Genève lance un projet-pilote: les toits de trois écoles publiques vont être recouverts de panneaux solaires. D’autres bâtiments de l’Etat suivront
«L’objectif est de multiplier ces installations afin de tirer le meilleur parti de chaque toiture», a déclaré mardi devant la presse la ministre genevoise de l’environnement Isabel Rochat. Les installations pilotes mises en place vont permettre de couvrir la moitié de la consommation énergétique des trois écoles concernées.
Cadastre solaire
Le canton de Genève dépend encore à 75% de l’énergie fossile, «ce qui est beaucoup trop», a poursuivi Mme Rochat. D’ici à la fin de l’année, un cadastre du potentiel solaire des toitures genevoises sera disponible. «Nous ne sommes qu’au début du programme», a relevé le conseiller d’Etat chargé des constructions Mark Muller.
Des raisons de coûts ont empêché de lancer ce plan d’action plus tôt. Actuellement, procéder à ce type d’investissement est devenu intéressant financièrement. Ce n’était pas le cas il y a quelques années, a fait remarquer Vladan Schroeter, chef du service ingénierie et énergie à l’office des bâtiments de l’Etat de Genève.
La pose de panneaux solaires sur les toits est un des volets d’un programme énergétique beaucoup plus vaste mené par le canton. Depuis 2005, l’Etat se démène pour réduire la consommation d’énergie de ses bâtiments, notamment en optimisant les installations et en procédant à des travaux d’isolation.
Une politique rentable
Ces assainissements valent leur pesant d’or. Entre 2005 et 2011, l’Etat de Genève est ainsi parvenu à diminuer sa facture énergétique de plus de 25 millions de francs alors qu’il n’a dépensé dans l’affaire que 2,7 millions de francs environ en rénovations.
Le potentiel d’économies est d’autant plus grand que l’Etat de Genève est propriétaire de quelque 1300 bâtiments. Ce parc immobilier est très vaste et très diversifié, avec une problématique énergétique très différente d’un bâtiment à l’autre, a toutefois relevé M. Muller.
ATS
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