Lorsque le concept de cloud a été introduit voici quelques années, l'un des avantages majeurs mis en avant par les fournisseurs était la possibilité de stocker – les applications et/ou les données – n'importe où sur des plates-formes dont ne devraient pas se soucier les clients. Car tel était bien le principe: l'utilisateur confie la responsabilité du fonctionnement de ses outils dans le nuage, par définition sans savoir où ce cloud se trouvait.
Or il semble aujourd'hui que des... nuages noirs s'amoncellent au-dessus de cette technologie, avant même qu'elle ne soit largement adoptée par les entreprises, même si les particuliers ont eux accepté ce type de solution, sans trop bien savoir – ni s'inquiéter d'ailleurs – de la technologie sous-jacente. Bref, ce qui était son principal atout pourrait bien devenir son frein majeur. Car les entreprises – et surtout les gouvernements - s'inquiètent désormais de l'endroit où résident les applications et données du cloud. Certes, il faut reconnaître que ces clouds sont aujourd'hui largement américains et que les notions mêmes de protection de la vie privée et de confidentialité sont interprétées de manière différente des deux côtés de l'Atlantique.
Dès lors, certains pays s'inquiètent de ce phénomène et commencent à tirer la sonnette d'alarme. Ainsi, afin d'éviter que les autorités américaines puissent avoir la mainmise sur ses données, le gouvernement néerlandais envisage de se passer des fournisseurs de services cloud américains en les excluant purement et simplement de leurs appels d'offres et de leurs contrats d'achat. De son côté, la France vient d'annoncer son intention d'investir 135 millions EUR dans un consortium cloud. Baptisé Andromède, ce projet vise à la création d'une société dont l'Etat détiendrait 1/3 du capital, les autres associés étant France Télécom/Orange, Thales et Dassault Systèmes. Cette structure accueillerait les données et les applications des administrations gouvernementales françaises. Et éviterait ainsi de rendre des comptes à l'Oncle Sam. Faut-il rappeler par ailleurs que nos voisins luxembourgeois interdisent, de par leur législation, de 'sortir' des données du pays, ce qui crée un cloud national 'de facto'.Et chez nous? Dans nos colonnes (voir Data News n° 14 en page 8), le Ministre Van Quickenborne plaidait pour un cloud belge.
Comme on le voit, les pays tendent à privilégier la solution d'un cloud national face aux risques, réels ou supposés, d'une américanisation de la technologie. Mais des clouds nationaux sont-ils économiquement viables face à leurs homologues américains, sachant que les économies d'échelle sont l'un des arguments choc en faveur du nuage? Et les gouvernements pourront-ils, d'une manière ou d'une autre, contraindre les entreprises privées à leur emboiter le pas, éventuellement par une législation contraignante?
Le cloud ne s'est pas encore imposé que déjà, le ciel s'assombrit...
Or il semble aujourd'hui que des... nuages noirs s'amoncellent au-dessus de cette technologie, avant même qu'elle ne soit largement adoptée par les entreprises, même si les particuliers ont eux accepté ce type de solution, sans trop bien savoir – ni s'inquiéter d'ailleurs – de la technologie sous-jacente. Bref, ce qui était son principal atout pourrait bien devenir son frein majeur. Car les entreprises – et surtout les gouvernements - s'inquiètent désormais de l'endroit où résident les applications et données du cloud. Certes, il faut reconnaître que ces clouds sont aujourd'hui largement américains et que les notions mêmes de protection de la vie privée et de confidentialité sont interprétées de manière différente des deux côtés de l'Atlantique.
Dès lors, certains pays s'inquiètent de ce phénomène et commencent à tirer la sonnette d'alarme. Ainsi, afin d'éviter que les autorités américaines puissent avoir la mainmise sur ses données, le gouvernement néerlandais envisage de se passer des fournisseurs de services cloud américains en les excluant purement et simplement de leurs appels d'offres et de leurs contrats d'achat. De son côté, la France vient d'annoncer son intention d'investir 135 millions EUR dans un consortium cloud. Baptisé Andromède, ce projet vise à la création d'une société dont l'Etat détiendrait 1/3 du capital, les autres associés étant France Télécom/Orange, Thales et Dassault Systèmes. Cette structure accueillerait les données et les applications des administrations gouvernementales françaises. Et éviterait ainsi de rendre des comptes à l'Oncle Sam. Faut-il rappeler par ailleurs que nos voisins luxembourgeois interdisent, de par leur législation, de 'sortir' des données du pays, ce qui crée un cloud national 'de facto'.Et chez nous? Dans nos colonnes (voir Data News n° 14 en page 8), le Ministre Van Quickenborne plaidait pour un cloud belge.
Comme on le voit, les pays tendent à privilégier la solution d'un cloud national face aux risques, réels ou supposés, d'une américanisation de la technologie. Mais des clouds nationaux sont-ils économiquement viables face à leurs homologues américains, sachant que les économies d'échelle sont l'un des arguments choc en faveur du nuage? Et les gouvernements pourront-ils, d'une manière ou d'une autre, contraindre les entreprises privées à leur emboiter le pas, éventuellement par une législation contraignante?
Le cloud ne s'est pas encore imposé que déjà, le ciel s'assombrit...
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