Les recettes d’un succès
Les Français et les Allemands dépensent à peu près la même somme pour leur système scolaire, soit 70 milliards d’euros par an alors que la France compte 1,2 million d’élèves de moins. Quant aux résultats, ils sont meilleurs en Allemagne : au classement PISA de 2009, l’Allemagne est remontée à 497 points soit une hausse de 13 points depuis son classement désastreux de 2000. La France, quant à elle, en a perdu 9 alors que son budget est en hausse constante. Un paradoxe ? Les pistes d’explication sont nombreuses. L’autonomie locale des établissements, la concurrence entre Länder, et une politique active d’orientation professionnelle des élèves peuvent expliquer cette bonne performance pédagogique et budgétaire.
Une scolarisation qui commence tard et finit tôt
Comme en France, l’école est obligatoire de 6 à 15/16 ans. Les jeunes enfants peuvent aller à l’école maternelle (Kindergarten) avant d’entrer, à partir de 6 ans, à l’école primaire : la Grundschule. Les élèves sont orientés très tôt en fonction de leurs aptitudes : dès 10 ou 12 ans, l’enseignement est différencié selon les élèves [1], car le collège unique n’existe pas en Allemagne. Puis, à partir de 15/16 ans, les deux-tiers des étudiants des filières courtes choisissent le système « dual » qui prévoit (sur trois ans) une alternance entre la formation à l’école et au sein de l’entreprise. A l’issue de cette formation, ils peuvent directement rentrer sur le marché du travail [2].
Une administration très déconcentrée
Le système scolaire allemand primaire et secondaire est de la compétence des Länder. L’Allemagne ne connaît donc pas la répartition française, s’agissant des bâtiments, entre communes pour les écoles, départements pour les collèges et région pour les lycées. Il n’existe pas à proprement parler un ministère de l’éducation nationale, mais des ministères de l’éducation et des affaires culturelles (Kultusminister), dans chaque Länder. Ces ministres se réunissent dans la Conférence des ministres de l’éducation (Kultusministerkonferenz ou KMK) pour assurer « la convergence ou la comparabilité des certificats et des diplômes, […] des standards de qualité pour l’école, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur ». Cependant, ce sont les Länder qui déterminent les contenus des cours et les objectifs pédagogiques. Il en résulte une certaine concurrence entre Länder, mais aussi une inégalité de valeur des diplômes, selon le Land dans lequel on l’a obtenu.
On retrouve cette gestion très décentralisée du système scolaire dans la structure de financement où, contrairement à la France, la majorité des financements proviennent du niveau régional en Allemagne (68,7% du financement définitif contre 16,5% au niveau régional et 68,1% pour l’État en France) [3].
Le statut des enseignants : un très long processus de titularisation
Les enseignants doivent être capables d’enseigner dans deux matières différentes au minimum (4 à 5 matières sont requises dans certains types d’écoles). Pour devenir enseignant, il faut passer un examen d’État, puis effectuer des stages comme « Referendar » (enseignant stagiaire sous contrat). La formation et surtout le statut d’un enseignant stagiaire varie d’un Land à l’autre : il est contractuel à durée déterminée et de droit privé dans certains (BAT-Kräfte), "fonctionnaire révocable" (Beamter auf Widerruf) dans d’autres. S’il donne satisfaction, il devient "fonctionnaire en période probatoire" (Beamter auf Zeit) pendant environ trois ans puis, s’il donne à nouveau satisfaction après sa période probatoire, il est enfin "fonctionnaire à vie" (Beamter auf Lebenszeit), l’équivalent d’un "titulaire" en France. 75% des enseignants allemands étaient fonctionnaires en 2010 et 25% contractuels de droit privé [4] (95% des enseignants sont fonctionnaires en France).
