dimanche 20 mai 2012

Les médias maghrébins, entre « lignes rouges » et liberté « effrénée »

Derrière l’aspiration à la liberté de la presse, se
cachent des réalités très diverses
 
La Tunisie vit une véritable anarchie médiatique, alors qu’au Maroc, la presse est « assez mature », bien qu’il lui reste à franchir les lignes rouges royales. En Algérie, la presse écrite est «plus professionnelle », et peut jouer son rôle de contrepouvoir, estime le représentant de la fondation Hans Seidel au Maghreb.
Les médias ont un comportement et un rôle différents dans chaque pays du Maghreb. Mais comment définir ce rôle ? Un colloque international organisé, dimanche à Alger, par l’Ecole nationale supérieure des statistiques et de l’économie appliquée, a tenté de cerner les différentes situations, qui vont d’une « anarchie médiatique » au handicap des « lignes rouges ».

Les participants se sont efforcés à donner des réponses souvent théoriques à des problèmes concrets. Ce qui a fait dire à Jamil Haidar, représentant de la fondation allemande Hans Seidel au Maghreb, que, finalement, l’objet du colloque est de poser la problématique des rapports entre les médias et le pouvoir dans les pays du Maghreb. Donner des réponses en cette conjoncture de mutations n’est pas aisé, a-t-il dit, soulignant que la situation dans les pays de la région est loin d’être identique.

Il estime que la presse de son pays d’origine, la Tunisie, connaît depuis la chute du régime de Ben Ali, une liberté « effrénée », qui s’est transformée carrément en une « anarchie médiatique », au détriment des règles de responsabilité et de professionnalisme. La presse tunisienne est devenue « un moyen de règlement de comptes personnels et politiques », a déclaré Jamil Haidar à Maghreb Emergent, en marge du colloque.

Au Maroc, la presse est « assez mature » mais elle est malheureusement contrariée par des « lignes rouges » qu’elle ne peut pas dépasser. « Les journaux ne peuvent pas parler en toute liberté du Roi ». D’ailleurs plusieurs journalistes ont été emprisonnées pour avoir critiqué Mohamed VI, rappelle-t-il. ...

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http://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/12369-les-medias-maghrebins-entre-l-lignes-rouges-r-et-liberte-l-effrenee-r.html

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