Passer d'un financement par effectif étudiant qui répond à une logique de clientélisme à un financement par activité d'enseignement selon la mission première de l'université: voilà ce que promeuvent l'Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) et le Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l'Université de Sherbrooke (REMDUS).
Proposition en est faite dans le mémoire que les deux organisations ont déposé au printemps au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) dans le cadre du chantier sur la politique de financement des universités.
«Nous sommes d'avis que la formule actuelle de financement, qui répartit les fonds en fonction du volume de l'effectif étudiant en équivalence au temps plein selon la discipline, appelé EEETP pondéré, pousse les universités vers le recrutement», soutient Marie-Pier Boisvert, présidente du REMDUS qui représente 7000 étudiants. C'est dire, au bas mot, que les fonds publics sont distribués aux universités en fonction du nombre d'étudiants et des coûts liés au programme d'inscription, le montant de la subvention étant moindre, par exemple, pour un étudiant en littérature que pour un autre en médecine dentaire.
Se met ainsi en place une logique de compétitivité et de concurrence dont la présidente énumère les travers, notamment les campagnes publicitaires massives et l'augmentation du nombre d'étudiants par classe.
Refonte proposée
L'AELIÉS et le REMDUS en appellent donc à une mutation en profondeur des mécanismes de répartition des budgets des universités en ramenant l'enseignement au cœur des enjeux. Dans leur méthode alternative, tous les programmes seraient financés de la même façon en fonction des montants que représentent, pour chacun d'eux, ces six types d'allocation: la masse salariale du personnel enseignant, les équipements nécessaires à la formation, la tâche d'encadrement aux cycles supérieurs, la tâche consacrée à la recherche libre, le soutien à l'enseignement et à la recherche (bibliothèque, audiovisuel…) et les dépenses particulières (projets pédagogiques, embauche de professeurs, bonification de l'allocation enseignement…).
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«Cette idée aurait pour le moins le mérite de contraindre les établissements à accorder une importance primordiale à leur mission d'enseignement et les pousseraient peut-être à diversifier et bonifier leurs cours et stages en les valorisant davantage», fait savoir le président de l'ALIÉS, François Talbot, qui s'exprime au nom des 11 000 membres de la communauté étudiante des 2e et 3e cycles de l'Université Laval.
La réflexion menée par le MESRST, qui a recueilli nombre de mémoires des différents acteurs liés au milieu universitaire, est attendue pour juin 2014.
Membre du Groupe Québec Hebdo
Viviane Asselin
Proposition en est faite dans le mémoire que les deux organisations ont déposé au printemps au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) dans le cadre du chantier sur la politique de financement des universités.
«Nous sommes d'avis que la formule actuelle de financement, qui répartit les fonds en fonction du volume de l'effectif étudiant en équivalence au temps plein selon la discipline, appelé EEETP pondéré, pousse les universités vers le recrutement», soutient Marie-Pier Boisvert, présidente du REMDUS qui représente 7000 étudiants. C'est dire, au bas mot, que les fonds publics sont distribués aux universités en fonction du nombre d'étudiants et des coûts liés au programme d'inscription, le montant de la subvention étant moindre, par exemple, pour un étudiant en littérature que pour un autre en médecine dentaire.
Se met ainsi en place une logique de compétitivité et de concurrence dont la présidente énumère les travers, notamment les campagnes publicitaires massives et l'augmentation du nombre d'étudiants par classe.
Refonte proposée
L'AELIÉS et le REMDUS en appellent donc à une mutation en profondeur des mécanismes de répartition des budgets des universités en ramenant l'enseignement au cœur des enjeux. Dans leur méthode alternative, tous les programmes seraient financés de la même façon en fonction des montants que représentent, pour chacun d'eux, ces six types d'allocation: la masse salariale du personnel enseignant, les équipements nécessaires à la formation, la tâche d'encadrement aux cycles supérieurs, la tâche consacrée à la recherche libre, le soutien à l'enseignement et à la recherche (bibliothèque, audiovisuel…) et les dépenses particulières (projets pédagogiques, embauche de professeurs, bonification de l'allocation enseignement…).
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«Cette idée aurait pour le moins le mérite de contraindre les établissements à accorder une importance primordiale à leur mission d'enseignement et les pousseraient peut-être à diversifier et bonifier leurs cours et stages en les valorisant davantage», fait savoir le président de l'ALIÉS, François Talbot, qui s'exprime au nom des 11 000 membres de la communauté étudiante des 2e et 3e cycles de l'Université Laval.
La réflexion menée par le MESRST, qui a recueilli nombre de mémoires des différents acteurs liés au milieu universitaire, est attendue pour juin 2014.
Membre du Groupe Québec Hebdo
Viviane Asselin
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