Suite des chroniques sur l’IUT de Saint-Nazaire (Université de Nantes). 50 photos de l’IUT. Faire de la recherche en IUT n’est pas évident car les charges d’enseignement et de suivi des étudiants par les enseignants-chercheurs sont souvent supérieures à celles observées dans l’université. Il y a un an, j’observais des tensions au sein de l’IUT de Figeac. Aussi, ai-je été heureusement surpris quand Ronald Guillen, directeur de l’IUT (chronique sur sa trajectoire), a classé la recherche dans les points forts de son IUT.
Effectivement, les enseignants de l’IUT font de la recherche dans une des quatre structures labellisées présentes sur le site nazairien. Dans le GEM, Institut de recherche en Génie civil et Mécanique, dans le GEPEA, Génie des Procédés, Environnement et Agroalimentaire, dans l’IREENA, Institut de recherche en Energie Electrique de Nantes Atlantique, ou dans le CERL, Centre d’études et de recherche en Logistique.
Le GEM et le GEPEA sont des Unités mixtes de recherche (UMR) avec le CNRS ; le GEPEA a été classé “A+” en 2011 par l’AERES. L’IREENA et le CERL sont des équipes d’accueil du MESR ; l’IREENA a été classé ”B” par l’AERES. Les deux autres Centres ne figurent pas dans la liste des rapports d’évaluation de l’AERES pour l’université de Nantes.
Autres indicateurs d’une recherche réelle au sein de l’IUT. La présence d’une trentaine de doctorants dans les équipes de recherche locales, dont certains ont fait un DUT à Saint-Nazaire. La perception d’une prime d’excellence scientifique (PES) par ”pas mal” d’enseignants-chercheurs (à ce titre, ils ne peuvent faire plus de 50 heures complémentaires par an). Ce succès aux PES a été globalement obtenu par le contrôle de la masse des heures complémentaires, elle-même expliquée par le contrôle de l’offre de formation (DUT et Licences professionnelles - chronique à suivre). Dans l’IUT de Saint-Nazaire, il n’y a pas de pression sur les enseignants-chercheurs pour qu’ils fassent des heures complémentaires pour assurer toutes les formations habilitées.
Plusieurs conditions favorables expliquent, à mon avis, l’existence d’une recherche technologique à l’IUT. L’IUT de Saint-Nazaire est l’un des plus anciens de France : il a fêté ses 40 ans en 2010. Il a, de ce fait une dotation en poste d’enseignants-chercheurs significative : 1/3 de PRAG et de PRCE seulement, une dizaine de professeurs des universités (mais pas encore de professeur dans les disciplines tertiaires, économie et gestion, d’où la fragilité éventuelle de l’équipe CERL).
Un autre facteur favorable est l’organisation des centres de recherche labellisés : ils sont constitués de plusieurs pôles ou équipes ; dans chaque cas, une des équipes est localisée à Saint-Nazaire ; le contexte du travail de recherche est à taille humaine ; l’éloignement de Nantes (65 kms) est “un atout et un inconvénient”, dit Ronal Guillen. Saint-Nazaire est encore une ville industrielle : la recherche technologique ou appliquée intéresse et mobilise de nombreux partenaires d’entreprises.
L’université de Nantes n’a guère obtenu de succès pour les appels à projets “investissements d’avenir” (LABEX, EQUIPEX). En mai 2011, elle obtient cependant un des 6 Instituts de recherche technologique. L’IRT Jules Verne de Nantes porte sur les matériaux composites. L’équipe de GEM de l’IUT de Saint-Nazaire y est directement associée. “Les projets des investissements d’avenir nous ont fait nous concerter encore davantage. Il y avait déjà des rapprochements entre équipes, impulsés par les appels à projets de la région Pays de Loire”.
Pas de points faibles en recherche ? Ronald Guillen mentionne le risque que les universités veuillent ignorer le rôle de leurs IUT et de leurs écoles d’ingénieurs dans la recherche technologique. “Si ce n’est pas compris, la France prendra un grand retard sans les sciences appliquées”.
Mardi, septembre 13th, 2011 at 15:12
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/09/13/faire-de-la-recherche-en-iut/
Effectivement, les enseignants de l’IUT font de la recherche dans une des quatre structures labellisées présentes sur le site nazairien. Dans le GEM, Institut de recherche en Génie civil et Mécanique, dans le GEPEA, Génie des Procédés, Environnement et Agroalimentaire, dans l’IREENA, Institut de recherche en Energie Electrique de Nantes Atlantique, ou dans le CERL, Centre d’études et de recherche en Logistique.
Le GEM et le GEPEA sont des Unités mixtes de recherche (UMR) avec le CNRS ; le GEPEA a été classé “A+” en 2011 par l’AERES. L’IREENA et le CERL sont des équipes d’accueil du MESR ; l’IREENA a été classé ”B” par l’AERES. Les deux autres Centres ne figurent pas dans la liste des rapports d’évaluation de l’AERES pour l’université de Nantes.
Autres indicateurs d’une recherche réelle au sein de l’IUT. La présence d’une trentaine de doctorants dans les équipes de recherche locales, dont certains ont fait un DUT à Saint-Nazaire. La perception d’une prime d’excellence scientifique (PES) par ”pas mal” d’enseignants-chercheurs (à ce titre, ils ne peuvent faire plus de 50 heures complémentaires par an). Ce succès aux PES a été globalement obtenu par le contrôle de la masse des heures complémentaires, elle-même expliquée par le contrôle de l’offre de formation (DUT et Licences professionnelles - chronique à suivre). Dans l’IUT de Saint-Nazaire, il n’y a pas de pression sur les enseignants-chercheurs pour qu’ils fassent des heures complémentaires pour assurer toutes les formations habilitées.
Plusieurs conditions favorables expliquent, à mon avis, l’existence d’une recherche technologique à l’IUT. L’IUT de Saint-Nazaire est l’un des plus anciens de France : il a fêté ses 40 ans en 2010. Il a, de ce fait une dotation en poste d’enseignants-chercheurs significative : 1/3 de PRAG et de PRCE seulement, une dizaine de professeurs des universités (mais pas encore de professeur dans les disciplines tertiaires, économie et gestion, d’où la fragilité éventuelle de l’équipe CERL).
Un autre facteur favorable est l’organisation des centres de recherche labellisés : ils sont constitués de plusieurs pôles ou équipes ; dans chaque cas, une des équipes est localisée à Saint-Nazaire ; le contexte du travail de recherche est à taille humaine ; l’éloignement de Nantes (65 kms) est “un atout et un inconvénient”, dit Ronal Guillen. Saint-Nazaire est encore une ville industrielle : la recherche technologique ou appliquée intéresse et mobilise de nombreux partenaires d’entreprises.
L’université de Nantes n’a guère obtenu de succès pour les appels à projets “investissements d’avenir” (LABEX, EQUIPEX). En mai 2011, elle obtient cependant un des 6 Instituts de recherche technologique. L’IRT Jules Verne de Nantes porte sur les matériaux composites. L’équipe de GEM de l’IUT de Saint-Nazaire y est directement associée. “Les projets des investissements d’avenir nous ont fait nous concerter encore davantage. Il y avait déjà des rapprochements entre équipes, impulsés par les appels à projets de la région Pays de Loire”.
Pas de points faibles en recherche ? Ronald Guillen mentionne le risque que les universités veuillent ignorer le rôle de leurs IUT et de leurs écoles d’ingénieurs dans la recherche technologique. “Si ce n’est pas compris, la France prendra un grand retard sans les sciences appliquées”.
Mardi, septembre 13th, 2011 at 15:12
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/09/13/faire-de-la-recherche-en-iut/
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