Pourquoi le système scolaire allemand coûte beaucoup moins cher
Comme l’a démontré récemment l’Institut Thomas More, l’Allemagne dépense beaucoup moins que la France dans le domaine de l’Éducation. Et pourtant, ses enseignants sont mieux payés. Un paradoxe ? Une des explications de cette bonne performance budgétaire vient peut-être du nombre d’établissements qui est de 37.933 en France contre 16.391 en Allemagne et le nombre d’élèves par établissement respectivement de 108 et de 202. Un chiffre à rapprocher du nombre de communes : 36.700 environ en 2009, près de 13.000 en Allemagne. Les enseignants allemands sont également beaucoup moins nombreux : 725.370 enseignants pour l’Allemagne en 2009, contre 859.294 enseignants dans le premier et second degré en France en 2011. Par ailleurs, la plupart des écoles allemandes ne disposent pas de cantine [6]. C’est un coût en moins pour les établissements, entre le personnel, les locaux, et le matériel. Enfin, deux-tiers des élèves du niveau lycée se forment en alternance entre 16 et 19 ans : la formation est prise en charge en partie par les entreprises. C’est là aussi un coût en moins pour les finances publiques.
Conclusion
L’Allemagne a connu en 2000 un véritable électrochoc avec la publication du rapport PISA. L’évaluation des compétences des élèves s’avérait catastrophique. En décembre 2001, Le Spiegel titrait « Sind die deutschen Schüler doof ? », les élèves allemands sont-ils nuls ? Dès 2001, la ministre bavaroise en charge de l’éducation et de la culture, Monika Hohlmeier, lança un grand programme d’amélioration autour du recentrage de l’enseignement sur les savoirs fondamentaux, de la rémunération au mérite des maîtres et des chefs d’établissement, de la multiplication des liens avec les entreprises dès l’équivalent de la sixième et du regroupement physique des petites écoles. Cette réforme se fit à budget à peu près constant et permit à la Bavière de se classer en 2009 devant la plupart des autres Länder dans le rapport PISA. Au niveau national, l’État fédéral a encouragé l’allongement de la journée à l’école [7] (Ganztagsschule) : cela concerne déjà 39% des écoles publiques.
Si le modèle allemand et certains de ses bons résultats ne sont pas transposables tels quels en France, on peut cependant en retenir l’importance de l’implication des entreprises dans la formation des jeunes, et aussi l’autonomie locale, qu’elle soit pédagogique ou financière. Mais aussi que l’amélioration de la rémunération des enseignants du second degré passera par la hausse de leur temps d’enseignement devant les élèves, et la réduction de leurs effectifs.
Sources :
Statistiques pour l’Allemagne de 2000 à 2009 (Publications statistiques de la conférence des ministres de l’éducation et des affaires culturelles, 394 pages)
Statistiques pour la France : Repères et références statistiques (RERS), édition 2011
OCDE : Education at a Glance, les indicateurs de l’OCDE
[1] La plupart des Länder proposent trois types d’établissements pour le second degré selon le degré d’approfondissement des enseignements qui y sont dispensés : Hauptschule (fin de la scolarité vers 15 ans, 9% des élèves), Realschule (jusqu’à 16 ans, 14% des élèves) et Gymnasium (qui conduit à l’Abitur, équivalent du baccalauréat, vers 18 et 19 ans, 29% des élèves). Cette séparation stricte est assouplie dans certains Länder par l’existence des Gesamtschule (5% des élèves), où les élèves suivent des cours plus ou moins avancés selon leur niveau dans chaque matière, et les « integrierte Gesamtschule » où les trois types d’établissements sont rassemblés dans un même lieu, permettant de mélanger socialement les élèves.
[2] Mais beaucoup passent alors le BAC en allant à la FOS/BOS, et continuent leurs études ensuite.
[3] Source : « Regards sur l’éducation 2010 : Les indicateurs de l’OCDE », Indicateur B4 : Quel est le montant des dépenses publiques d’éducation ?, dernière mise à jour 6 septembre 2010, Tableau B4.3a. « Provenance initiale du financement public de l’enseignement et destinataires des ressources d’éducation pour l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire, selon les niveaux de l’exécutif (2007) ».
[4] Source : Destatis
[5] Education at a Glance 2010 : OECD Indicators, Indicator D3 : How much are teachers paid ?, dernière mise à jour : 6 septembre 2010, tableau D3.1, les salaires des enseignants en 2008 (salaire statutaire annuel), en équivalent USD
[6] A ce sujet, la directrice d’une école allemande à Berlin, qui accueille des classes françaises, s’étonnait de ce qu’une des premières demandes des parents français soit : « Où est la cantine ? ». Une question que les parents allemands ne posent jamais.
