L'Etat a signé un protocole d'accord pour lancer, avec Orange,
Thalès et Dassault Systèmes, un consortium qui pourra héberger les données
numériques des entreprises et administrations.
Initié en 2009 dans le cadre du grand emprunt, le projet de partenariat public-privé autour d'un consortium entre l'Etat, Orange, Thalès et Dassault Systèmes doit fournir des systèmes sécurisés pour l'hébergement des données numériques -le "cloud computing"- via la création notamment de grands "data centers", des hébergeurs de données dématérialisées.
Le protocole d'accord a été signé vendredi entre les quatre partenaires, mais ne sera rendu public qu'une fois validé par les instances représentatives du personnel de chacune des entreprises signataires, à l'automne. "A ce stade, le gouvernement ne commente pas sur ce dossier en cours d'instruction", a indiqué le ministère de l'Industrie. Egalement interrogée, la direction d'Orange a indiqué que le projet avançait "vite et bien" mais n'a pas souhaité confirmer la signature du protocole d'accord.
Au nom de la souveraineté nationale
En janvier 2010, le Premier ministre François Fillon avait prôné l'émergence en France d'un système de cloud computing sécurisé, au nom de la "souveraineté", pour faire face à des prestataires souvent étrangers. Dans le cadre du grand emprunt, le gouvernement a prévu une enveloppe globale de 4,25 milliards d'euros à destination du développement de l'économie numérique. Une partie de ce montant - 2,25 milliards - sera particulièrement destinée à financer des initiatives de recherche et développement portant sur les "usages, services et contenus innovants": c'est sur cette enveloppe que le consortium cloud computing devrait puiser une partie de ses ressources.
Fin mai, les trois partenaires privés Orange, Thalès et Dassault Systèmes, avaient remis un dossier commun au gouvernement, en réponse à un appel à manifestation d'intérêt. Des modalités restent à préciser, comme la hauteur du financement ou encore la gouvernance du consortium, a précisé une source proche du dossier.
L'Expansion.com avec AFP - publié le 02/08/2011 à 15:47
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/premier-pas-pour-le-cloud-computing-a-la-francaise_259843.html#xtor=RSS-115
... Bernard Ourghanlian est directeur technique et sécurité de Microsoft France, qui possède aujourd'hui 31 000 clients à ses services cloud Windows Azure dans le monde. Pour Lexpansion.com, il explique ce qu'est le cloud, et à quoi ça sert.
Par Raphaële Karayan - publié le 10/02/2011 à 18:23
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/le-cloud-computing-explique-aux-nuls_248693.html
Un scientifique réalise de la maintenance sur les machines du
centre d'hébergement des données du Cern à Genève. Reuters/Valentin Flauraud
Initié en 2009 dans le cadre du grand emprunt, le projet de partenariat public-privé autour d'un consortium entre l'Etat, Orange, Thalès et Dassault Systèmes doit fournir des systèmes sécurisés pour l'hébergement des données numériques -le "cloud computing"- via la création notamment de grands "data centers", des hébergeurs de données dématérialisées.
Le protocole d'accord a été signé vendredi entre les quatre partenaires, mais ne sera rendu public qu'une fois validé par les instances représentatives du personnel de chacune des entreprises signataires, à l'automne. "A ce stade, le gouvernement ne commente pas sur ce dossier en cours d'instruction", a indiqué le ministère de l'Industrie. Egalement interrogée, la direction d'Orange a indiqué que le projet avançait "vite et bien" mais n'a pas souhaité confirmer la signature du protocole d'accord.
Au nom de la souveraineté nationale
En janvier 2010, le Premier ministre François Fillon avait prôné l'émergence en France d'un système de cloud computing sécurisé, au nom de la "souveraineté", pour faire face à des prestataires souvent étrangers. Dans le cadre du grand emprunt, le gouvernement a prévu une enveloppe globale de 4,25 milliards d'euros à destination du développement de l'économie numérique. Une partie de ce montant - 2,25 milliards - sera particulièrement destinée à financer des initiatives de recherche et développement portant sur les "usages, services et contenus innovants": c'est sur cette enveloppe que le consortium cloud computing devrait puiser une partie de ses ressources.
Fin mai, les trois partenaires privés Orange, Thalès et Dassault Systèmes, avaient remis un dossier commun au gouvernement, en réponse à un appel à manifestation d'intérêt. Des modalités restent à préciser, comme la hauteur du financement ou encore la gouvernance du consortium, a précisé une source proche du dossier.
L'Expansion.com avec AFP - publié le 02/08/2011 à 15:47
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/premier-pas-pour-le-cloud-computing-a-la-francaise_259843.html#xtor=RSS-115
Le cloud computing expliqué aux nuls
Le cloud computing, ou informatique "dans le nuage", est partout. Mais ce concept informatique est encore vague pour le grand public. Séance de rattrapage.... Bernard Ourghanlian est directeur technique et sécurité de Microsoft France, qui possède aujourd'hui 31 000 clients à ses services cloud Windows Azure dans le monde. Pour Lexpansion.com, il explique ce qu'est le cloud, et à quoi ça sert.
Comment
définissez-vous le cloud computing ?
