jeudi 4 juillet 2013

L'ambition de la réforme de la formation des enseignants en France

La formation des enseignants est un facteur déterminant de la réussite éducative. Dès la rentrée 2013, les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) formeront l'ensemble des futurs enseignants et conseillers principaux d'éducation en leur proposant une entrée progressive dans le métier. Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, ont présenté les futures Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), lundi 1er juillet 2013 à l'université de Lyon 1.

La formation des enseignants est un facteur déterminant de la réussite éducative. Toutes les études montrent en effet que les progrès d’un élève dépendent de manière significative de la qualité de ses enseignants et donc de la qualité de la formation reçue par le professeur auquel il est confié. C’est ce que l’on appelle l’"effet maître".

Selon l’OCDE, les programmes de formation initiale les plus efficaces sont ceux qui garantissent un équilibre approprié entre la théorie et la pratique et la collaboration entre les enseignants : les futurs enseignants découvrent très tôt le contact avec les élèves, passent beaucoup de temps dans les classes et bénéficient d’un soutien de proximité et de qualité, notamment grâce à un système de tutorat par des enseignants qualifiés.

En supprimant la formation initiale, le précédent gouvernement a mis en grande difficulté les jeunes enseignants, qui se sont retrouvés en poste sans véritable expérience pédagogique et, bien souvent, sans aucune connaissance pratique du métier en école ou en établissement scolaire. Il a aussi et surtout hypothéqué le devenir scolaire de millions d’élèves.

Vouloir devenir enseignant c’est vouloir transmettre des savoirs, donner le goût d’apprendre, éveiller les consciences. C’est vouloir instruire, éduquer, émanciper, former pour conduire chaque enfant de la République vers sa vie d’Homme, de citoyen, de travailleur.
Il n’était pas acceptable que ce métier, qui porte une ambition pour la Nation tout entière, soit le seul qui puisse être exercé avant d’avoir été appris.

C’est pourquoi tous les étudiants qui s’y destinent seront accueillis, dès la rentrée prochaine, au sein des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Ils y recevront une formation articulant des enseignements théoriques et pratiques, des stages d’observation ou de pratique accompagnée et de véritables périodes d’alternance, et pourront ainsi entrer de manière progressive dans le métier. Ils apprendront aussi à développer des méthodes pédagogiques innovantes grâce à un lien permanent avec la recherche et à une ouverture à l’international.

Cette nouvelle formation préparera en outre mieux les professeurs en devenir à la diversité de leurs missions. Car on exige beaucoup de l’enseignant du XXIe siècle. Il doit non seulement exceller dans sa ou ses discipline(s) et dans ses pratiques pédagogiques, mais également savoir utiliser les technologies numériques, prévenir et gérer les conflits, prendre en charge les élèves en situation de handicap, lutter contre les stéréotypes et toutes les formes de discrimination, etc. Autant de compétences qu’ils acquerront dans le cadre des enseignements dispensés au sein des ESPE.

Les ESPE formeront l’ensemble des futurs enseignants, qu’ils se destinent à exercer en maternelle, à l’école élémentaire, au collège, au lycée ou à l’université, ainsi que les futurs conseillers principaux d’éducation. Tous les acteurs de l’École de demain suivront donc, sur les mêmes bancs, des enseignements communs, ce qui permettra de faire naître et vivre une culture partagée.

Cette culture partagée favorisera, sur le terrain, la cohésion des équipes pédagogiques, qui est un facteur clé de la réussite des élèves.

Les ESPE seront animées à la fois par des personnels spécialisés dans la formation, des universitaires et des personnels de l’éducation nationale, et leurs équipes pédagogiques accueilleront un grand nombre de professionnels de terrain : personnels enseignants, d’inspection et de direction en exercice dans le premier et le second degré, intervenants issus de l’éducation populaire, de l’éducation culturelle et artistique, de l’éducation à la citoyenneté, etc. L’expertise de ces professionnels sera un apport essentiel au projet pédagogique que développeront les ESPE.

01/07/2013

http://www.education.gouv.fr/cid72795/espe-l-ambition-de-la-reforme.html

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