[7] La politique de soutien du Bund à la « Ganztagsschule » à partir de 2003 qui représentera près de 8 milliards d’euros sur 5 ans et qui vise à inciter les Länder à multiplier les écoles actives toute la journée et ne se limitant pas à l’enseignement durant la seule matinée.
Le 15 septembre 2011 par Charlotte Uher et François Guizot et Jean-Louis Thieriot
http://www.ifrap.org/Le-systeme-scolaire-allemand,12287.html
Les Français et les Allemands dépensent à peu près la même somme pour leur système scolaire, soit 70 milliards d’euros par an alors que la France compte 1,2 million d’élèves de moins. Quant aux résultats, ils sont meilleurs en Allemagne : au classement PISA de 2009, l’Allemagne est remontée à 497 points soit une hausse de 13 points depuis son classement désastreux de 2000. La France, quant à elle, en a perdu 9 alors que son budget est en hausse constante. Un paradoxe ? Les pistes d’explication sont nombreuses. L’autonomie locale des établissements, la concurrence entre Länder, et une politique active d’orientation professionnelle des élèves peuvent expliquer cette bonne performance pédagogique et budgétaire.
Une scolarisation qui commence tard et finit tôt
Comme en France, l’école est obligatoire de 6 à 15/16 ans. Les jeunes enfants peuvent aller à l’école maternelle (Kindergarten) avant d’entrer, à partir de 6 ans, à l’école primaire : la Grundschule. Les élèves sont orientés très tôt en fonction de leurs aptitudes : dès 10 ou 12 ans, l’enseignement est différencié selon les élèves [1], car le collège unique n’existe pas en Allemagne. Puis, à partir de 15/16 ans, les deux-tiers des étudiants des filières courtes choisissent le système « dual » qui prévoit (sur trois ans) une alternance entre la formation à l’école et au sein de l’entreprise. A l’issue de cette formation, ils peuvent directement rentrer sur le marché du travail [2].
Une administration très déconcentrée
Le système scolaire allemand primaire et secondaire est de la compétence des Länder. L’Allemagne ne connaît donc pas la répartition française, s’agissant des bâtiments, entre communes pour les écoles, départements pour les collèges et région pour les lycées. Il n’existe pas à proprement parler un ministère de l’éducation nationale, mais des ministères de l’éducation et des affaires culturelles (Kultusminister), dans chaque Länder. Ces ministres se réunissent dans la Conférence des ministres de l’éducation (Kultusministerkonferenz ou KMK) pour assurer « la convergence ou la comparabilité des certificats et des diplômes, […] des standards de qualité pour l’école, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur ». Cependant, ce sont les Länder qui déterminent les contenus des cours et les objectifs pédagogiques. Il en résulte une certaine concurrence entre Länder, mais aussi une inégalité de valeur des diplômes, selon le Land dans lequel on l’a obtenu.
On retrouve cette gestion très décentralisée du système scolaire dans la structure de financement où, contrairement à la France, la majorité des financements proviennent du niveau régional en Allemagne (68,7% du financement définitif contre 16,5% au niveau régional et 68,1% pour l’État en France) [3].
Le statut des enseignants : un très long processus de titularisation
Les enseignants doivent être capables d’enseigner dans deux matières différentes au minimum (4 à 5 matières sont requises dans certains types d’écoles). Pour devenir enseignant, il faut passer un examen d’État, puis effectuer des stages comme « Referendar » (enseignant stagiaire sous contrat). La formation et surtout le statut d’un enseignant stagiaire varie d’un Land à l’autre : il est contractuel à durée déterminée et de droit privé dans certains (BAT-Kräfte), "fonctionnaire révocable" (Beamter auf Widerruf) dans d’autres. S’il donne satisfaction, il devient "fonctionnaire en période probatoire" (Beamter auf Zeit) pendant environ trois ans puis, s’il donne à nouveau satisfaction après sa période probatoire, il est enfin "fonctionnaire à vie" (Beamter auf Lebenszeit), l’équivalent d’un "titulaire" en France. 75% des enseignants allemands étaient fonctionnaires en 2010 et 25% contractuels de droit privé [4] (95% des enseignants sont fonctionnaires en France).
Le long processus de titularisation des enseignants en Allemagne
« Après la période de stage se pose La grande question : vais-je être fonctionnarisé ? Mais la réponse à cette question n’est pas si facile. Certes, la plupart des enseignants (de tous les types d’établissements) seront en effet en règle générale fonctionnarisés, mais il existe de plus en plus d’exceptions. Ainsi, certains Länder (particulièrement au Nord et à l’Est) n’embauchent leurs enseignants que sous contrat salarié. Le Land de Berlin fait souvent parler de lui parce que, malgré son manque d’enseignants, il n’installe ses tout jeunes enseignants confirmés que sous contrat, et assez mal payés. C’est pourquoi beaucoup de Berlinois vont en Basse-Saxe ou à Hambourg pour y recevoir le statut de fonctionnaire. »
Source : Referendar.de
« Après la période de stage se pose La grande question : vais-je être fonctionnarisé ? Mais la réponse à cette question n’est pas si facile. Certes, la plupart des enseignants (de tous les types d’établissements) seront en effet en règle générale fonctionnarisés, mais il existe de plus en plus d’exceptions. Ainsi, certains Länder (particulièrement au Nord et à l’Est) n’embauchent leurs enseignants que sous contrat salarié. Le Land de Berlin fait souvent parler de lui parce que, malgré son manque d’enseignants, il n’installe ses tout jeunes enseignants confirmés que sous contrat, et assez mal payés. C’est pourquoi beaucoup de Berlinois vont en Basse-Saxe ou à Hambourg pour y recevoir le statut de fonctionnaire. »
Source : Referendar.de
Par ailleurs, comme le montre le tableau ci-dessous [5], les enseignants allemands sont bien mieux rémunérés que leurs homologues français, même si cette rémunération varie d’un Land à l’autre. Ils assurent également plus d’heures de cours dans le secondaire (ce n’est pas le cas au primaire) : 644 heures au collège français contre 756 heures en Allemagne, 630 heures dans les lycées français contre 715 heures en Allemagne. Et les enseignants allemands doivent statutairement travailler 1775 heures par an, alors qu’en France seul le nombre d’heures hebdomadaires d’enseignement est défini.
Primary education | Lower secondary education | Upper secondary education | Years from starting to top salary (lower secondary education) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Starting salary/minimum training | Salary after 15 years of experience/minimum training | Salary at top of scale/minimum training | Starting salary/minimum training | Salary after 15 years of experience/minimum training | Salary at top of scale/minimum training | Starting salary/minimum training | Salary after 15 years of experience/minimum training | Salary at top of scale/minimum training | ||
France | 23 735 | 31 927 | 47 108 | 26 123 | 34 316 | 49 607 | 26 400 | 34 593 | 49 912 | 34 |
Germany | 43 524 | 54 184 | 58 510 | 48 004 | 59 156 | 65 925 | 51 722 | 63 634 | 72 876 | 28 |
OECD average | 28 949 | 39 426 | 48 022 | 30 750 | 41 927 | 50 649 | 32 563 | 45 850 | 54 717 | 24 |
EU19 average | 28 628 | 38 582 | 46 977 | 30 731 | 41 519 | 49 700 | 32 059 | 45 043 | 54 009 | 25 |
Pourquoi le système scolaire allemand coûte beaucoup moins cher
Comme l’a démontré récemment l’Institut Thomas More, l’Allemagne dépense beaucoup moins que la France dans le domaine de l’Éducation. Et pourtant, ses enseignants sont mieux payés. Un paradoxe ? Une des explications de cette bonne performance budgétaire vient peut-être du nombre d’établissements qui est de 37.933 en France contre 16.391 en Allemagne et le nombre d’élèves par établissement respectivement de 108 et de 202. Un chiffre à rapprocher du nombre de communes : 36.700 environ en 2009, près de 13.000 en Allemagne. Les enseignants allemands sont également beaucoup moins nombreux : 725.370 enseignants pour l’Allemagne en 2009, contre 859.294 enseignants dans le premier et second degré en France en 2011. Par ailleurs, la plupart des écoles allemandes ne disposent pas de cantine [6]. C’est un coût en moins pour les établissements, entre le personnel, les locaux, et le matériel. Enfin, deux-tiers des élèves du niveau lycée se forment en alternance entre 16 et 19 ans : la formation est prise en charge en partie par les entreprises. C’est là aussi un coût en moins pour les finances publiques.
Conclusion
L’Allemagne a connu en 2000 un véritable électrochoc avec la publication du rapport PISA. L’évaluation des compétences des élèves s’avérait catastrophique. En décembre 2001, Le Spiegel titrait « Sind die deutschen Schüler doof ? », les élèves allemands sont-ils nuls ? Dès 2001, la ministre bavaroise en charge de l’éducation et de la culture, Monika Hohlmeier, lança un grand programme d’amélioration autour du recentrage de l’enseignement sur les savoirs fondamentaux, de la rémunération au mérite des maîtres et des chefs d’établissement, de la multiplication des liens avec les entreprises dès l’équivalent de la sixième et du regroupement physique des petites écoles. Cette réforme se fit à budget à peu près constant et permit à la Bavière de se classer en 2009 devant la plupart des autres Länder dans le rapport PISA. Au niveau national, l’État fédéral a encouragé l’allongement de la journée à l’école [7] (Ganztagsschule) : cela concerne déjà 39% des écoles publiques.
Si le modèle allemand et certains de ses bons résultats ne sont pas transposables tels quels en France, on peut cependant en retenir l’importance de l’implication des entreprises dans la formation des jeunes, et aussi l’autonomie locale, qu’elle soit pédagogique ou financière. Mais aussi que l’amélioration de la rémunération des enseignants du second degré passera par la hausse de leur temps d’enseignement devant les élèves, et la réduction de leurs effectifs.
Sources :
Statistiques pour l’Allemagne de 2000 à 2009 (Publications statistiques de la conférence des ministres de l’éducation et des affaires culturelles, 394 pages)
Statistiques pour la France : Repères et références statistiques (RERS), édition 2011
OCDE : Education at a Glance, les indicateurs de l’OCDE
[1] La plupart des Länder proposent trois types d’établissements pour le second degré selon le degré d’approfondissement des enseignements qui y sont dispensés : Hauptschule (fin de la scolarité vers 15 ans, 9% des élèves), Realschule (jusqu’à 16 ans, 14% des élèves) et Gymnasium (qui conduit à l’Abitur, équivalent du baccalauréat, vers 18 et 19 ans, 29% des élèves). Cette séparation stricte est assouplie dans certains Länder par l’existence des Gesamtschule (5% des élèves), où les élèves suivent des cours plus ou moins avancés selon leur niveau dans chaque matière, et les « integrierte Gesamtschule » où les trois types d’établissements sont rassemblés dans un même lieu, permettant de mélanger socialement les élèves.
[2] Mais beaucoup passent alors le BAC en allant à la FOS/BOS, et continuent leurs études ensuite.
[3] Source : « Regards sur l’éducation 2010 : Les indicateurs de l’OCDE », Indicateur B4 : Quel est le montant des dépenses publiques d’éducation ?, dernière mise à jour 6 septembre 2010, Tableau B4.3a. « Provenance initiale du financement public de l’enseignement et destinataires des ressources d’éducation pour l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire, selon les niveaux de l’exécutif (2007) ».
[4] Source : Destatis
[5] Education at a Glance 2010 : OECD Indicators, Indicator D3 : How much are teachers paid ?, dernière mise à jour : 6 septembre 2010, tableau D3.1, les salaires des enseignants en 2008 (salaire statutaire annuel), en équivalent USD
[6] A ce sujet, la directrice d’une école allemande à Berlin, qui accueille des classes françaises, s’étonnait de ce qu’une des premières demandes des parents français soit : « Où est la cantine ? ». Une question que les parents allemands ne posent jamais.
[7] La politique de soutien du Bund à la « Ganztagsschule » à partir de 2003 qui représentera près de 8 milliards d’euros sur 5 ans et qui vise à inciter les Länder à multiplier les écoles actives toute la journée et ne se limitant pas à l’enseignement durant la seule matinée.
Le 15 septembre 2011 par Charlotte Uher et François Guizot et Jean-Louis Thieriot
http://www.ifrap.org/Le-systeme-scolaire-allemand,12287.html
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