Souvent décrié outre-Rhin, le processus de Bologne va à nouveau donner du grain à moudre à ses détracteurs. Une enquête du HIS (Hochschulinformationssystem), institut de recherche sur l’enseignement supérieur, réalisée pour le compte du DAAD (German Academic Exchange Service), vient de révéler que le nombre d’étudiants effectuant un séjour à l’étranger baisse d’année en année.
La tendance tiendrait principalement à la réforme qui a raccourci la durée des études en Allemagne, les étudiants allemands étant autrefois les plus lents du monde ! Soucieux d’effectuer leurs études dans les temps impartis de six semestres pour le bachelor (licence), ils ne sont plus prêts à musarder et sont désormais 55 % à penser qu’un séjour à l’étranger va leur faire perdre du temps.
Les étudiants en langues, sciences économiques, scientifiques moins mobiles
Résultat, alors qu’ils étaient encore 26% en 2009, ils ne sont plus aujourd’hui que 25% à détenir une expérience à l’étranger dans leur cursus supérieur. L’étude, qui porte sur 14.000 étudiants allemands, fait cependant ressortir d’importantes disparités dans l’évolution.
Ainsi, si les étudiants en sciences économiques sont aujourd’hui 33% à franchir la frontière, soit 7% de plus qu’il y a quatre ans, paradoxalement les étudiants en langues rechignent à partir et ne sont plus aujourd’hui que 31% à partir, soit 6% de moins qu’il y a quatre ans. Chez les scientifiques, la tendance s’infléchit également avec 25% d’étudiants en médecine, contre 30% en 2007, et 17% des mathématiciens, contre 23% en 2007. Mêmes proportions chez les sciences de l’ingénieur qui font preuve d'une frilosité identique.
Des étudiants insuffisamment préparés à partir ?
Si 70% de ceux qui sont partis en moyenne pendant un semestre dans une université étrangère déclarent avoir été bien intégrés, seuls 47% affirment en avoir retiré des connaissances théoriques. Deux tiers d’entre eux ont pu néanmoins le faire valider auprès de leur université d’origine. Une université d’origine qui, cependant, est accusée par un tiers des étudiants de mal préparer à ce séjour.
À noter enfin que la France arrive en bonne position parmi les pays de prédilection. Elle est choisie par 11% des étudiants et se place ainsi ex æquo avec l’Espagne, juste après la Grande-Bretagne (13%) et devant les USA (10%).
Marie Luginsland, correspondante en Allemagne
23.09.11
http://www.educpros.fr/detail-article/h/cd095479aa/a/allemagne-la-reforme-lmd-freine-la-mobilite-des-etudiants.html
La tendance tiendrait principalement à la réforme qui a raccourci la durée des études en Allemagne, les étudiants allemands étant autrefois les plus lents du monde ! Soucieux d’effectuer leurs études dans les temps impartis de six semestres pour le bachelor (licence), ils ne sont plus prêts à musarder et sont désormais 55 % à penser qu’un séjour à l’étranger va leur faire perdre du temps.
Les étudiants en langues, sciences économiques, scientifiques moins mobiles
Résultat, alors qu’ils étaient encore 26% en 2009, ils ne sont plus aujourd’hui que 25% à détenir une expérience à l’étranger dans leur cursus supérieur. L’étude, qui porte sur 14.000 étudiants allemands, fait cependant ressortir d’importantes disparités dans l’évolution.
Ainsi, si les étudiants en sciences économiques sont aujourd’hui 33% à franchir la frontière, soit 7% de plus qu’il y a quatre ans, paradoxalement les étudiants en langues rechignent à partir et ne sont plus aujourd’hui que 31% à partir, soit 6% de moins qu’il y a quatre ans. Chez les scientifiques, la tendance s’infléchit également avec 25% d’étudiants en médecine, contre 30% en 2007, et 17% des mathématiciens, contre 23% en 2007. Mêmes proportions chez les sciences de l’ingénieur qui font preuve d'une frilosité identique.
Des étudiants insuffisamment préparés à partir ?
Si 70% de ceux qui sont partis en moyenne pendant un semestre dans une université étrangère déclarent avoir été bien intégrés, seuls 47% affirment en avoir retiré des connaissances théoriques. Deux tiers d’entre eux ont pu néanmoins le faire valider auprès de leur université d’origine. Une université d’origine qui, cependant, est accusée par un tiers des étudiants de mal préparer à ce séjour.
À noter enfin que la France arrive en bonne position parmi les pays de prédilection. Elle est choisie par 11% des étudiants et se place ainsi ex æquo avec l’Espagne, juste après la Grande-Bretagne (13%) et devant les USA (10%).
Marie Luginsland, correspondante en Allemagne
23.09.11
http://www.educpros.fr/detail-article/h/cd095479aa/a/allemagne-la-reforme-lmd-freine-la-mobilite-des-etudiants.html
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