vendredi 10 juin 2011

France - Valorisation de l’engagement étudiant: signature de la charte

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, Louis Vogel, président de la CPU, et les représentants de la Confédération Étudiante (Cé), de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE), du Mouvement des Étudiants (Mét) et de Promotion et Défense des Étudiants (PDE) ont signé la "Charte pour la dynamisation de la vie associative des universités, le développement et la valorisation de l'engagement étudiant" le jeudi 26 mai 2011.

L’objectif principal est de renforcer les échanges entre les associations étudiantes et les universités, de clarifier l’utilisation FSDIE (Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes), mais également de permettre aux étudiants de valoriser leur engagement à travers des unités d’enseignement et en aménageant les rythmes universitaires.

Consulter la charte

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Le point de vue de la CPU dans sa Lettre spéciale "engagement étudiant" - 10 juin 2011 - n°71 :

La CPU a signé la charte pour la dynamisation de la vie associative des universités et le développement et la valorisation de l’engagement étudiant. Ce texte était en attente de signature depuis 2 ans ; il était donc temps que tous les acteurs s’engagent sur ces questions.


Pourquoi la CPU est-elle si attachée à cette charte ?


Tout d’abord parce que les universités ont besoin d’étudiants engagés pour faire vivre leur campus et apporter le point de vue étudiant à la construction des politiques d’établissement.

Les universités sont au service des étudiants et il est important de leur donner les moyens de s’approprier leur lieu d’études.

Par ailleurs, les universités reconnaissent qu’un étudiant engagé dans la vie de son établissement ou au sein d’une association acquiert lors de ces activités des compétences transversales qui lui seront utiles pour son insertion professionnelle future.

En outre, un étudiant engagé a plus de chance de réussir ses études et de meilleures chances de s’insérer professionnellement.

Enfin, les universités reconnaissent qu’il faut du temps pour s’engager et  que cet engagement  doit être complémentaire aux études et valorisé au sein des cursus.

C’est pour cela que la CPU s’engage à promouvoir et valoriser l’engagement étudiant.


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Et maintenant quelques extraits de l'entretien avec Martin Hirsch – Président de l’Agence du Service Civique et ancien Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse


Quel bilan feriez vous de l’engagement volontaire à l’heure actuelle ?

... Je pense que dans les universités, comme ailleurs, il y a une véritable énergie, un vrai réservoir d’engagement qui n’est aujourd’hui malheureusement pas satisfait par l’offre possible. Ce que peuvent proposer les associations grâce au bénévolat, ce que peut proposer le service civique grâce au volontariat, est une manière de répondre à cette attente.


Comment valoriser cette expérience dans les cursus universitaires ?

Avant tout chose, l’engagement représente un certain nombre d’étudiants qui ont donné d’eux même pour quelque chose, nous n’avons pas le droit de l’ignorer, de le laisser sans suite. Il existe aujourd’hui plusieurs formes possibles de valorisation de ces expériences. La première serait d’aider les jeunes à pouvoir « formaliser » cet engagement, qu’ils puissent exprimer clairement ce que leur expérience leur a appris sur eux, sur leur métier, sur leur orientation, sur leurs capacités, etc. Cette première forme de valorisation devrait être systématique. On devrait aider chaque jeune à pouvoir formaliser les acquis de son engagement. Ensuite, il faut arriver à faire comprendre que s’engager représente un vrai plus : c’est la manifestation d’une réelle ouverture d’esprit.

Concrètement, que cela passe par la mise en place de crédits supplémentaires, d’équivalence donnée, de validation de telle ou telle partie de cursus, c’est aux établissements d’y réfléchir.

Il faut arriver à faire en sorte qu’aujourd’hui l’engagement ne représente pas un handicap dans les études. C’est pour cela que nous l’avons inscrit dans la loi pour le service civique, cela doit devenir une obligation pour tous les établissements d’enseignement supérieur de tenir compte de ces expériences dans les cursus de leurs étudiants. Nous ne sommes pas allés plus loin dans la loi parce qu’entre l’autonomie et les spécificités de chaque établissement, nous ne voulions pas faire quelque chose qui soit identique dans chaque établissement et leur laisser une marche de manœuvre pour, peut être, valoriser différemment un engagement qui est fait dans un domaine d’étude d’un engagement qui serait fait dans un autre domaine hors cursus.


Quel est selon vous, l’avenir de la valorisation ?

Ce que je souhaiterais pour faire avancer les choses dans ce domaine, c’est que les quelques établissements pionniers s’engagent à faire plus que ce qui sera certainement prévu par le décret. Il faut qu’ils aident les étudiants, qu’ils montrent que l’engagement dans le cadre d’un service civique ne fait pas perdre de temps mais en fait gagner. J’aimerais qu’il y ait quelques établissements qui aient dans leurs atouts, dans leurs spécificités, la prise en compte de l’engagement étudiant afin qu’ils soient moteurs par rapport aux autres. A ce moment là je pense qu’on arrivera à réconcilier les discours actuels qui sont « c’est formidable de vous engager » et les actes « mais cela va vous compliquer la vie ».

En savoir plus  www.afev.fr et www.animafac.net
http://cpu.fr/index.php?id=1255

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