Le concours national d’aides à la création d’entreprises de technologie innovantes a 15 ans. Même s’il n’a fait émerger que peu de champion, le ministère de la Recherche n’entend pas le remettre en cause. Juste accompagner un peu les lauréats.
Sur le papier les chiffres sont honorables. En 15 ans (1999-2013) le concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes du Ministère de la Recherche et Oséo, aurait permis la création de 1458 entreprises de technologies innovantes, sur les 2885 lauréats du prix, (soit une sur deux) sélectionnée parmi 19 217 candidatures. "Aurait permis", car on ne connaît pas dans le détail, le nombre de start-up pour lequel le concours été déterminant dans leur création. Néanmoins, le ministère affirme que 70 % des entreprises crées sont toujours en activité et 87 % pour celles qui ont plus de 6 ans. En revanche, aucune statistique sur les emplois créés. Or on sait que, si ces entreprises survivent, elles ont du mal à grandir. Et rares sont celles à être devenues des champions internationaux
Si le nombre de lauréats est en moyenne stable, autour de 170 par an, le nombre de lauréats en catégorie "Création développement" ne cesse de réduire ; il n’est plus que de 55 cette année, contre 59 en 2012, alors qu’il était monté jusqu’à 70, voire plus. Sur les 120 lauréats régionaux 2013 du prix du prix émergence, 4 ont été distingués par un jury national, dont trois recevront 5000 euros du Ministères (C’est depuis 2 ans, Oséo Innovation seul qui dote les prix émergences). Le quatrième étant un lauréat "coup de cœur" qui bénéficiera de mentorat des cabinets Ernst & Young et Aplitudes Alternatives.
Si Géneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ne compte pas toucher à ce prix. Elle envisage néanmoins de l’améliorer. "Nous réfléchissons à faire évoluer le concours du ministère, en réservant par exemple un prix aux étudiants, pour la partie en émergence". Il s’agirait aussi d’améliorer l’accompagnement des lauréats. "L’accompagnement et la formation des lauréats est une priorité du ministère de la recherche", avance même la ministre. Dès 2013, ils pourront bénéficier d’une journée d’atelier et de rencontres organisés par le Ministère, Oséo et CDC entreprises.
Objectif : sensibiliser les lauréats (à 61 % issus de la recherche publique) au financement, marketing, réseaux sociaux, export, propriété industrielle, ressources humaines, régimes fiscaux… Et pour les meilleurs, EM Lyon proposera aux lauréats motivés une formation à l’anglais. HEC, via son centre d’Entrepreneuriat et d’innovation, propose aux lauréats 2012, une participation à son programme Challenge+, de création d’entreprises innovantes à fort potentiel. Créer des entreprises c’est bien, mais les inciter à grandir, c’est mieux.
Par Aurélie Barbaux - Publié le 02 juillet 2013, à 15h38
Sur le papier les chiffres sont honorables. En 15 ans (1999-2013) le concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes du Ministère de la Recherche et Oséo, aurait permis la création de 1458 entreprises de technologies innovantes, sur les 2885 lauréats du prix, (soit une sur deux) sélectionnée parmi 19 217 candidatures. "Aurait permis", car on ne connaît pas dans le détail, le nombre de start-up pour lequel le concours été déterminant dans leur création. Néanmoins, le ministère affirme que 70 % des entreprises crées sont toujours en activité et 87 % pour celles qui ont plus de 6 ans. En revanche, aucune statistique sur les emplois créés. Or on sait que, si ces entreprises survivent, elles ont du mal à grandir. Et rares sont celles à être devenues des champions internationaux
Si le nombre de lauréats est en moyenne stable, autour de 170 par an, le nombre de lauréats en catégorie "Création développement" ne cesse de réduire ; il n’est plus que de 55 cette année, contre 59 en 2012, alors qu’il était monté jusqu’à 70, voire plus. Sur les 120 lauréats régionaux 2013 du prix du prix émergence, 4 ont été distingués par un jury national, dont trois recevront 5000 euros du Ministères (C’est depuis 2 ans, Oséo Innovation seul qui dote les prix émergences). Le quatrième étant un lauréat "coup de cœur" qui bénéficiera de mentorat des cabinets Ernst & Young et Aplitudes Alternatives.
Si Géneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ne compte pas toucher à ce prix. Elle envisage néanmoins de l’améliorer. "Nous réfléchissons à faire évoluer le concours du ministère, en réservant par exemple un prix aux étudiants, pour la partie en émergence". Il s’agirait aussi d’améliorer l’accompagnement des lauréats. "L’accompagnement et la formation des lauréats est une priorité du ministère de la recherche", avance même la ministre. Dès 2013, ils pourront bénéficier d’une journée d’atelier et de rencontres organisés par le Ministère, Oséo et CDC entreprises.
Objectif : sensibiliser les lauréats (à 61 % issus de la recherche publique) au financement, marketing, réseaux sociaux, export, propriété industrielle, ressources humaines, régimes fiscaux… Et pour les meilleurs, EM Lyon proposera aux lauréats motivés une formation à l’anglais. HEC, via son centre d’Entrepreneuriat et d’innovation, propose aux lauréats 2012, une participation à son programme Challenge+, de création d’entreprises innovantes à fort potentiel. Créer des entreprises c’est bien, mais les inciter à grandir, c’est mieux.
Par Aurélie Barbaux - Publié le 02 juillet 2013, à 15h38
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