Des scientifiques britanniques étudient la piste de ballons géants qui seraient utilisés suivant le principe des conséquences d'un volcan en éruption pour refroidir la Terre, en vue de lutter contre le réchauffement climatique.
© Cambridge University Engineering Department |
"Nous réalisons seulement une étude de faisabilité pour voir si ça fonctionne, nous ne préconisons pas cela comme une bonne idée", a souligné le Dr Matt Watson, de l'Université de Bristol, qui dirige le projet SPICE (acronyme pour "Stratospheric Particle Injection for Climate Engineering"). "Ce n'est pas parce que nous avons la capacité de le faire que cela veut dire que nous en avons le droit", a-t-il ajouté, espérant d'ailleurs que les recherches en cours stimuleront le débat public.
L'idée s'inspire de l'éruption du volcan Pinatubo en 1991, qui avait entraîné un refroidissement moyen de la planète d'un demi degré Celsius pendant deux ans. Selon les scientifiques, l'utilisation d'une dizaine de ballons 10 fois plus grands que le prototype à une altitude de 20 kilomètres pourrait permettre de diminuer la température globale d'environ 2 degrés en deux ans, avec néanmoins de probables variations régionales qui doivent encore être expliquées. En résumé simplifié, d'importantes quantités d'eau monteraient vers les ballons, solidement attachés à des bateaux par un tuyau renforcé qui servirait de conducteur jusqu'à la pompe. Les particules chimiques mélangées, une fois répandues dans l'atmosphère, agiraient tel un miroir, réfléchissant les rayons du soleil vers l'espace et gardant la planète plus fraîche.
La géo-ingénierie est généralement envisagée comme potentiellement utile dans la lutte contre le réchauffement climatique mais elle pourrait cependant engendrer des dangers imprévus ou décourager à réduire les émissions de CO2, note l'Université de Bristol. Les effets directs et indirects de tels mécanismes doivent être étudiés parallèlement.
(7sur7)
14/09/11 15h10
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