lundi 26 août 2013

Mieux vivre dans l’espace grâce à Dainese et au MIT




Comment améliorer la sécurité et le confort des astronautes lors de leurs escapades dans l’espace ? Les combinaisons spatiales actuelles, véritables petits astronefs, sont avant tout conçues pour garantir la survie de l’astronaute dans le milieu extrêmement hostile qu’est l’espace libre. Toutefois, un certain nombre de compromis sur l’ergonomie rendent la structure de la combinaison très rigide, pouvant provoquer des traumatismes physiques aux astronautes.

Pour palier à ce problème, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’équipementier italien Dainese travaillent actuellement à la réalisation de protections spéciales, placées dans la sous- combinaison destinée à contrôler la température corporelle de l’astronaute.

Le professeur Dava Newman du MIT, enseignante d’aviation et d’astronautique, et le Dainese Technology Center ont uni leurs compétences pour étudier le problème et fournir aux astronautes la meilleure réponse aux exigences de protection. Le projet a déjà été sélectionné par la NASA et prévoit maintenant une étude approfondie des pressions exercées par la combinaison spatiale sur le corps de l’astronaute pendant les opérations dans l’espace. Dans ce but, une combinaison spéciale a été réalisée, équipée d’une série de capteurs qui permettront d’identifier les zones sensibles. Avec cette combinaison il sera possible d’analyser de manière scientifique les effets nocifs éventuels de la combinaison spatiale pour apporter les améliorations nécessaires.



Une série d’entretiens approfondis avec les astronautes a déjà permis de déterminer les zones du corps les plus exposées et d’envisager des solutions possibles. Elles devraient être confirmées après l’enquête menée avec la combinaison munie de capteurs, tout en respectant les spécifications très sévères de la NASA relatives à l’emploi de matériel à l’intérieur des combinaisons qui doivent être employés dans des conditions opérationnelles très difficiles. Même le plus petit inconvénient, comme par exemple le relâchement d’une quantité à peine perceptible de produits chimiques ou même de CO2, peut créer des problèmes au système de gestion de la micro atmosphère de la combinaison et obliger l’astronaute à rentrer dans la nacelle.

Le projet est actuellement suivi directement en Italie au Dainese Tecnology Center et par l’ingénieur Allison Anderson du MIT, qui vient de finaliser avec les techniciens Dainese la sous combinaison pour détecter les zones de pression. Elle vient d’être présentée au Professeur Newman au cours de sa visite chez Dainese pour une série d’entrevues sur les projets en cours. Le bureau de Design Industriale Trotti & Associates de l’Architecte Guillermo Trotti, spécialisé en projets avec des agences spatiales, est également impliqué.

Les résultats du projet seront disponibles même pour d’autres agences spatiales, parmi lesquelles l’agence russe qui pourrait être une des premières à en bénéficier. Elles devraient être confirmées après les études effectuées sur la combinaison munie de capteurs ; à noter qu’une attention scrupuleuse est accordée au respect des spécifications très sévères de la NASA, relatives à l’emploi de matériel internes aux combinaisons employées dans des conditions opérationnelles ultimes.

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