samedi 28 septembre 2013

La France réfléchit à remplacer les combattants par des robots




Le ministère de la Défense réfléchit à un futur robot polyvalent pour l’armée de terre. Ce nouvel assistant robotisé sera utilisé dans les missions les plus dangereuses, et permettra de diminuer les risques de pertes humaines.

La DGA travaille depuis des années sur le terrain de la robotique. L’exosquelette HERCULE ou le robot terrestre MINIROGEN en sont des exemples.

Les robots s’immiscent partout, et même dans les armées. L’armée américaine investit énormément dans la recherche de nouveaux systèmes terrestres, aériens et dans les tenues de combat. La France est consciente de son retard en la matière et sait que le champ de bataille du futur sera peuplé de robots.




Après l’exosquelette, le robot mobile de reconnaissance et les drones, le ministère de la Défense se pose la question d’un concept de robot à tout faire pour l’armée de terre, qui permettrait de préserver la vie des soldats dans les situations les plus hostiles. Ce futur système remplira les missions de surveillance, de reconnaissance et de renseignement de manière autonome sur des zones de de plusieurs dizaines de km².

La DGA souhaite être tenue au courant des avancées technologiques afin d’être prête au moment de lancer ce programme. Elle a donc sollicité les industriels sur un programme de robot terrestre polyvalent (RTP) afin d’évaluer la faisabilité du ou des projets sur un plan technique et financier.
  • Avec cette démarche, la DGA souhaite acquérir « une meilleure connaissance des solutions techniques mises en œuvre dans le domaine de la robotique terrestre, en particulier en ce qui concerne les technologies et architectures existantes pour les plates-formes robotiques capables de réaliser des missions opérationnelles variées.
  • La robotique doit faciliter le travail du combattant, lui éviter du stress supplémentaire et des efforts additionnels inutiles et dangereux sur le champ de bataille, explique un expert.

Remplacer le combattant par un robot

Le RTP aura un triple champ d’action :
  • Eviter l’exposition du soldat aux dangers au maximum
  • Assister les troupes en cas de besoin, comme le robot mulet LS3 de la DARPA
  • Réaliser des tâches pénibles ou répétitives pour les humains



Il ressemblera plus au NERVA LG de Nexter qu’au soldat humanoïde ATLAS de la Darpa.

Le RTP aura une autre utilité : il va servir à évaluer l’intérêt de la robotique pour d’autres missions telles que la cartographie, l’ouverture d’itinéraires et l’illumination de cible ou encore la destruction d’explosifs.

Pour espérer voir un jour le RTP sur les théâtres d’opération, le robot devra convaincre sur bien des aspects : son autonomie d’abord, devra être suffisante ; une mise en œuvre aisée au sein des systèmes existants ; multi-mission ; être mobile ; offrir des architectures mécanique et logicielle ouvertes, modulaires et évolutives.



De l’ordre de la tonne, moins si possible (500 kg), le robot sera piloté à distance par deux hommes à partir d’un poste de contrôle commande.

Ce projet français très ambitieux arrive au moment où les robots et les drones sont en train de changer la donne. Une étude américaine s’est intéressée aux sentiments que développent les soldats au contact quotidien avec un robot assistant. Une fois en service, nul doute que les soldats français s’attacheront au RTP très rapidement !

Source

Par Humanoides.fr, le 28 septembre 2013

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