jeudi 22 mars 2012

L’économie de la Connaissance par Peter Drucker

Dans Au Delà Du Capitalisme, Peter Drucker offre une formidable synthèse de sa réflexion sur la société de la connaissance.
Dans cet ouvrage publié en 1993 (sous le titre original de Post Capitalist Society), le pape du management moderne propose un cheminement intellectuel passionnant, visionnaire et dont la pertinence semble être confirmée par le 21ème siècle.
#hypertextual étant drôlement sympa, ce blog vous en offre les 10 idées majeures :
1/ Si la révolution prolétaire dont Lénine, Marx et Staline étaient persuadés de l’imminence n’a pas eu lieu c’est pour une raison. C’est cette raison même qui a vaincu les “inévitables contradictions”, “l’aliénation” et la “paupérisation” inhérentes au capitalisme. Cette raison c’est la révolution de la productivité au XXème siècle, révolution qui multiplié par 50 la productivité des travailleurs manuels et a transformé le “prolétaire” de Marx en petit bourgeois de la classe moyenne. Cette révolution a une source : le Taylorisme, à savoir l’application de la connaissance au travail.
2/ La connaissance est la seule source qui compte aujourd’hui. Les facteurs de production traditionnels (la terre, le capital, le travail) n’ont pas disparu mais sont passés au second rang.
3/ Appliquée aux tâches que l’on connait, la connaissance devient productivité. Appliquée aux nouvelles tâches, la connaissance devient innovation.
4/ L’innovation c’est la connaissance utilisée pour produire de la nouvelle connaissance.
5/ Durant la première révolution industielle (XiXème siècle), la connaisance était appliquée aux outils. Durant la révolution de la productivité (XXème siècle), la connaissance était appliquée au travail. Dans le monde post capitaliste, qui est la société de la connaissance, le savoir s’applique au savoir lui-même.
6/ L’organisation en général et la management en particulier ont pour première responsabilité de rendre le savoir productif.
7/ La productivité dans les secteurs du savoir et des services exige un effort permanent de perfectionnement au niveau individuel comme au niveau de l’organisation. Le savoir exige la formation continue car son contenu évolue en permanence.
8/ Les travailleurs disposent des moyens de production : leur savoir. Les organisations disposent des outils de production : les deux sont donc inter-dépendants.
9/ Il est très vraisemblable que la planification et la centralisation sont aussi néfastes à la productivité du savoir qu’elles l’ont été à celle du capital.
10/ L’organisation fondée sur la connaissance exige que chacun prenne la responsabilité de ses objectifs, de sa contribution et même de son comportement.

...

March 18, 2012

#hypertextual
Organisations, Cultures, 21st Century

Lire la suite :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire