Malgré des tarifs attractifs, les Français boudent encore la Tunisie et l’Egypte. Le Maroc s’en sort légèrement mieux.
Djerba (Tunisie), le 15 juillet. Christine savoure ses derniers instants de vacances avec ses filles, Laurine et Justine (de gauche à droite). | (LP/Yann Foreix.)
Des plages au bord de la Méditerranée pas bondées alors que le soleil brille et que les tarifs sont raisonnables? Cet été 2011, ça se trouve, et pas dans le Midi. Pour trouver cet improbable éden, il suffit de franchir la Grande Bleue et de se diriger du côté de la Tunisie, de l’Egypte ou du Maroc.
Quelques mois après avoir été secouées, qui par une révolution, qui par un attentat, ces destinations subissent en effet une désaffection plus ou moins grande de la clientèle hexagonale.
« Les Français restent plus frileux que les Allemands ou les Anglais, qui sont déjà largement de retour », regrette René-Marc Chikli, président de l’association des voyagistes Ceto. Tunisiens, Egyptiens, Marocains ont beau promettre que la situation chez eux est stabilisée et que la sécurité des visiteurs est assurée, les Français font la moue.
Avantage pour ceux qui viennent malgré tout, souvent des habitués, ils sont accueillis les bras ouverts et ne se marchent pas sur les pieds ...
Des ventes de dernière minute
Les professionnels du tourisme, les hôteliers ou les restaurateurs ne perdent pour autant pas espoir. « Ça frémit, il y a depuis quelques jours un vrai rebond de la Tunisie, qui vient de revenir dans le top5 de nos meilleures ventes », avertit Julien Dubois, directeur marketing du voyagiste Nouvelles Frontières. « Nous réalisons beaucoup de ventes de dernière minute, de la part de clients qui réservent d’une semaine pour l’autre, souligne Hosni Djemali, PDG de Sangho, spécialiste de la Tunisie. Ça s’explique par un très bon bouche à oreille : les gens qui rentrent parlent autour d’eux des très bonnes vacances qu’ils viennent de passer, les retours sont très positifs. » « 20% des ventes se font pour des départs dans moins de deux semaines, et pas seulement pour des couples sans enfant, les familles s’y mettent aussi », confirme Julien Dubois.
« Nous espérions cet effet dernière minute, il ne nous surprend pas, confie René-Marc Chikli. Les Français se rendent compte que le soleil n’est pas garanti dans leur pays, et qu’il leur coûtera de toute façon plus cher que s’ils se rendent à l’étranger! »
MICHEL VALENTIN | Publié le 18.07.2011, 07h00
Le Parisien
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