vendredi 5 juillet 2013

Le numérique fait vendre la presse


La presse est-elle en train de subir le même sort que la musique ? La consommation gratuite serait-elle la seule solution aux problèmes qu’elle peut rencontrer ? Voici des questions que l'on peut légitimement se poser aujourd'hui. Et auxquelles MiLibris, qui gère les applications mobiles de plus de 80 % de la presse en France, apporte une réponse. Voici quelques statistiques réjouissantes, obtenues à la suite d'une enquête auprès des abonnés à ses applications en mai dernier. Les lecteurs percevant la valeur du numérique se font de plus en plus nombreux et n’hésitent pas aujourd’hui à franchir le pas de l’achat de leurs titres de presse favoris sur des supports numériques.

Accompagnant la presse française dans sa numérisation depuis 2009, miLibris constate un réel accroissement des abonnements aux applications de presse depuis de nombreux mois. Ainsi, quand une application-type d’un titre quotidien n’avait que 500 abonnés en 2011, elle en a aujourd’hui plus de 8 000 en moyenne, en augmentation de près de 94% en deux ans. Chaque jour, une application enregistre en moyenne 300 nouvelles installations et 10 000 ouvertures (dont 6 000 ouvertures uniques).

Selon Guillaume Monteux, fondateur de miLibris « Payer son journal pour le consommer sur un PC dans les années 2000 était illusoire. Il n’y avait pas d’ergonomie comparable à l’imprimé. Aujourd’hui smartphones, tablettes et liseuses, apportent une dimension contextuelle à la lecture. Le lecteur est prêt à payer le fond parce que la forme peut être au niveau ! Cette nouvelle qualité est une opportunité pour la presse et le monde de l’édition ! Le papier est devenu numérique ! »

Le profil du lecteur de la presse numérique

Des applications que l’utilisateur-type consulte principalement le matin, entre 7h et 9h, le plus souvent sur un terminal Apple. En effet, 60% des utilisateurs consultent leurs titres de presse sur iPad et 20% consultent sur iPhone, quand seulement 9% des utilisateurs lisent sur un terminal Android.

Le smartphone est visiblement privilégié le matin aux heures de pointe dans les transports là où la tablette est privilégiée le soir ou le week-end. Le temps de lecture quotidienne passé sur smartphone (6 minutes) est plus faible que celui passé sur tablette (15 minutes) montrant ainsi que le smartphone est un support de consommation immédiat et rapide alors que la tablette est un support utilisé dans une immersion plus profonde dans la lecture».

Enfin, les abonnés aux applications numériques de titres de presse sont de véritables adeptes de la lecture numérique, 45% d’entre eux utilisant leur application tous les jours, 85% au moins une fois par semaine et 99% au moins une fois par mois.

A la lecture de ces statistiques, il semble nécessaire pour les titres de presse d’avoir une véritable stratégie numérique. " L'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit de donner ses lettres de noblesse, non pas au livre numérique mais à la lecture en numérique ", explique Milibris. "Éditeurs, groupes de presse, diffuseurs, libraires, auteurs... Tous ces acteurs vivent aujourd'hui les prémices d'une révolution de leur industrie liée à la numérisation des œuvres et au développement rapide des nouvelles technologies ".

jeudi 4 juillet 2013

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