvernement », analyse Chafik Ben Rouine, porte-parole de l’ACET (Auditons les créances envers la Tunisie).

Une dette héritée de la dictature

Pourquoi un tel traitement ? Pas le choix, avance le gouvernement. Ce sont les contre-parties du prêt accordé. Un prêt qui vient alourdir une dette tunisienne déjà importante : 30 milliards de dinars (15 milliards d’euros) [2]. Le remboursement de la dette constitue le premier poste de dépense publique. Soit trois fois le budget de la santé et cinq fois celui consacré à l’emploi ! Les créanciers ? La France, principal partenaire économique de la Tunisie [3], la Banque mondiale et la Banque européenne d’Investissement (BEI), dont la France est un des actionnaires principaux. Plus de la moitié de la dette tunisienne serait issue de la période du régime de Ben Ali (1987-2011). Chaque Tunisien hérite ainsi à la naissance d’une dette de 3 000 dinars (1 500 euros) qui appartient essentiellement à Ben Ali, décrit l’analyste Mehdi Khodjet El Khil.

La Tunisie doit-elle honorer ces dettes ? « Reconnaître la dette du dictateur, en décidant de poursuivre son remboursement, constitue un acte antinational, antidémocratique et une complicité de fait avec sa dictature », affirme Fathi Chamkhi, membre du Front populaire, et porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-monde (CADTM) Tunisie. « Payer cette dette prive la Tunisie de moyens financiers très précieux, à un moment très critique de son histoire, et aggrave son endettement extérieur. » Des études [4] montrent que la Tunisie a perdu 29 milliards d’euros entre 1970 et 2010 à cause de la fuite de capitaux. Une raison de plus pour faire le point sur la situation financière du pays.

Qui a peur d’un audit ?

Avant l’élection de l’Assemblée nationale Constituante (ANC), en octobre 2011, tous les partis sont d’accord pour réaliser un audit. Et déterminer si une part – jugée illégitime – de la dette doit être annulée. Plus de cent parlementaires européens soutiennent la suspension des paiements de la dette, jusqu’à la réalisation d’un audit indépendant [5]. En 2012, des députés tunisiens déposent une proposition de loi en ce sens. Coup de théâtre en février 2013 : en pleine crise politique, suite à l’assassinat du leader politique Chokri Belaïd, le secrétaire d’État aux Finances, Slim Besbès, annonce le retrait du projet d’audit. Motif : le niveau de l’endettement de la Tunisie serait « gérable », affirme-t-il !

« C’est une ingérence inadmissible du pouvoir exécutif dans le travail législatif », s’indigne Chafik Ben Rouine. « C’est contre-révolutionnaire et illégal d’outrepasser la souveraineté de l’ANC en préférant suivre les instructions du FMI », s’insurge la députée Mabrouka M’Barek (Congrès pour la république, membre de la majorité au pouvoir), qui interpelle le secrétaire d’Etat sur les réseaux sociaux : « Pourquoi le FMI a si peur d’un simple audit !!! (…) M. Besbes, rappelez-moi pour qui vous travaillez ? Le peuple tunisien ? Non, le FMI bien sûr ! Alors dites à vos employeurs que le peuple tunisien est souverain, il est résolu à examiner 23 années de dictature et à déceler qui a financé ces années de torture et de surveillance policière. » Ambiance. Fin mars, le Front populaire appelle à suspendre pour trois ans le remboursement de la dette, en suivant l’exemple de l’Argentine, l’Equateur ou l’Islande.

La France reconnaîtra-t-elle ses erreurs ?

Du côté des créanciers, on préfère discuter nouveaux prêts, plutôt que moratoire ou annulation de dette. Des prêts qui servent à payer les dépenses courantes, dénonce l’ACET, et non des investissements, qui permettraient de pouvoir à terme rembourser cette dette. Cercle vicieux : la Tunisie doit s’endetter pour payer les intérêts de sa dette ! Et accroît sa dépendance vis-a-vis des créanciers internationaux. L’endettement de la Tunisie aurait ainsi augmenté de 20% ces deux dernières années...

Deauville, mai 2011. Le G8 décide de « soutenir » la transition de la Tunisie vers la démocratie. Et vers l’économie de marché. Pour l’occasion, le Qatar, le Koweit, l’Arabie saoudite et l’Union européenne avancent main dans la main. Alors ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé se rend en Tunisie pour demander au gouvernement provisoire d’élaborer un plan économique sur 5 ans. C’est sur cette base qu’un prêt d’un milliard de dollars est accordé à la Tunisie par l’Union européenne, la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement [6]. « Comment un gouvernement provisoire, non élu, peut-il être légitime pour engager financièrement le pays, pour une telle somme ? », s’indigne Chafik Ben Rouine. Une question qui ne semble pas avoir effleuré le G8. Et une dette de plus pour la Tunisie.

