Selon le ministère de l’éducation, le nombre d’élèves en difficulté a progressé ces dernières années. « La Croix » s’associe à la Fondation de France pour valoriser des initiatives dans le domaine de l’accompagnement à la scolarité.
C’est l’ennemi numéro un des professeurs, des élèves, des familles : l’échec scolaire continue de gagner du terrain, selon les statistiques officielles. Intervenue en 2008, la refonte des programmes du primaire, avec un recentrage sur les « fondamentaux », ne semble pas avoir produit les effets escomptés.
Les évaluations nationales de CM2 réalisées en janvier dernier ont montré que 26 % des élèves présentaient des acquis fragiles en français, tandis qu’ils étaient 30 % à rencontrer le même type de difficultés en mathématiques. Leurs aînés ne s’en sortent pas mieux.
Des tests effectués en 2003 et 2009 sur un échantillon de collégiens scolarisés en troisième montre que la proportion des élèves les plus faibles augmente (de 15 à 17,9 %). De même, en l’espace de six ans, la part des plus performants a chuté de 10 à 7,1 %.
Rétrogradation
Un recul que corroborent les études internationales : selon l’enquête Pisa, réalisée au sein de l’OCDE auprès d’élèves de 15 ans, les Français sont passés de la 12e à la 18e place en lecture entre 2000 et 2009. Sur la période 2003-2009, ils ont été rétrogradés de la 13e à la 16e place en mathématiques.
Cet échec va de pair avec différents phénomènes, comme l’absentéisme (absences non justifiées équivalant au moins à quatre journées et demie par mois) qui concerne 275 000 élèves par an, et le décrochage scolaire (cumuler au moins dix journées et demie d’absence injustifiée), qui en touche 120 000 chaque année.
Également préoccupant, le nombre des « perdus de vue », évalué à 180 000 sur la période allant de juin 2010 à mars 2011. Il s’agit de jeunes de plus de 16 ans, déscolarisés, sans diplôme, sans formation et qui ne bénéficient d’aucun suivi.
« Lauriers »
Autant de raisons qui, depuis des années, poussent la Fondation de France à soutenir des associations et des établissements engagés dans le soutien scolaire au cours des années collège, qu’il s’agisse de prévention ou de traitement.
En deux ans, 100 projets ont ainsi bénéficié d’un financement, à hauteur de 10 000 € en moyenne. Parallèlement, parmi les six « Lauriers » (ex-prix « S’unir pour agir ») qu’elle décernera lundi 19 septembre et qui donnent accès à un apport financier supplémentaire de 6 000 €, l’un d’eux distingue une initiative dans ce domaine, en l’occurrence le projet « Après l’école », mené dans un quartier populaire de Paris par l’Institut de recherche appliquée pour l’enfant et le couple.
Denis Peiron
16/9/11 - 17 H 01 mis à jour le 16/9/11 - 17 H 01
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-rattrapage-scolaire-s-organise-_NG_-2011-09-16-712099
La Fondation de France soutient des associations et des établissements engagés dans le soutien scolaire au cours des années collège.
C’est l’ennemi numéro un des professeurs, des élèves, des familles : l’échec scolaire continue de gagner du terrain, selon les statistiques officielles. Intervenue en 2008, la refonte des programmes du primaire, avec un recentrage sur les « fondamentaux », ne semble pas avoir produit les effets escomptés.
Les évaluations nationales de CM2 réalisées en janvier dernier ont montré que 26 % des élèves présentaient des acquis fragiles en français, tandis qu’ils étaient 30 % à rencontrer le même type de difficultés en mathématiques. Leurs aînés ne s’en sortent pas mieux.
Des tests effectués en 2003 et 2009 sur un échantillon de collégiens scolarisés en troisième montre que la proportion des élèves les plus faibles augmente (de 15 à 17,9 %). De même, en l’espace de six ans, la part des plus performants a chuté de 10 à 7,1 %.
Rétrogradation
Un recul que corroborent les études internationales : selon l’enquête Pisa, réalisée au sein de l’OCDE auprès d’élèves de 15 ans, les Français sont passés de la 12e à la 18e place en lecture entre 2000 et 2009. Sur la période 2003-2009, ils ont été rétrogradés de la 13e à la 16e place en mathématiques.
Cet échec va de pair avec différents phénomènes, comme l’absentéisme (absences non justifiées équivalant au moins à quatre journées et demie par mois) qui concerne 275 000 élèves par an, et le décrochage scolaire (cumuler au moins dix journées et demie d’absence injustifiée), qui en touche 120 000 chaque année.
Également préoccupant, le nombre des « perdus de vue », évalué à 180 000 sur la période allant de juin 2010 à mars 2011. Il s’agit de jeunes de plus de 16 ans, déscolarisés, sans diplôme, sans formation et qui ne bénéficient d’aucun suivi.
« Lauriers »
Autant de raisons qui, depuis des années, poussent la Fondation de France à soutenir des associations et des établissements engagés dans le soutien scolaire au cours des années collège, qu’il s’agisse de prévention ou de traitement.
En deux ans, 100 projets ont ainsi bénéficié d’un financement, à hauteur de 10 000 € en moyenne. Parallèlement, parmi les six « Lauriers » (ex-prix « S’unir pour agir ») qu’elle décernera lundi 19 septembre et qui donnent accès à un apport financier supplémentaire de 6 000 €, l’un d’eux distingue une initiative dans ce domaine, en l’occurrence le projet « Après l’école », mené dans un quartier populaire de Paris par l’Institut de recherche appliquée pour l’enfant et le couple.
Denis Peiron
16/9/11 - 17 H 01 mis à jour le 16/9/11 - 17 H 01
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-rattrapage-scolaire-s-organise-_NG_-2011-09-16-712099
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire