Selon Le Canard Enchaîné à paraître mercredi 29, la boîte de conseil Image 7 d'Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un « discret réseau d'influence » en faveur de la dictature de Ben Ali, composé notamment de patrons de presse « tout acquis à sa cause ».
La société de communication était liée contractuellement par l'Agence tunisienne de commmunication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200.000 euros par an.
Le Canard a mis la main sur « des documents illustrant ces moeurs joyeuses ». La mission d'Anne Méaux était, entre autres, de promouvoir l'image du pays en décrochant des reportages et interviews pro-Tunisie. Exemple :
Joint par Rue89, Dominique de Montvalon réagit :
Joint par Rue89, ce dernier dément avoir éprouvé de la bienveillance pour le régime Ben Ali :
Dans une note confidentielle que s'est procurée Le Canard Enchaîné et adressée au patron de l'ATCE, Oussama Romdhani, elle se félicite d'avoir « oeuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne ».
Mais, dans les dernières lignes, l'employée d'Image 7 regrette que tous les journalistes ne jouent pas encore le jeu :
La société de communication était liée contractuellement par l'Agence tunisienne de commmunication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200.000 euros par an.
Le Canard a mis la main sur « des documents illustrant ces moeurs joyeuses ». La mission d'Anne Méaux était, entre autres, de promouvoir l'image du pays en décrochant des reportages et interviews pro-Tunisie. Exemple :
« En décembre 2003, Image 7 expédie à Tunis Michel Schifres, alors directeur délégué du quotidien (le Figaro, ndlr). Quelques jours plus tard, annoncée en une du journal, une interview de Ben Ali accablé de questions pièges sur la bonne situation économique et la place remarquable de la femme en Tunisie. »
Vacances pieds dans l'eau
Selon l'hebdomadaire, Image 7 organisait les vacances de certains journalistes en Tunisie :- Du 20 mai au 24 mai 2009, Etienne Mougeotte (Le Figaro), Nicolas de Tavernost (M6), Dominique de Montvalon (Le Parisien) et Alain Weil, patron de RMC-BFM TV seraient partis à Tunis avec leurs épouses.
- Du 22 juin au 24 juin 2007, Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe) auraient bénéficié d'un séjour VIP dans la capitale tunisienne.
- En juin 2004, Gérard Gachet, ancien de « Valeurs actuelles » serait parti avec sa femme en vacances à Tozeur. Cinq jours.
- Fin 2004, Image 7 aide Françoise Laborde, alors présentatrice du JT de France 2, à organiser un réveillon à Zarzis avec son compagnon et ses deux enfants. Devenue depuis membre du CSA, elle reviendra en 2010 en vacances et bénéficiera d'une voiture avec chauffeur.
Joint par Rue89, Dominique de Montvalon réagit :
« Je ne sais pas de quoi il s'agit, je n'ai pas vu Le Canard Enchaîné. Je connais la Tunisie depuis 25 ans. J'aime la Tunisie et les Tunisiens depuis toujours. J'ai du y aller 35 fois. »Toujours avec votre argent ?
« Mais, Bien sûr oui. »Dans un document interne d'Image 7 publié par Le Canard Enchaîné, les noms de Jean-Claude Dassier (à l'époque patron de LCI) et Christian de Villeneuve (qui dirigeait Paris Match et le Journal du Dimanche) sont aussi évoqués parmi « les principaux dirigeants de la presse française bienveillante à l'égard du pays ».
Joint par Rue89, ce dernier dément avoir éprouvé de la bienveillance pour le régime Ben Ali :
« Je ne sais pas ce qu'a écrit cette dame [d'Image 7, ndlr], mais j'en ai ras-le-bol de cette histoire !
J'ai une maison en Tunisie, j'adore la Tunisie, mais je n'ai rien à voir de près ou de loin avec les régimes passés, présents ou à venir en Tunisie. »
Les journalistes de politique internationale « marxistes »
Chez Image 7, c'est Marie-Luce Skraburski qui s'occupe du dossier tunisien.Dans une note confidentielle que s'est procurée Le Canard Enchaîné et adressée au patron de l'ATCE, Oussama Romdhani, elle se félicite d'avoir « oeuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne ».
Mais, dans les dernières lignes, l'employée d'Image 7 regrette que tous les journalistes ne jouent pas encore le jeu :
« [Il s'agit] des journalistes spécialisés dans la politique internationale, qui sont globalement de culture marxiste et droit-de-l'hommiste et essaient de présenter encore le régime tunisien comme un pays non démocratique, peu soucieux des droits de l'individu. »(Avec Augustin Scalbert)
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