Fin mars, l’Allemagne a décidé de transformer 60 millions d’euros de dette tunisienne en projets de développement. Pascal Canfin, ministre délégué au développement, a annoncé que la France envisagerait de suivre l’exemple allemand. L’Europe commencerait-elle à bouger pour soutenir la transition démocratique ? « La Tunisie ne représente rien pour les créanciers, mais ils ont peur de la contagion. Tous les pays autour de la Méditerranée sont concernés », interprète Chafik Ben Rouine. Reconnaître une dette illégitime, c’est aussi admettre qu’on a soutenu financièrement une dictature. Un aveu parfois difficile, visiblement, pour certains.

PAR AGNÈS ROUSSEAUX (16 AVRIL 2013)

Basta !

http://www.bastamag.net/article3024.html


Notes

[1] L’accord en discussion porte sur un prêt du FMI de 2,7 milliards de dinars tunisiens (soit près de 4 % du PIB de la Tunisie), remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans et 3 mois. Voir les documents échangés entre le FMI et le gouvernement tunisien, publiés sur le site Nawaat.

[2] Le ratio dette/PIB de la Tunisie est en 2011 de 136% du PIB. Son taux d’endettement est plus important que celui de la France, dont le ration dette/PIB est de 90 %.

[3] Créancier à hauteur de 1,7 milliards d’euros, soit la moitié de la dette bilatérale de la Tunisie.

[4] Voir Capital Flight from North African Countries, par Léonce Ndikumana et James K. Boyce, Political economy reseach institute, Novembre 2012.

[5] Le 10 mai 2012, le Parlement européen adoptait une résolution sur la stratégie de l’UE en matière de commerce et d’investissements pour le sud de la Méditerranée après les révolutions du Printemps arabe, qui « juge odieuse la dette publique extérieure des pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient sachant qu’elle a été accumulée par les régimes dictatoriaux, par le biais principalement de l’enrichissement personnel des élites politiques et économiques et de l’achat d’armes, utilisées souvent contre leurs propres populations ». Source : CADTM

[6] Jusqu’à présent, le plus gros prêt accordé à la Tunisie par la Banque mondiale avait été de 250 millions de dollars

Simulation : marcher dans un monde virtuel infini chez soi, c’est possible

Cette application de réalité virtuelle s’affranchit des contraintes imposées par l’environnement pour créer un espace virtuel dans lequel l’utilisateur évolue à l’infini… alors qu’il se déplace en tournant en rond ! Une innovation qui pourrait s’appliquer à des musées virtuels ou à l’entraînement militaire. Hannes Kaufmann, qui travaille sur le projet, a répondu à Futura-Sciences.

En matière de réalité virtuelle, l’un des principaux défis techniques concerne les déplacements physiques. Il faut parvenir à accommoder l’environnement virtuel à l’espace disponible réel dans lequel une personne se déplace, sans que le rapport des surfaces soit proportionnel. Il est ainsi compliqué de créer des mondes virtuels très étendus, dans lesquels on peut se déplacer physiquement sans être limité par les dimensions d’une pièce.

Des chercheurs de l’université technique de Vienne (Autriche) ont élaboré uneapplication de réalité virtuelle qui donne l’illusion de se promener dans un labyrinthe sans fin, alors que l’on tourne simplement en rond. Les pièces et les couloirs fictifs que voit la personne sont générés dynamiquement, de manière à correspondre à l’espace physique réel dans lequel elle évolue. Cette technique repose sur un algorithme nommé Flexible Spaces (espaces flexibles) qui organise l’environnement virtuel à la volée, à partir de paramètres aléatoires.



 Dans cette vidéo, on suit les parcours réel et virtuel d’une personne dans une succession de pièces aléatoires qui simule un environnement bien plus grand que le sol. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle avec deux barres horizontales en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître, si ce n'est pas déjà le cas. En passant simplement la souris sur le rectangle, vous devriez voir l'expression « Traduire les sous-titres ». Cliquez pour faire apparaître le menu du choix de la langue, choisissez « français », puis cliquez sur « OK ». © Université technique de Vienne, YouTube

Comme l’a expliqué à Futura-Sciences le professeur Hannes Kaufmann, à l’origine du projet, cet algorithme « réorganise les pièces et change constamment la dimension des couloirs, au fur et à mesure que l’utilisateur progresse. Cela rend difficile la remémoration du chemin, mais nous permet de compresser l’espace virtuel à la taille de l’espace réel de façon imperceptible ». Muni d’un casque à réalité virtuelle, l’utilisateur se déplace dans une pièce en suivant un parcours physique sans rapport avec ce qu’il perçoit dans le monde virtuel.

