Le 27 avril dernier, le CNRS a décerné pour la première fois la Médaille de l'Innovation. Parmi les trois lauréats, François Pierrot, directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire d'Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier, le LIRMM. Réputé mondialement, ce roboticien a notamment participé à la conception et au développement du robot parallèle le plus rapide du monde dont le brevet a été racheté par l'entreprise américaine leader dans le domaine des systèmes robotisés, Adept. Autant dire que contrairement à beaucoup de gens qui dissertent sur l'innovation, ce chercheur, lui, sait ce qu'est l'innovation puisqu'il la vit et la pratique au quotidien. Qui plus est, il en parle remarquablement bien.
"Pour innover, il faut évidemment des idées, c'est indispensable, mais aussi souvent beaucoup de chance. Or depuis le début de ma carrière, je n'ai cessé d'en avoir", déclare-t-il d'emblée. Il rappelle que la première chance de sa carrière professionnelle est d'avoir été recruté au CNRS "qui me soutient depuis plus de vingt ans et m'accorde une très grande liberté dans mon travail, ce qui est important". Pour lui, l'innovation n'est pas un travail solitaire, bien au contraire. D'où la nécessité de disposer d'une équipe. Et sa seconde chance est d'avoir été recruté à Montpellier, une ville magnifique qui dispose d'un potentiel de recherche tout à fait exceptionnel et en particulier d'un laboratoire réputé mondialement, le LIRMM. "Ce laboratoire exceptionnel renferme une équipe de robotique qui concentre de grands talents avec lesquels je travaille au quotidien. Et tous ensemble, nous avons pu transformer nos idées en produits, notamment en France, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, et créer une entreprise, Wany Robotics", s'enthousiasme-t-il.
François Pierrot rappelle que la démarche d'innovation est en fait la conjonction d'un problème théorique qui, en général, sert de fil conducteur à une thèse, et d'un problème industriel. De cette rencontre va émerger des prototypes, à la fois cohérents avec la démarche scientifique théorique et proche du besoin industriel. "C'est à partir de ces prototypes que nous allons pouvoir faire des démonstrations auprès d'industriels potentiellement intéressés et chercher à aller le plus loin possible afin d'aboutir à des solutions crédibles qui puissent avoir un sens à la fois scientifique, technique et, éventuellement, économique, si l'objectif est de mettre un produit sur le marché", résume-t-il. C'est en appliquant cette démarche que son équipe a conçu le robot parallèle le plus rapide de tout le marché mondial. "La clé de l'innovation de ce robot ce sont les quatre chaînes en parallèle qui agissent toutes en même temps sur un seul organe ce qui permet de déplacer extrêmement vite par exemple des chocolats lors de leur mise en boîte ou des poissons dans des barquettes, voire, dans le secteur de la microélectronique, déplacer le plus vite possible des composants que l'on cherche à assembler", explique-t-il.
Aujourd'hui, François Pierrot poursuit différents projets, en particulier avec une fondation de recherche privée espagnole, Tecnalia. "Cette fondation a été pour nous le véritable relais pour transformer nos connaissances en avantages compétitifs dans les entreprises", souligne le chercheur du Lirmm. Il y a quatre ans, cette fondation a même créé une filiale à Montpellier. La chance, toujours cette chance qu'évoque François Pierrot. Celle de travailler dans un établissement de recherche qui l'a "laissé vivre sa vie", de collaborer avec des collègues remarquablement créatifs, enfin de trouver le relais nécessaire avec Tecnalia. Et puis beaucoup d'idées, originales. Telle est la recette pour innover selon le chercheur de Montpellier.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67383.htm
"Pour innover, il faut évidemment des idées, c'est indispensable, mais aussi souvent beaucoup de chance. Or depuis le début de ma carrière, je n'ai cessé d'en avoir", déclare-t-il d'emblée. Il rappelle que la première chance de sa carrière professionnelle est d'avoir été recruté au CNRS "qui me soutient depuis plus de vingt ans et m'accorde une très grande liberté dans mon travail, ce qui est important". Pour lui, l'innovation n'est pas un travail solitaire, bien au contraire. D'où la nécessité de disposer d'une équipe. Et sa seconde chance est d'avoir été recruté à Montpellier, une ville magnifique qui dispose d'un potentiel de recherche tout à fait exceptionnel et en particulier d'un laboratoire réputé mondialement, le LIRMM. "Ce laboratoire exceptionnel renferme une équipe de robotique qui concentre de grands talents avec lesquels je travaille au quotidien. Et tous ensemble, nous avons pu transformer nos idées en produits, notamment en France, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, et créer une entreprise, Wany Robotics", s'enthousiasme-t-il.
François Pierrot rappelle que la démarche d'innovation est en fait la conjonction d'un problème théorique qui, en général, sert de fil conducteur à une thèse, et d'un problème industriel. De cette rencontre va émerger des prototypes, à la fois cohérents avec la démarche scientifique théorique et proche du besoin industriel. "C'est à partir de ces prototypes que nous allons pouvoir faire des démonstrations auprès d'industriels potentiellement intéressés et chercher à aller le plus loin possible afin d'aboutir à des solutions crédibles qui puissent avoir un sens à la fois scientifique, technique et, éventuellement, économique, si l'objectif est de mettre un produit sur le marché", résume-t-il. C'est en appliquant cette démarche que son équipe a conçu le robot parallèle le plus rapide de tout le marché mondial. "La clé de l'innovation de ce robot ce sont les quatre chaînes en parallèle qui agissent toutes en même temps sur un seul organe ce qui permet de déplacer extrêmement vite par exemple des chocolats lors de leur mise en boîte ou des poissons dans des barquettes, voire, dans le secteur de la microélectronique, déplacer le plus vite possible des composants que l'on cherche à assembler", explique-t-il.
Aujourd'hui, François Pierrot poursuit différents projets, en particulier avec une fondation de recherche privée espagnole, Tecnalia. "Cette fondation a été pour nous le véritable relais pour transformer nos connaissances en avantages compétitifs dans les entreprises", souligne le chercheur du Lirmm. Il y a quatre ans, cette fondation a même créé une filiale à Montpellier. La chance, toujours cette chance qu'évoque François Pierrot. Celle de travailler dans un établissement de recherche qui l'a "laissé vivre sa vie", de collaborer avec des collègues remarquablement créatifs, enfin de trouver le relais nécessaire avec Tecnalia. Et puis beaucoup d'idées, originales. Telle est la recette pour innover selon le chercheur de Montpellier.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67383.htm
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