La France a le deuxième réseau diplomatique au monde. Pourtant, elle n’a pas vu venir la « Révolution du Jasmin » ni le « Printemps arabe » et a même semblé désarçonnée face à la vague de démocratisation qui a déferlé sur les pays du Maghreb et du Moyen Orient.
Dans un monde devenu imprévisible, aux changements toujours plus rapides, l’anticipation a été portée par les Livres blancs de 2008 au rang de fonction stratégique à part entière. Mais les polémiques récentes masquent un désintérêt de fond pour cette question : depuis 2008, bien peu a été fait pour renforcer les capacités et le débat est, en réalité, au point mort.
Malgré la priorité affichée, les faiblesses bien connues du système français d’anticipation stratégique n’ont fait que s’accentuer : « nanisme » des instituts de recherche, éparpillement, conformisme intellectuel, « entre soi » d’une diplomatie de connivence, incapacité de l’expertise française à exister sur le plan international voire à peser sur les décisions…
Source : Sénat
Publié le 9 juin 2011
http://www.armees.com/Anticipation-strategique-priorite-ou-demission,43441.html
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