21/05/2012 à 12h:31 Par Zyed Krichen, directeur de la rédaction du quotidien tunisien Le Maghreb
Ici, personne n'a oublié que le président sortant s'était adapté, tant bien que mal, à la révolution et avait dû même sacrifier un ministre d'État ; du jamais vu. Qui plus est, Nicolas Sarkozy s'est gardé de venir en Tunisie, et la première visite du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a été pour la place Al-Tahrir [en Égypte, NDLR] et non pour Sidi Bouzid. Cela a laissé des traces.
Qu'y a-t-il donc à attendre de l'arrivée d'une nouvelle majorité à Paris, sachant que les recadrages en matière de politique étrangère sont lents ? On pourrait penser que les socialistes seront plus conciliants ou plus offensifs. Mais nous n'en savons rien, puisque les dirigeants des deux pays n'ont jamais travaillé ensemble. On aurait également tendance à penser que les socialistes sont plus pro-Arabes, mais parfois Chirac l'a plus été que Mitterrand. Et même si des partis tunisiens, comme le Congrès pour la République, du président de la République Moncef Marzouki, et Ettakatol, du président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar, sont traditionnellement proches de la gauche, ces formations doivent composer avec l'autre partenaire de la troïka gouvernementale, Ennahdha.
Toutefois, des socialistes se sont mis en position d'écoute. Jack Lang a rencontré, avant et après les élections de la Constituante, les dirigeants tunisiens. Mais il faut être lucide et revenir à ce que disait de Gaulle : « La France a des intérêts plus que des amis. » Paris continuera donc à participer à l'effort de reconstruction de la Tunisie, interviendra sur la question sécuritaire, aura des rapports économiques étroits, mais cela relève plus de la loi du marché et de la stabilité géopolitique que de l'élection de François Hollande.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : France-Afrique : Hollande et nous | France-Afrique : la révolution tunisienne a laissé des traces | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Ici, personne n'a oublié que le président sortant s'était adapté, tant bien que mal, à la révolution et avait dû même sacrifier un ministre d'État ; du jamais vu. Qui plus est, Nicolas Sarkozy s'est gardé de venir en Tunisie, et la première visite du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a été pour la place Al-Tahrir [en Égypte, NDLR] et non pour Sidi Bouzid. Cela a laissé des traces.
Qu'y a-t-il donc à attendre de l'arrivée d'une nouvelle majorité à Paris, sachant que les recadrages en matière de politique étrangère sont lents ? On pourrait penser que les socialistes seront plus conciliants ou plus offensifs. Mais nous n'en savons rien, puisque les dirigeants des deux pays n'ont jamais travaillé ensemble. On aurait également tendance à penser que les socialistes sont plus pro-Arabes, mais parfois Chirac l'a plus été que Mitterrand. Et même si des partis tunisiens, comme le Congrès pour la République, du président de la République Moncef Marzouki, et Ettakatol, du président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar, sont traditionnellement proches de la gauche, ces formations doivent composer avec l'autre partenaire de la troïka gouvernementale, Ennahdha.
Toutefois, des socialistes se sont mis en position d'écoute. Jack Lang a rencontré, avant et après les élections de la Constituante, les dirigeants tunisiens. Mais il faut être lucide et revenir à ce que disait de Gaulle : « La France a des intérêts plus que des amis. » Paris continuera donc à participer à l'effort de reconstruction de la Tunisie, interviendra sur la question sécuritaire, aura des rapports économiques étroits, mais cela relève plus de la loi du marché et de la stabilité géopolitique que de l'élection de François Hollande.
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