samedi 12 mai 2012

France : Vers la suppression du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ?


publié le 11/05/2012

D’ici la semaine prochaine, le ministère de l’Enseignement supérieur pourrait bien disparaître... Une rumeur de plus en plus persistante fait état de la naissance d’un grand ministère de l’Education incluant l’Enseignement supérieur. Une disparition qui provoque des remous parmi les responsables du milieu. Et pour les étudiants, ça change quoi ?

Depuis quelques jours, le monde de l’enseignement supérieur retient son souffle. Mercredi 16 mai, le nouveau président de la République, François Hollande, dévoilera publiquement la composition de son gouvernement. Et l’on saura alors s’il a décidé ou non de passer le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à la trappe. Ou plutôt de le rattacher à l’Education nationale au sein d’un grand et unique ministère.

Le risque d’être le parent pauvre de l’éducation
Quelles seraient les conséquences de cette décision ? Beaucoup de responsables estiment qu’elle nuirait au milieu. Ainsi Louis Vogel, président de la Conférence des présidents d’université (CPU) a dit craindre que l’enseignement supérieur ne devienne de fait le « parent pauvre » de l’Education. « Il pèse peu en termes de nombre d’étudiants et de personnel face à l’école. Si jamais c’était le choix de François Hollande, il faudrait alors garantir que le ministre n’ait pas à choisir entre élèves et étudiants », a expliqué le président de la CPU.

La CDEFI appelle à la création d’un ministère de l’Enseignement supérieur et du développement économique
Du côté des directeurs des écoles d’ingénieurs (CDEFI), on s’inquiète aussi d’une telle décision. « Si elle venait à être confirmée, elle représenterait un recul majeur dans la dynamique engagée autour du redressement de ces établissements [de l’enseignement supérieur] », regrettent-ils dans un communiqué. Pour ces responsables, il faudrait au contraire « renforcer ce ministère » en alliant à la fois « l’Enseignement supérieur, la Recherche et le Développement économique, pour, disent-ils, que les établissements concernés concourent pleinement au projet de société et participe activement au développement de la croissance de la France ».

Un grand ministère pour plus de continuité
Au contraire, d’autres observateurs comme Claude Lelièvre, historien de l’Education estiment que cette décision serait cohérente. « Les deux dossiers prioritaires annoncés [par François Hollande], à savoir l’optimisation de la licence et la refondation d’une véritable formation professionnelle des enseignants, appellent plus la continuité entre les sphères du scolaire et du supérieur que l’inverse », note-t-il sur son blog. En ajoutant que Nicolas Sarkozy a été le seul président de la Ve République à décider de consacrer un ministère à l’Enseignement supérieur.

Quelle que soit l’option retenue et que l’Enseignement supérieur bénéficie ou non à l’avenir d’un ministre pour lui tout seul, les défis à relever seront importants et les attentes des étudiants très grandes. Que ce soit en matière d’accès aux études supérieures, de réussite et d’insertion professionnelle des jeunes diplômés... Réponse le 16 mai.

http://www.studyrama.com/formations/filieres/universite/vers-la-suppression-du-ministere-de-lenseignement-superieur-et-de-la-recherche.html

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