Le Monde.fr avec AFP | 19.05.2012 à 16h50 • Mis à jour le 19.05.2012 à 16h50
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s'est dotée samedi 19 mai d'un fonds spécial d'un milliard d'euros pour étendre dès cette année ses opérations à quatre "démocraties arabes émergentes", l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie. C'est son nouveau président, le Britannique Suma Chakrabarti, qui sera chargé de mettre en oeuvre cette ouverture, après son élection surprise vendredi par les 65 pays et institutions actionnaires réunis en assemblée générale à Londres.
La BERD a déjà ouvert des bureaux au Caire, à Casablanca, Tunis et Amman, dans les quatre pays choisis pour initier son expansion géographique. Les premiers projets devraient démarrer en septembre prochain.
Fondée en 1991 pour favoriser le passage des pays de l'ex-bloc soviétique à l'économie de marché, la banque intervenait jusqu'à présent dans 29 pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale. Elle avait reçu pour mission, lors de sa précédente assemblée générale, de soutenir les démocraties naissantes dans la foulée du "printemps arabe". L'extension de son rayon d'action au sud et à l'est de la Méditerranée avait été souhaitée "par la communauté internationale et les pays de la région", a-t-elle rappelé samedi.
INVESTIR JUSQU'À 2,5 MILLIARDS D'EUROS PAR AN
Ce changement implique un long processus pour modifier à l'unanimité les statuts de la banque. La création du fonds spécial, puisé sur ses réserves propres, va luipermettre de commencer à investir sans attendre la fin de ce processus, qui doitpasser dans certains cas par des ratifications parlementaires. Dans les quatre premiers pays arabes choisis, elle concentrera son action "sur le développement du secteur privé, la croissance des petites et moyennes entreprises, l'amélioration des services municipaux, le développement de secteurs financiers stables et l'amélioration des services de fourniture d'énergie".
A terme, la BERD estime qu'elle pourra investir jusqu'à 2,5 milliards d'euros par an dans sa nouvelle zone d'intervention "sans diminuer son engagement dans les pays où elle opère actuellement". Elle y a investi en 2011 un montant record de 9,1 milliards d'euros dans près de 400 projets.
Les actionnaires de la banque avaient déjoué les pronostics vendredi en désignant pour quatre ans à la tête de l'institution le haut fonctionnaire britannique Suma Chakrabarti, un spécialiste du développement. A l'issue d'un vote inédit entre cinq candidats, provoqué par l'incapacité des pays de l'Union européenne à se mettred'accord en amont comme ils l'avaient fait jusqu'alors, le Britannique a battu notamment le président sortant allemand de la Berd Thomas Mirow, dont le bilan est pourtant largement salué.
Suma Chakrabarti s'est également imposé face au Français Philippe de FontaineVive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) qui bénéficiait du soutien tacite de Paris et Berlin dans le cadre d'un vaste jeu de chaises musicales incluant une série de postes économiques européens àpourvoir. C'est la première fois depuis la création de la Berd que la présidence échappe à un Français ou à un Allemand.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/05/19/la-berd-se-dote-d-un-fonds-special-dedie-aux-democraties-arabes_1704258_3234.html#xtor=RSS-3208
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s'est dotée samedi 19 mai d'un fonds spécial d'un milliard d'euros pour étendre dès cette année ses opérations à quatre "démocraties arabes émergentes", l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie. C'est son nouveau président, le Britannique Suma Chakrabarti, qui sera chargé de mettre en oeuvre cette ouverture, après son élection surprise vendredi par les 65 pays et institutions actionnaires réunis en assemblée générale à Londres.
La BERD a déjà ouvert des bureaux au Caire, à Casablanca, Tunis et Amman, dans les quatre pays choisis pour initier son expansion géographique. Les premiers projets devraient démarrer en septembre prochain.
Fondée en 1991 pour favoriser le passage des pays de l'ex-bloc soviétique à l'économie de marché, la banque intervenait jusqu'à présent dans 29 pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale. Elle avait reçu pour mission, lors de sa précédente assemblée générale, de soutenir les démocraties naissantes dans la foulée du "printemps arabe". L'extension de son rayon d'action au sud et à l'est de la Méditerranée avait été souhaitée "par la communauté internationale et les pays de la région", a-t-elle rappelé samedi.
INVESTIR JUSQU'À 2,5 MILLIARDS D'EUROS PAR AN
Ce changement implique un long processus pour modifier à l'unanimité les statuts de la banque. La création du fonds spécial, puisé sur ses réserves propres, va luipermettre de commencer à investir sans attendre la fin de ce processus, qui doitpasser dans certains cas par des ratifications parlementaires. Dans les quatre premiers pays arabes choisis, elle concentrera son action "sur le développement du secteur privé, la croissance des petites et moyennes entreprises, l'amélioration des services municipaux, le développement de secteurs financiers stables et l'amélioration des services de fourniture d'énergie".
A terme, la BERD estime qu'elle pourra investir jusqu'à 2,5 milliards d'euros par an dans sa nouvelle zone d'intervention "sans diminuer son engagement dans les pays où elle opère actuellement". Elle y a investi en 2011 un montant record de 9,1 milliards d'euros dans près de 400 projets.
Les actionnaires de la banque avaient déjoué les pronostics vendredi en désignant pour quatre ans à la tête de l'institution le haut fonctionnaire britannique Suma Chakrabarti, un spécialiste du développement. A l'issue d'un vote inédit entre cinq candidats, provoqué par l'incapacité des pays de l'Union européenne à se mettred'accord en amont comme ils l'avaient fait jusqu'alors, le Britannique a battu notamment le président sortant allemand de la Berd Thomas Mirow, dont le bilan est pourtant largement salué.
Suma Chakrabarti s'est également imposé face au Français Philippe de FontaineVive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) qui bénéficiait du soutien tacite de Paris et Berlin dans le cadre d'un vaste jeu de chaises musicales incluant une série de postes économiques européens àpourvoir. C'est la première fois depuis la création de la Berd que la présidence échappe à un Français ou à un Allemand.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/05/19/la-berd-se-dote-d-un-fonds-special-dedie-aux-democraties-arabes_1704258_3234.html#xtor=RSS-3208
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