L'innovation est certainement l'un des termes les plus utilisés par les hommes politiques lorsqu'il s'agit d'économie. Le Grand Emprunt, oeuvre du président Sarkozy, pour relancer la croissance française faisait une part belle à l'innovation mais en dressant une liste à la Prévert, mêlant pêle-mêle soutien aux PME innovantes, investissements dans les énergies renouvelables ou encore pôle de compétitivité, qui souligne, à maints égards, le manque de vision stratégique à long terme des autorités françaises. L'innovation est le résultat d'un processus de R&D qui fait clairement défaut à la France. Selon différents rapports, la France consacre seulement 1.9% de son PIB pour la R&D contre environ 2.7% pour les Etats-Unis, 3% pour le Japon et surtout 5% pour Israël. Le manque d'efforts financiers dans ce domaine a une conséquence directe sur l'état de l'économie française, à savoir une perte de marché à l'exportation sur les produits à forte valeur ajoutée, ce qui contribue à la dégradation du commerce extérieur qui a affiché un déficit de 7 milliards d'euros en avril dernier, et nuit au final à la croissance. Croissance étant synonyme de création d'emplois. La France dispose d'une structure dédiée à l'innovation particulièrement vaste mais totalement décentralisée ce qui empêche une action globale efficace de prendre place. Théoriquement, l'innnovation en France est divisée en deux catégories distinctes, à savoir la recherche publique sous l'égide, entre autres, de l'Agence nationale de la recherche, et la recherche privée qui est soutenue par OSEO et le crédit d'impôt recherche. Les ponts établis entre la recherche publique et la recherche privée, notamment via les universités françaises, sont quasiment inexistants, en dépit d'une volonté du gouvernement qui ne s'est pas réellement traduite en actes sur le terrain. Pourtant, l'efficacité de la recherche en France, et par là même de l'innovation, dépend d'une meilleure structuration, via un seul organisme indépendant qui serait apte à impulser de grands projets,et d'une coopération étroite entre le secteur public et le secteur privé via une mobilité des chercheurs. Bien que des efforts aient été entrepris sur le terrain fiscal, beaucoup reste encore à faire également afin de permettre, comme c'est le cas aux Etats-Unis ou en Israël, le développement des fonds d'investissement en capital-risque qui favorisent l'innovation en plaçant des capitaux dans des entreprises innovantes à leurs débuts, c'est à dire au moment où elles sont le plus fragile. ... Par Christopher Dembik, diplômé de Sciences-Po Paris 2010 |
Mise à jour le Mardi, 14 Juin 2011 09:49 Lire la suite ( ... ) |
mardi 14 juin 2011
L'innovation, le réel talon d'Achille de l'économie française
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