mercredi 15 juin 2011

Universités à l’ère du numérique : l’étudiante du futur ? - Par Joël de Rosnay

Je vous ai présenté hier un article de Joël de Rosnay qu'il a publié dans Educavox où il présente la co-éducation intergénérationnelle. Aujourd'hui, je vous en présente un deuxième du même auteur qui parle des étudiants dans les universités à l'ère du numérique . Vous pouvez y accéder toujours sur le site d'Educavox à :  http://www.educavox.fr/Universites-a-l-ere-du-numerique-l 

Je vous recommande l'article. Je vous en présente quelques extraits.

- La panoplie et les lieux de travail de l’étudiant traditionnel sont bien connus : manuels scolaires et universitaires, polycopiés, cahiers, bloc-notes, stylos, bibliothèques, salles de conférences, amphithéâtres... Mais depuis quelques années, de nouveaux outils de communication et de traitement de l’information sont venus se glisser dans l’environnement et les pratiques des étudiants : ordinateurs portables, tablettes, Internet, téléphones portables, CD-Rom et DVD, salles de visioconférence, tableaux numériques, e-learning, blogs, etc.

- Un des problèmes majeurs qui se pose aujourd’hui aux étudiants et de savoir tirer parti de ces puissants outils et d’appliquer les méthodes les plus efficaces pour rechercher, stocker, utiliser l’information essentielle à leurs cours et à leurs examens. ... Or ces nouvelles technologies n’auront pas réponse à tout. Elles ne pourront apporter, de manière magique, des solutions à tous les problèmes qui se posent aux étudiants. Les méthodes traditionnelles continueront pendant longtemps à avoir leurs avantages : rencontres avec les professeurs, séminaires, convivialité des débats entre étudiants, études de cas, etc. L’efficacité des outils modernes devra donc reposer sur une meilleure maîtrise du temps et une véritable « diététique de l’information », permettant de sélectionner et de trier les informations pertinentes.

- Lorsqu’elle ne dispose pas de son ordinateur personnel, Nathalie [une étudiante] se rend dans une des « cantines du cerveau » de son université. Un lieu analogue à une cantine, ouvert en permanence et à partir duquel on peut se connecter à des réseaux à très haut débit, recevoir des cours multimédias sur des écrans tactiles en trois dimensions et réaliser des expériences ou des simulations en réalité virtuelle.

- À l’extérieur du campus, dans tous les « hot spots » où elle souhaite travailler (restaurants, musées, bibliothèques, expositions…), elle peut se connecter par son portable ou son smartphone en utilisant les réseaux Wifi ou Wimax. Elle emmène ainsi avec elle un « campus mobile » lui permettant de suivre certains cours, de corriger des tests, ou d’entrer en contact avec ses professeurs ou d’autres étudiants, tantôt grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, 4square) tantôt parce qu’ils sont présents à l’écran grâce à Skype, au VIM (Video Instant Messaging) ou au MSMS (Multimédia Short Message Service) utilisant des smartphones équipés de mini caméras et jouant le rôle de visiophones.

- Aux campus géographiques traditionnels se sont ainsi ajoutés des « campus virtuels ». Certains permettent d’écouter en tout lieu, grâce aux réseaux VTHD (vraiment très haut débit), des grandes conférences internationales en direct et de poser des questions aux intervenants.

- Les anciens outils portables (téléphones, palm, PDA, pocket PC) ont fusionné pour donner naissance à des hybrides multifonctions géolocalisables tels l’iPhone et les « smartphones » en général, (organiseur, bloc-notes, enregistreur numérique, caméra vidéo, iPod…). Nathalie utilise également une tablette numérique, de type iPad, sur l’écran duquel elle écrit directement avec son écriture habituelle, numérisée puis reprise par un logiciel classique de traitement de texte. Elle dicte également ses textes avec Dragon Dictate 11, un logiciel qui transforme le flux vocal en texte écrit.

-  Les blogs, videoblogs, encyclopédies Wiki, telles www.wikipedia.org et émissions en podcasting audio et vidéo, se sont largement répandus. Grâce aux fils RSS qui connectent les blogs entre eux, et aux logiciels collaboratifs en « open source », une forme d’intelligence collective a émergé, permettant la création et le partage de connaissances entre étudiants.

- Pour certaines matières, Nathalie s’est inscrite à des cours de e-learning, favorisant sa spécialisation de manière personnalisée, à la fréquence et au rythme qu’elle a choisi. De plus en plus de cours virtuels sont disponibles, produits notamment par des grandes universités internationales. Les e-books, comme le Kindle de Amazon se sont également répandus, permettant à partir d’un même terminal, de lire des dizaines de livres numérisés téléchargés sur Internet.

-  Bien sûr, tout le monde parle des nouveaux implants de mémoire susceptibles d’augmenter considérablement les performances des étudiants. Certains des amis de Nathalie, particulièrement audacieux, envisagent la possibilité de se faire implanter dans quelques années des nouveaux modules plug-ins biocompatibles, capables de stocker des térabits voire des pétabits d’informations.

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