Le grand public utilise depuis longtemps le cloud computing sans le savoir. Quand on utilise son webmail, Hotmail, Gmail ou autre, on fait du cloud. Le cloud computing, c'est accéder à des ressources informatiques qui sont quelque part, à travers internet. On peut y avoir accès gratuitement, comme c'est le cas avec le webmail. Ou sur abonnement, avec un niveau de service garanti. Les entreprises achètent ainsi des capacités, et sont facturées un peu comme le sont l'eau, le gaz ou l'électricité: on paye à la consommation. Comme le courant électrique, on peut consommer autant qu'on veut. Virtuellement, la puissance est infinie.
Peut-on dire que le cloud computing est
une révolution pour l'informatique ?
C'est une révolution économique, mais pas technologique. Car il repose sur
des technologies établies depuis longtemps.
Quel
est l'intérêt du cloud computing ?
Il est surtout économique. Si on est une très petite entreprise, cela permet
de lancer un service sans aucun investissement capitalistique en hardware.
Ainsi, pratiquement plus aucune start-up du logiciel n'investit dans du matériel
lourd, aujourd'hui. Le deuxième avantage, c'est de pouvoir bénéficier
d'économies d'échelle qui ont une répercussion économique. Par exemple, les
ressources informatiques qui ne sont pas utilisées par les entreprises
françaises la nuit, le sont par des entreprises à l'autre bout de la planète.
C'est un peu comme une usine qui tournerait 24 heures sur 24, et dont les
ressources sont partagées. Cela permet par exemple à des entreprises comme les
e-commerçants, qui ont un pic de charge à Noël et beaucoup moins de charge le
reste de l'année, d'avoir les ressources nécessaires pendant ce pic sans
investir dans des capacités qu'elles n'utiliseraient pas le reste de l'année.
C'est comme ça qu'Amazon s'est lancé dans les services de cloud computing au
départ. Ils avaient investi dans des capacités énormes et ont cherché à les
amortir.
Que nous permet de faire le cloud, que
l'on ne pouvait pas faire avant ?
Par exemple, préserver le contexte quand on change de terminal. Exemple :
vous commencez un jeu du Xbox Live sur votre console Xbox, et vous continuez à
jouer sur votre téléphone mobile.
Où se trouvent
ces ressources informatiques, qui ne sont plus en local ? Certaines sont-elles
en France ?
Elles ont beau être "dans le nuage", elles sont bien sur Terre, dans des
datacenters géants qui font une bonne dizaine de fois la taille d'un terrain de
football, et qui sont remplis de machines. Chez Microsoft, deux datacenters sont
actuellement en cours de construction. Nous en possédons un en Europe, à Dublin,
qui a coûté 500 millions de dollars, et nous avons un backup à Amsterdam, que
nous louons à des hébergeurs. Plus un datacenter est loin de l'utilisateur, plus
le temps de réponse est long. On sait augmenter la bande passante mais pas
diminuer le temps de latence des requêtes. Pour le grand public, en gros seules
des messageries sont hébergées en France.
Le
problème, c'est que les données sont détenues par un petit nombre d'entreprises,
et que l'accès repose sur le maintien d'une connexion internet.
Les grands acteurs du cloud sont en effet peu nombreux. Google, Amazon,
Microsoft, Salesforce. Pour plus de sécurité, pour les entreprises, il existe
des clouds privés, qui ne sont pas partagés. L'objectif est d'avoir les mêmes
bénéfices, mais de garder le contrôle de son environnement. Ce type de services
est proposé par de nombreux acteurs, comme les hébergeurs, IBM...
En ce qui concerne le grand public, est-ce possible de savoir
où se trouvent les données stockées ?
L'internaute lambda ne peut pas savoir. Ces données peuvent aussi bouger.
Aucun engagement n'est pris à ce niveau là vis-à-vis du grand public.
Le grand public peut-il
lui aussi cadenasser ses données dans un espace privé, un coffre-fort numérique ?
Ce genre de services existe. Pour être sûr que personne ne puisse y accéder,
y compris le fournisseur, il faut chiffrer les données. Ainsi, seul
l'utilisateur a les clés de son coffre. Tant que l'on veut stocker des données
privées, cela fonctionne. Mais les copies de clés à grande échelle, aujourd'hui
on ne sait pas faire. Si on veut partager et collaborer, autoriser un grand
nombre de personnes à effectuer des recherches dans un champ de données
chiffrées (en entreprise par exemple), ce n'est pas possible car le temps de
réponse devient beaucoup tro plong. C'est le graal de la recherche sur le cloud
aujourd'hui.
Le cloud permet d'externaliser la
puissance informatique, la capacité de stockage. Peut-on imaginer, à l'avenir,
n'avoir plus besoin d'acheter des ordinateurs toujours plus puissants et des
disques durs pour travailler et stocker ses données ?
Pas vraiment. Car il faut toujours un terminal pour présenter les données, avec un niveau d'ergonomie de plus en plus élaboré: réalité augmentée, 3D, etc. Beaucoup de traitements sont réalisés dans le cloud, mais la sophistication grandissante des interfaces exige de la puissance en local. De plus, l'informatique contextuelle, à l'avenir, exigera que l'ordinateur sache dans quelle situation se trouve l'utilisateur. On aura besoin d'interagir avec des systèmes de plus en plus intelligents. Le cloud viendra augmenter les capacités de son poste de travail. Par Raphaële Karayan - publié le 10/02/2011 à 18:23
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/le-cloud-computing-explique-aux-nuls_248693.html
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