Vie privée | Sommes nous encore anonymes sur internet ? Nos recherches sur le web laissent des traces de plus en plus indélébiles.
© Keystone | Les internautes laissent des traces sur la toile. Difficile de rester incognito.
Il y a des défenseurs du tout dire sur la Toile. Parmi ceux-ci, Randi Zuckerberg, sœur du cofondateur de Facebook et responsable marketing du réseau. " Je pense que l'anonymat sur internet doit disparaître", a-t-elle défendu dans un événement sur les médias sociaux, organisé jeudi par l'édition américaine de Marie Claire magazine.
L’argument principal mérite qu'on s'y attarde. Selon Randi Zuckerberg, les internautes se comporteraient mieux à visage découvert. "Je pense que les gens qui se cachent derrière l'anonymat ont le sentiment de pouvoir dire n'importe quoi". Ceux qui inscrivent leur véritable identité prennent ainsi leur responsabilité dans les commentaires postés en ligne. Cette dernière attitude plaiderait en faveur d'une diminution du harcèlement ou de l'intimidation sur internet.
Pourtant la question provoque une éternelle controverse avec pour cible la protection de la liberté d'expression et de la vie privée. Un débat particulièrement sensible lorsque certains régimes politiques traquent la toile et les blogs d'information pour mieux réprimer les idéologies dissidentes.
Quoi qu’il en soit, avec l'accroissement des réseaux sociaux et l'augmentation du temps passer à surfer sur les moteurs de recherche, nul doute que l'anonymat et la protection de nos données personnelles soient en péril.
Il suffit pour s'en convaincre de plonger le nez dans le rapport d'activités publié en juin par le préposé fédéral à la protection des données. L'institution suisse chargée de veiller au respect de nos données sensibles. Le rapport est édifiant.
"Rester anonyme sur le web?" Le préposé lance la question. Le non s'impose comme une évidence.
Google Street View qui avait enregistré des données de réseaux wi-fi sur sol helvétique a du rendre des comptes. "Par la suite, Google a cessé les courses de prises de vue jusqu'à ce que les équipements wi-fi installés sur les véhicules soient démontés", explique le rapport.
Les cookies qui permettent d'enregistrer toutes nos traces sur internet n'évoluent pas dans le sens d'une meilleure protection des données sensibles. " Avec l'évolution des technologies, ces cookies, à l'origine de simples petits fichiers, sont devenus de plus en plus puissants et sont ainsi une véritable menace pour la vie privée", révèle le rapport.
Ainsi notre vie virtuelle laisse une trace unique quasiment indélébile. Une sorte d'empreinte digitale… qui nous identifie presque à notre insu. Les remèdes telle la navigation anonyme proposée par les navigateurs n'est qu'un leurre. La collecte se poursuit qu'on le veuille ou non.
Anonyme pour ou contre ? En réalité plus personne ne peut se vanter d'être totalement incognito sur internet.
Yannick Barillon | 29.07.2011 | 15:50
http://www.24heures.ch/actu/hi-tech/anonymat-toile-question-2011-07-29
L’argument principal mérite qu'on s'y attarde. Selon Randi Zuckerberg, les internautes se comporteraient mieux à visage découvert. "Je pense que les gens qui se cachent derrière l'anonymat ont le sentiment de pouvoir dire n'importe quoi". Ceux qui inscrivent leur véritable identité prennent ainsi leur responsabilité dans les commentaires postés en ligne. Cette dernière attitude plaiderait en faveur d'une diminution du harcèlement ou de l'intimidation sur internet.
Pourtant la question provoque une éternelle controverse avec pour cible la protection de la liberté d'expression et de la vie privée. Un débat particulièrement sensible lorsque certains régimes politiques traquent la toile et les blogs d'information pour mieux réprimer les idéologies dissidentes.
Quoi qu’il en soit, avec l'accroissement des réseaux sociaux et l'augmentation du temps passer à surfer sur les moteurs de recherche, nul doute que l'anonymat et la protection de nos données personnelles soient en péril.
Il suffit pour s'en convaincre de plonger le nez dans le rapport d'activités publié en juin par le préposé fédéral à la protection des données. L'institution suisse chargée de veiller au respect de nos données sensibles. Le rapport est édifiant.
"Rester anonyme sur le web?" Le préposé lance la question. Le non s'impose comme une évidence.
Google Street View qui avait enregistré des données de réseaux wi-fi sur sol helvétique a du rendre des comptes. "Par la suite, Google a cessé les courses de prises de vue jusqu'à ce que les équipements wi-fi installés sur les véhicules soient démontés", explique le rapport.
Les cookies qui permettent d'enregistrer toutes nos traces sur internet n'évoluent pas dans le sens d'une meilleure protection des données sensibles. " Avec l'évolution des technologies, ces cookies, à l'origine de simples petits fichiers, sont devenus de plus en plus puissants et sont ainsi une véritable menace pour la vie privée", révèle le rapport.
Ainsi notre vie virtuelle laisse une trace unique quasiment indélébile. Une sorte d'empreinte digitale… qui nous identifie presque à notre insu. Les remèdes telle la navigation anonyme proposée par les navigateurs n'est qu'un leurre. La collecte se poursuit qu'on le veuille ou non.
Anonyme pour ou contre ? En réalité plus personne ne peut se vanter d'être totalement incognito sur internet.
Yannick Barillon | 29.07.2011 | 15:50
http://www.24heures.ch/actu/hi-tech/anonymat-toile-question-2011-07-29
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire