samedi 1 juin 2013

Au secours de l’information



Au milieu des débats médiatiques, l’information perd de l’importance et de cette manière on prive le citoyen d’un moyen essentiel pour exercer son droit à l’information et à la communication.

La tâche journalistique aujourd’hui fait face à de nouvelles complexités. Ni meilleures ni pires que celles auxquelles les collègues dans d’autres temps ont du trouver des réponses. Simplement différentes. Mais cette seule situation exige de prêter attention, ne pas apporter des réponses toutes faites, mener une réflexion sur la profession et la responsabilité des journalistes (des communicateurs en général) sur la scène médiatique, qui est politique et sociale simultanément.

Au milieu du débat sur le journalisme avec différents adjectifs (indépendant, militant et autres…), ce qui s’avère le plus surprenant et en même temps grave c’est que l’information, les nouvelles, matière essentielle de la tâche des journalistes, disparaît au milieu des confrontations économiques, politiques, du jeu des opinions et des intérêts de tout type. À qui cela nui ? Essentiellement aux citoyens qui s’avèrent privés de l’information, un élément fondamental pour construire leur propre avis.

Aujourd’hui l’information est un produit qui manque – quand il n’est pas inexistant dans beaucoup de services d’information chargés des opinion, points vue, intérêts et, pas si rarement, de mauvaise foi et d’intentions jamais transparentes.

Ce ne sera pas celui qui écrit, le défenseur de la présumée objectivité journalistique construite par la tradition libérale. Une telle objectivité n’existe pas (et n’a jamais existé). En premier lieu, parce que le choix d’un fait et non d’un autre pour le présenter aux auditeurs comme nouvelle, exige de mettre en jeu des points de vue, d’établir des priorités, des coupes, de prendre ceci et de laisser cela. Et ensuite, la façon de présenter chaque fait, le choix des sources, de souligner cet aspect ou cet autre, exige une construction qui s’appuie sur des regards et des perspectives sur cet événement en particulier, mais aussi sur l’histoire, sur les contextes, sur les scénarios.

Ceci a été et sera toujours ainsi. Pour tous. Pour ceux qui s’auto qualifient d’ « indépendants » et, à ligne suivante, d’ « objectifs », et pour ceux qui se considèrent eux-mêmes des « militants » et, pour ce même motif, les défenseurs d’une cause qui est au-dessus de toute prétendue objectivité. Aucune position ne s’avère blâmable pourvu qu’elle soit exercée avec honnêteté, avec la plus grande véracité (comprenant par cela la sujétion à la vérité des faits) et transparence en ce qui concerne les intentions de celui construit l’information. Actuellement on peut estimer jusqu’à regrettable l’attitude de certains protagonistes de la scène de l’information, argumentant en faveur du journalisme « indépendant » et de l’ « objectivité » tandis que reste en évidence, de manière indubitable, qu’ils font le jeu des intérêts politiques, économiques et corporatifs. La même chose pourrait être dite d’autres qui ont cessé de penser avec leurs têtes et ont commencés à le faire avec leurs portefeuilles tandis qu’ils s’autoproclament chefs de la « liberté d’expression ».

Méritent un plus grand respect ceux (au moins pour celui qui écrit cette note) qui, à la lumière du jour, laissent en évidence que leur exercice journalistique s’aligne dans une certaine cause politique, sociale ou culturelle dont ils se sentent défenseurs ou militants. ...


Página 12 . Buenos Aires, le 27 mai 2013.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

El Correo. Paris, le 27 mai 2013.


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