Des espaces flexibles grâce à un algorithme et 52 caméras

« Notre but n’est pas de reproduire la disposition des environnements réels. Nous nous concentrons sur des environnements virtuels qui, visuellement, ressemblent au réel mais ne sont pas régis par les mêmes lois », expliquent les auteurs dans leur publication.



Sur cette photo, on voit comment la personne équipée du casque à réalité augmentéeévolue dans un espace réduit, en suivant un parcours circulaire matérialisé par les flèches blanches. Mais sous le casque, elle navigue dans une succession de couloirs et de pièces (schématisées par les rectangles en pointillés). Ces espaces fictifs sont générés à la volée et de façon aléatoire par l’algorithme Flexible Spaces, et donnent l’impression de se déplacer dans un environnement sans limites. © Université technique de Vienne

Pour Futura-Sciences, Hannes Kaufmann a dévoilé quelques détails sur le système. « L’algorithme est intégré en utilisant le moteur de rendu de jeu vidéo Unity Pro, pour un casque à affichage tête haute Fakespace Wide 5, supportant un champ de vision de 150 degrés à l’horizontale et de 88 degrés à la verticale ».

Les déplacements de l’utilisateur sont suivis par un logiciel de capture des mouvements (PhaseSpace Impulse) à partir de 52 caméras haute définition, qui délimitent une surface carrée de 83,5 m2. Dans le casque, l’affichage se fait à 60 images par seconde. « Il s’agit de la première technique de redirection pour des environnements intérieurs, où l’utilisateur peut évoluer librement sans suivre un tracé prédéfini ou effectuer des tâches obligatoires, afin d’éviter d’entrer en collision avec les murs », ajoute le professeur Kaufmann.

Applications multiples, du musée à l’armée

Ce dernier précise que l’algorithme Flexible Spaces est « orienté sur le contenu » plutôt que sur la reproduction fidèle du monde réel. « Un bon exemple d’environnement orienté sur le contenu est un musée, où l’on s’intéresse plus à ce qui est exposé qu’à la disposition des pièces ». Visites de musées virtuels, jeux vidéo, entraînements militaires, circuits touristiques, voici quelques applications potentielles citées par les chercheurs de l’université technique de Vienne.

L’un de leurs prochains objectifs est d’adapter le système afin que plusieurs personnes puissent évoluer et interagir dans l’espace virtuel sans se gêner physiquement. « La prochaine étape consistera à comparer le ressenti des utilisateurs avec notre approche à celles qui existent déjà, afin de voir quels sont les paramètres les plus importants », conclut Hannes Kaufmann.

Ce projet est mené en coopération avec l’Institute for Creative Technologiesde l’université de Californie du Sud (USC), qui a récemment dévoilé une application capable de déceler un état dépressif chez une personne, en analysant divers signes extérieurs à l’aide d’un capteur Kinect.

Par Marc Zaffagni, Futura-Sciences
Le 17 avril 2013 à 11h34

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/simulation-marcher-dans-un-monde-virtuel-infini-chez-soi-cest-possible_45901/#xtor=EPR-23-[HEBDO]-20130418-[ACTU-simulation_:_marcher_dans_un_monde_virtuel_infini_chez_soi__c_est_possible]

mercredi 17 avril 2013

Comment pleure-t-on dans l'espace ?

L'astronaute canadien Chris Hadfield livre une nouvelle vidéo étonnante.

Chris Hadfield est un geek envoyé dans l'espace. Depuis la Station spatiale internationale, l'astronaute a déjà organisé une conférence de presse, diffusé des photos incroyables de la Terre, envoie régulièrement des tweets et vidéos pour montrer ses conditions de vie à bord.

Sa nouvelle création : un test afin de montrer la manière dont on pleure en apesanteur. Mieux vaut ne pas être triste selon la mise en situation du Canadien avec de l'eau projetée autour de ses yeux. Sous peine de voir s'agglomérer les larmes sur son visage.

Histoire - La course à l'espace depuis la Seconde Guerre mondiale

1947 -1991
Guerre Froide
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1957Lancement de Spoutnik 1
1961Youri Gagarine part dans l'espace
1986Mise en place de la station orbitale MIR par les soviétiques
22 Juillet 1969Armstrong et Aldrin sont les premiers à marcher sur la Lune
1983Mise en place de la défense stratégique (Star Wars, Reagan)
2011Dernier vol de la navette Atlantis
1975Mise en place de l'Agence spatiale européenne
1998Mise en place de la station spatiale internationale ISS
2003La Chine lance son premier taïkonaute
1957Laïka
1979Intervention soviétique en Afghanistan
Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis, Andeavour5 navettes de la NASA
2630nombre de satellites actifs autour de la planète
350 000nombre de personnes travaillant pour le programme spatial américain
1,7 milliardsBudget annuel du centre national d'études spatiales en France

http://quizlet.com/21892898/histoire-la-course-a-lespace-depuis-la-seconde-guerre-mondiale-flash-cards/