Le film de Nadia El Fany est une courageuse défenseuse de la laïcité.
Nadia El Fany est une réalisatrice franco-tunisienne. Fille d'un des fondateurs du Parti communiste tunisien, elle vit en France depuis une dizaine d’années. Elle a notamment réalisé un documentaire sur son père et un thriller, « Bewin Hacker », dans lequel un petit génie de l'informatique pirate les satellites et brouille les chaînes télévisées européennes. En 2010, avant la révolution de jasmin, elle se lance dans la réalisation d’un documentaire "Ni Allah ni maître".
Elle y dénonce « l'hypocrisie sociale » qui règne en Tunisie. Elle souligne que "Dans un Etat où il est décrété que tout le monde appartient à la même religion, il est d'autant plus compliqué de se réclamer d'une idée et d'une pensée au mieux ignorée, au pire dénigrée et combattue". Son film se veut clairement laïque et non antireligieux. Pour mieux l'affirmer, elle change son titre pour adopter "Laïcité Inch'allah".
Une projection, le 24 avril dernier à Tunis, en clôture d’un festival de documentaires, s’est déroulée sans problème. Mais depuis la situation s’est détériorée. Les insultes se multiplient sur internet. Les réseaux sociaux véhiculent aussi bien les menaces que les manifestations de soutien. Dimanche 26 juin, une centaine de manifestants violents ont investi le cinéma Africart à Tunis où le film était projeté. Nadia El Fany maintient son engagement pour une société laïque, une société de liberté pour tous. Elle souligne que son film « est un film qui appelle à la tolérance contrairement à tout ce qu'on dit", en ajoutant que « peut être que dans le secret des urnes, les Tunisiens voteront pour la laïcité ». Le distributeur du film en France, Jour2fête, annonce la sortie du film le 21 septembre.
30 Juin 2011Par Charles Conte
http://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/300611/laicite-inchallah
Nadia El Fany est une réalisatrice franco-tunisienne. Fille d'un des fondateurs du Parti communiste tunisien, elle vit en France depuis une dizaine d’années. Elle a notamment réalisé un documentaire sur son père et un thriller, « Bewin Hacker », dans lequel un petit génie de l'informatique pirate les satellites et brouille les chaînes télévisées européennes. En 2010, avant la révolution de jasmin, elle se lance dans la réalisation d’un documentaire "Ni Allah ni maître".
Elle y dénonce « l'hypocrisie sociale » qui règne en Tunisie. Elle souligne que "Dans un Etat où il est décrété que tout le monde appartient à la même religion, il est d'autant plus compliqué de se réclamer d'une idée et d'une pensée au mieux ignorée, au pire dénigrée et combattue". Son film se veut clairement laïque et non antireligieux. Pour mieux l'affirmer, elle change son titre pour adopter "Laïcité Inch'allah".
Une projection, le 24 avril dernier à Tunis, en clôture d’un festival de documentaires, s’est déroulée sans problème. Mais depuis la situation s’est détériorée. Les insultes se multiplient sur internet. Les réseaux sociaux véhiculent aussi bien les menaces que les manifestations de soutien. Dimanche 26 juin, une centaine de manifestants violents ont investi le cinéma Africart à Tunis où le film était projeté. Nadia El Fany maintient son engagement pour une société laïque, une société de liberté pour tous. Elle souligne que son film « est un film qui appelle à la tolérance contrairement à tout ce qu'on dit", en ajoutant que « peut être que dans le secret des urnes, les Tunisiens voteront pour la laïcité ». Le distributeur du film en France, Jour2fête, annonce la sortie du film le 21 septembre.
30 Juin 2011Par Charles Conte
http://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/300611/laicite-inchallah
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