Avec plus de 610 000 demandeurs d'emploi recensés en juillet, la Belgique bat un nouveau record. D'autant que, sur les dix dernières années, le taux de chômage n'avait jamais été aussi élevé (8,7%). Dans cette période de crise, certaines professions souffrent paradoxalement d'un manque de travailleurs. Quels secteurs garantiront un job aux étudiants ? Comment se réorienter quand on est chômeur et qu'on ne trouve pas d'emploi ? Voici la liste des études pour les métiers en pénurie établie par l'ONEM.
"Fonctions critiques". C'est l'appellation utilisée par le Forem pour désigner les métiers qui manquent de main-d'oeuvre. Le service public wallon de l'emploi et de la formation en recense 43 en 2012, dont 29 qui sont en pénurie.
Le choix d'études des jeunes doit-il être dirigé en fonction de ces métiers ? Pour Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem, il faut en tout cas "travailler sur cette orientation". Elle ne prône certainement pas une obligation en tant que telle mais appelle l'enseignement à "donner envie d’aller vers tel ou tel métier".
Boucher, infirmier, éducateur, ingénieur... Ces métiers boudés qui recrutent
Quelles que soient les mesures incitatives mises en place, ces professions restent donc des réserves importantes pour l'emploi, alors que la demande connaît une hausse importante. L'ONEM a établi une liste recensant les études qui débouchent sur les métiers en pénurie, selon le type d'enseignement.
Dans le secondaire supérieur technique ou professionnel, ce sont les études de boucher, de cuisinier, de mécanicien ou encore, depuis cette année, de puéricultrice qui sont les plus prometteuses d'emploi. Les domaines de la construction, de l'informatique, du travail du bois ou de la transformation du métal souffrent aussi d'un manque de main-d'oeuvre.
L'enseignement supérieur est également gage d'emploi, du moins pour les études d'éducateur, d'infirmier, d'instituteur primaire ou maternel, ou pour les agrégations de l'enseignement secondaire inférieur.
Dans l'enseignement supérieur de type universitaire, l'ONEM, place les études d'ingénieur (civil, industriel ou, depuis cette année, comercial), de traduction, de langues modernes ou encore d'agrégé de l'enseignement secondaire supérieur dans la même liste.
La liste complète est à lire ici.
Chômeur ? Vous pouvez étudier tout en gardant vos allocations
L'Office national de l'emploi propose aussi une "dispense" aux chômeurs, soit la possibilité de reprendre des études sans perdre leurs allocations, et en s'affranchissant de certaines obligations (plus besoin, par exemple, d'être disponible sur le marché de l'emploi ou d'être inscrit comme demandeur). Une des conditions : faire son choix parmi l'éventail des études qui préparent à une profession en pénurie.
La dispense est valable pour une seule formation, et pour une année scolaire (vacances comprises). Elle peut être prolongée en cas de réussite ou retirée pour manque d'assiduité.
De moins en moins de pénurie, grâce à la crise
Si des secteurs - comme les hôpitaux - manquent de personnel depuis des années, la crise n'a pas été sans effet sur ces pénuries. Mais c'est surtout l'image que les demandeurs d'emploi ont de certains de ces métiers (pénibilité, salaires plus faibles) qui les dissuade. La crise aurait d'ailleurs même contribué, pour partie, à en réduire la liste.
"La liste de ces métiers n'a jamais été aussi basse", explique Marie-Kristine Vanbockestal en faisant référence aux analyses du Forem. "Il y a 29 métiers en pénurie aujourd'hui, contre 40 à l'entame du Plan Marshall en 2005", ajoute-t-elle.
Pour la patronne du Forem, "c'est la conséquence d'un meilleur accompagnement des demandeurs d'emplois, redirigés plus spécialement vers ces secteurs, et de contrôles plus systématiques."
Quant à la crise, "elle pousse certains demandeurs d'emploi à accepter un travail qu'ils auraient peut-être refusé en temps normal", conclut-elle.
G.Renier
Mis à jour le lundi 19 août 2013 à 15h27
"Fonctions critiques". C'est l'appellation utilisée par le Forem pour désigner les métiers qui manquent de main-d'oeuvre. Le service public wallon de l'emploi et de la formation en recense 43 en 2012, dont 29 qui sont en pénurie.
Le choix d'études des jeunes doit-il être dirigé en fonction de ces métiers ? Pour Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem, il faut en tout cas "travailler sur cette orientation". Elle ne prône certainement pas une obligation en tant que telle mais appelle l'enseignement à "donner envie d’aller vers tel ou tel métier".
Boucher, infirmier, éducateur, ingénieur... Ces métiers boudés qui recrutent
Quelles que soient les mesures incitatives mises en place, ces professions restent donc des réserves importantes pour l'emploi, alors que la demande connaît une hausse importante. L'ONEM a établi une liste recensant les études qui débouchent sur les métiers en pénurie, selon le type d'enseignement.
Dans le secondaire supérieur technique ou professionnel, ce sont les études de boucher, de cuisinier, de mécanicien ou encore, depuis cette année, de puéricultrice qui sont les plus prometteuses d'emploi. Les domaines de la construction, de l'informatique, du travail du bois ou de la transformation du métal souffrent aussi d'un manque de main-d'oeuvre.
L'enseignement supérieur est également gage d'emploi, du moins pour les études d'éducateur, d'infirmier, d'instituteur primaire ou maternel, ou pour les agrégations de l'enseignement secondaire inférieur.
Dans l'enseignement supérieur de type universitaire, l'ONEM, place les études d'ingénieur (civil, industriel ou, depuis cette année, comercial), de traduction, de langues modernes ou encore d'agrégé de l'enseignement secondaire supérieur dans la même liste.
La liste complète est à lire ici.
Chômeur ? Vous pouvez étudier tout en gardant vos allocations
L'Office national de l'emploi propose aussi une "dispense" aux chômeurs, soit la possibilité de reprendre des études sans perdre leurs allocations, et en s'affranchissant de certaines obligations (plus besoin, par exemple, d'être disponible sur le marché de l'emploi ou d'être inscrit comme demandeur). Une des conditions : faire son choix parmi l'éventail des études qui préparent à une profession en pénurie.
La dispense est valable pour une seule formation, et pour une année scolaire (vacances comprises). Elle peut être prolongée en cas de réussite ou retirée pour manque d'assiduité.
De moins en moins de pénurie, grâce à la crise
Si des secteurs - comme les hôpitaux - manquent de personnel depuis des années, la crise n'a pas été sans effet sur ces pénuries. Mais c'est surtout l'image que les demandeurs d'emploi ont de certains de ces métiers (pénibilité, salaires plus faibles) qui les dissuade. La crise aurait d'ailleurs même contribué, pour partie, à en réduire la liste.
"La liste de ces métiers n'a jamais été aussi basse", explique Marie-Kristine Vanbockestal en faisant référence aux analyses du Forem. "Il y a 29 métiers en pénurie aujourd'hui, contre 40 à l'entame du Plan Marshall en 2005", ajoute-t-elle.
Pour la patronne du Forem, "c'est la conséquence d'un meilleur accompagnement des demandeurs d'emplois, redirigés plus spécialement vers ces secteurs, et de contrôles plus systématiques."
Quant à la crise, "elle pousse certains demandeurs d'emploi à accepter un travail qu'ils auraient peut-être refusé en temps normal", conclut-elle.
G.Renier
Mis à jour le lundi 19 août 2013 à 15h27
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