Laura Garcia Vitoria est directrice scientifique de la Fondation des Territoires de Demain
Bien qu’il soit relativement récent, le concept de « ville apprenante » se trouve au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement économique et il est plus que probable qu’il soit la caractéristique première de la cité du futur et de son capital humain.
Parmi les grandes réflexions prospectives de notre temps, celles relatives aux cadres du travail de demain constituent aujourd’hui une composante majeure, tant elles interrogent ce que sera l’entreprise en réseau des décennies à venir, ce qu’en seront les métiers et donc les formations qui y donneront accès - en particulier les technologies de l’information et de la connaissance qui en constitueront l’axe central.
Mais se voit aussi interrogé le rôle des collectivités locales et des nouveaux environnements territoriaux qui y joueront leur attractivité et leur compétitivité : le grand enjeu sera bien celui des nouveaux rapports entre entreprises et d’avantage encore, entre entreprises et territoires, où édiles et acteurs économiques seront au quotidien les co-créateurs d’une économie du savoir, où les uns et les autres auront à œuvrer ensemble pour créer des marchés, mais aussi, donner à connaître et à comprendre.
Bien qu’il soit relativement récent, le concept de « ville apprenante » - issu des théories sur les systèmes d’innovation - se trouve au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement économique et il est plus que probable qu’il soit la caractéristique première de la cité du futur et de son capital humain, social et immatériel.
Travailler demain, c’est donc d’abord et avant tout apprendre en temps réel, savoir utiliser les outils les plus pertinents pour avoir accès aux informations rendues disponibles par le territoire, autant que par les entreprises, au travers d’un apprentissage collectif reposant sur l’échange continu d’informations sur les produits, les processus, les services tout comme les méthodes d’organisation du travail.
C’est dire l’attention portée de plus en plus dans les années à venir aux "travailleurs du savoir" et à la main d’oeuvre créative, ouverte à toutes les formes d’interdisciplinarité, permettant au travail de demain de s’insérer dans une économie du lien où un secteur ne sera pas à priori plus important qu’un autre, mais où l’essentiel sera bien le lien unissant deux ou plusieurs pôles de compétences ou d’activités.
Le territoire se fera également éducateur au service de l’ensemble de ses habitants, ainsi qu’au travers des ressources qu’il mettra à la disposition de ceux qui y habitent et qui y travaillent, de l’ouverture de ses données donc, et de l’attention portée aux applications qui vont les exploiter et à la pertinence des services qui vont les accompagner.
LA FIN DES MONOPOLE DE LA CONNAISSANCE Dans la société du savoir et dans le microcosme d’une région apprenante, aucune institution ne détiendra plus le monopole de la connaissance : les établissements d’enseignement et de formation devront ainsi s’efforcer d’établir de nouveaux partenariats avec d’autres institutions cognitives où le personnel des entreprises sera omniprésent, recevant et transmettant tour à tour ses savoirs.
Même si les stratégies des villes apprenantes ne s’attaquent pas directement aujourd’hui aux problèmes immédiats de chômage, elles pourront enclencher une dynamique qui contribuera indirectement à les résoudre. (...)
DES LABORATOIRES VIVANTS POUR DES TERRITOIRES INNOVANTS Par ailleurs, le laboratoire vivant (Living Lab) développé récemment par le CNED en partenariat avec la Fondation des territoires de demain - parallèlement au Living Lab des Territoires de demain - porte un nouveau regard sur les possibilités d’éducation enrichie qui se développent sous nos yeux et imagine ce que seront les savoirs mobilisés pour le travail de demain. Ce sera aussi la mission de l’école européenne des métiers de l’Internet, inaugurée en ce début juin, au Palais Brongniart.
Au-delà des applications sur nos smartphones qui nous permettent de rédiger et lire en temps réel, le travail de demain s’ancre également dans la mutation de nos perceptions spatio-temporelles rendant sans objet nos anciennes habitudes relatives aux espaces de travail et à leur dimensionnement horaire, de même d’ailleurs que nos schémas culturels et mentaux, de manière générale. (...)
