L'Ecole d'arts appliqués de La Chaux-de-Fonds a habillé un module bourré de technologie du Centre suisse d'électronique et microtechnique.
Il mesure la vitesse, l'énergie dépensée, la température, la qualité du sommeil, l'état de stress et le rythme cardiaque: un module ultra-ingénieux du Centre suisse d'électronique et de microtechnique (Csem) a été habillé par l'Ecole d'arts appliqués pour séduire l'industrie. Hier, deux étudiants en design d'objets horlogers, Nils Ducommun et Nicolas Berthoud, ont été récompensés à Neuchâtel.
" Nous avions jusqu'ici emboîté notre module dans une montre simple, mais ce n'était pas le top du top émotionnel ", confie Mario El-Khoury, directeur général du Csem, en retroussant sa manche de veste. A son poignet, en effet, un semblant de montre en plastique moche. "Mais désormais, nous sommes certains de pouvoir convaincre des industriels de l'intérêt qu'ils peuvent avoir à mettre ce produit sur le marché. "
Applications dans le sport et le domaine médical
Car ce module, qui a demandé plusieurs années de développement, est révolutionnaire. Les ingénieurs du Csem ont mis au point des technologies capables de mesurer des paramètres physiologiques comme la fréquence cardiaque ou la température du corps, puis ils les ont miniaturisées. Avec une utilité en tout cas dans deux domaines: le sport et la santé. Ainsi, les cardiofréquencemètres utilisés jusqu'ici pour l'entraînement des sportifs se portent avec une ceinture pectorale. Le module du CSEM peut s'en passer. Et, sans GPS, mais en paramétrant la longueur de sa foulée, il peut calculer la vitesse du porteur. Il permet aussi de mesurer la qualité du sommeil ou l'état de stress...
" Nous voulions donc offrir un écrin attractif à notre technologie ", résume Patrick Theurillat, chef de projet au Csem. Qui s'est approché de l'Ecole d'arts appliqués de La Chaux-de-Fonds (EAA), pour que des étudiants planchent sur des designs de montre sportive et de montre médicale. Onze étudiants de première année de l'EAA ont rendu leur copie, après seize jours seulement. " Vu le cahier des charges que nous leur avions soumis, nous pensions qu'ils nous proposeraient tous à peu près la même montre" , relève Marc Correvon, responsable de section au CSEM. " Pourtant, nous avons reçu des montres complètement différentes ". Côté EAA, le directeur Marc Pfister a relevé l'enthousiasme des étudiants à participer à ce projet, qui fut "un sacré défi" entre ingénieurs et étudiants en design d'objets horlogers.
Une bande élastique pour bracelet
Au final, deux montres ont été primées. Celle, médicale, de Nicolas Berthoud, et celle, sportive, de Nils Ducommun. Ces étudiants neuchâtelois, tous les deux déjà titulaires d'un CFC de bijoutier, ont imaginé des designs à la fois attractifs et ergonomiques, avec la contrainte du temps, qui ne leur a pas permis de faire tout ce qu'ils auraient souhaité. " Je me suis inspiré du monde médical, avec un bracelet qui est une bande élastique noire ", explique Nicolas Berthoud. " Et j'ai travaillé sur des formes rondes et arrondies pour qu'on puisse la porte aussi la nuit, puisqu'elle doit pouvoir mesurer la qualité du sommeil. " Quant à son collègue Nils Ducommun, il a " pensé purement ergonomique " pour sa montre sportive. " La fonction a défini la forme, et j'ai ajouté les codes sportifs d'une montre ".
Ces deux prototypes, 100% fonctionnels, ne seront sans doute pas réalisés avec leur habillage actuel. Mais si un industriel craque pour la technologie neuchâteloise - la valorisation industrielle de l'innovation étant exactement le rôle du Csem - ce sera un peu grâce à eux.
Il mesure la vitesse, l'énergie dépensée, la température, la qualité du sommeil, l'état de stress et le rythme cardiaque: un module ultra-ingénieux du Centre suisse d'électronique et de microtechnique (Csem) a été habillé par l'Ecole d'arts appliqués pour séduire l'industrie. Hier, deux étudiants en design d'objets horlogers, Nils Ducommun et Nicolas Berthoud, ont été récompensés à Neuchâtel.
" Nous avions jusqu'ici emboîté notre module dans une montre simple, mais ce n'était pas le top du top émotionnel ", confie Mario El-Khoury, directeur général du Csem, en retroussant sa manche de veste. A son poignet, en effet, un semblant de montre en plastique moche. "Mais désormais, nous sommes certains de pouvoir convaincre des industriels de l'intérêt qu'ils peuvent avoir à mettre ce produit sur le marché. "
Applications dans le sport et le domaine médical
Car ce module, qui a demandé plusieurs années de développement, est révolutionnaire. Les ingénieurs du Csem ont mis au point des technologies capables de mesurer des paramètres physiologiques comme la fréquence cardiaque ou la température du corps, puis ils les ont miniaturisées. Avec une utilité en tout cas dans deux domaines: le sport et la santé. Ainsi, les cardiofréquencemètres utilisés jusqu'ici pour l'entraînement des sportifs se portent avec une ceinture pectorale. Le module du CSEM peut s'en passer. Et, sans GPS, mais en paramétrant la longueur de sa foulée, il peut calculer la vitesse du porteur. Il permet aussi de mesurer la qualité du sommeil ou l'état de stress...
" Nous voulions donc offrir un écrin attractif à notre technologie ", résume Patrick Theurillat, chef de projet au Csem. Qui s'est approché de l'Ecole d'arts appliqués de La Chaux-de-Fonds (EAA), pour que des étudiants planchent sur des designs de montre sportive et de montre médicale. Onze étudiants de première année de l'EAA ont rendu leur copie, après seize jours seulement. " Vu le cahier des charges que nous leur avions soumis, nous pensions qu'ils nous proposeraient tous à peu près la même montre" , relève Marc Correvon, responsable de section au CSEM. " Pourtant, nous avons reçu des montres complètement différentes ". Côté EAA, le directeur Marc Pfister a relevé l'enthousiasme des étudiants à participer à ce projet, qui fut "un sacré défi" entre ingénieurs et étudiants en design d'objets horlogers.
Une bande élastique pour bracelet
Au final, deux montres ont été primées. Celle, médicale, de Nicolas Berthoud, et celle, sportive, de Nils Ducommun. Ces étudiants neuchâtelois, tous les deux déjà titulaires d'un CFC de bijoutier, ont imaginé des designs à la fois attractifs et ergonomiques, avec la contrainte du temps, qui ne leur a pas permis de faire tout ce qu'ils auraient souhaité. " Je me suis inspiré du monde médical, avec un bracelet qui est une bande élastique noire ", explique Nicolas Berthoud. " Et j'ai travaillé sur des formes rondes et arrondies pour qu'on puisse la porte aussi la nuit, puisqu'elle doit pouvoir mesurer la qualité du sommeil. " Quant à son collègue Nils Ducommun, il a " pensé purement ergonomique " pour sa montre sportive. " La fonction a défini la forme, et j'ai ajouté les codes sportifs d'une montre ".
Ces deux prototypes, 100% fonctionnels, ne seront sans doute pas réalisés avec leur habillage actuel. Mais si un industriel craque pour la technologie neuchâteloise - la valorisation industrielle de l'innovation étant exactement le rôle du Csem - ce sera un peu grâce à eux.
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