Laura Garcia Vitoria
Bien qu’il soit relativement récent, le concept de « ville apprenante » se trouve au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement économique et il est plus que probable qu’il soit la caractéristique première de la cité du futur et de son capital humain.
Parmi les grandes réflexions prospectives de notre temps, celles relatives aux cadres du travail de demain constituent aujourd’hui une composante majeure, tant elles interrogent ce que sera l’entreprise en réseau des décennies à venir, ce qu’en seront les métiers et donc les formations qui y donneront accès - en particulier les technologies de l’information et de la connaissance qui en constitueront l’axe central.
Mais se voit aussi interrogé le rôle des collectivités locales et des nouveaux environnements territoriaux qui y joueront leur attractivité et leur compétitivité : le grand enjeu sera bien celui des nouveaux rapports entre entreprises et d’avantage encore, entre entreprises et territoires, où édiles et acteurs économiques seront au quotidien les co-créateurs d’une économie du savoir, où les uns et les autres auront à œuvrer ensemble pour créer des marchés, mais aussi, donner à connaître et à comprendre.
Bien qu’il soit relativement récent, le concept de « ville apprenante » - issu des théories sur les systèmes d’innovation - se trouve au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement économique et il est plus que probable qu’il soit la caractéristique première de la cité du futur et de son capital humain, social et immatériel.
Travailler demain, c’est donc d’abord et avant tout apprendre en temps réel, savoir utiliser les outils les plus pertinents pour avoir accès aux informations rendues disponibles par le territoire, autant que par les entreprises, au travers d’un apprentissage collectif reposant sur l’échange continu d’informations sur les produits, les processus, les services tout comme les méthodes d’organisation du travail.
C’est dire l’attention portée de plus en plus dans les années à venir aux "travailleurs du savoir" et à la main d’oeuvre créative, ouverte à toutes les formes d’interdisciplinarité, permettant au travail de demain de s’insérer dans une économie du lien où un secteur ne sera pas à priori plus important qu’un autre, mais où l’essentiel sera bien le lien unissant deux ou plusieurs pôles de compétences ou d’activités.
Le territoire se fera également éducateur au service de l’ensemble de ses habitants, ainsi qu’au travers des ressources qu’il mettra à la disposition de ceux qui y habitent et qui y travaillent, de l’ouverture de ses données donc, et de l’attention portée aux applications qui vont les exploiter et à la pertinence des services qui vont les accompagner.
LA FIN DES MONOPOLE DE LA CONNAISSANCE Dans la société du savoir et dans le microcosme d’une région apprenante, aucune institution ne détiendra plus le monopole de la connaissance : les établissements d’enseignement et de formation devront ainsi s’efforcer d’établir de nouveaux partenariats avec d’autres institutions cognitives où le personnel des entreprises sera omniprésent, recevant et transmettant tour à tour ses savoirs.
Même si les stratégies des villes apprenantes ne s’attaquent pas directement aujourd’hui aux problèmes immédiats de chômage, elles pourront enclencher une dynamique qui contribuera indirectement à les résoudre. (...)
DES LABORATOIRES VIVANTS POUR DES TERRITOIRES INNOVANTS Par ailleurs, le laboratoire vivant (Living Lab) développé récemment par le CNED en partenariat avec la Fondation des territoires de demain - parallèlement au Living Lab des Territoires de demain - porte un nouveau regard sur les possibilités d’éducation enrichie qui se développent sous nos yeux et imagine ce que seront les savoirs mobilisés pour le travail de demain. Ce sera aussi la mission de l’école européenne des métiers de l’Internet, inaugurée en ce début juin, au Palais Brongniart.
Au-delà des applications sur nos smartphones qui nous permettent de rédiger et lire en temps réel, le travail de demain s’ancre également dans la mutation de nos perceptions spatio-temporelles rendant sans objet nos anciennes habitudes relatives aux espaces de travail et à leur dimensionnement horaire, de même d’ailleurs que nos schémas culturels et mentaux, de manière générale. (...)
Laura Garcia Vitoria
par lundi 27 juin 2011 educavox.fr Lire le texte complet http://www.educavox.fr/Les-nouveaux-territoires-de |
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