La microfinance, dont l’objectif est d’accorder un prêt de faible montant à des populations exclues des systèmes bancaires classiques, semble aujourd’hui très liée à l’entrepreneuriat. Dans le contexte de crise actuel, l’accroissement de l’activité du microcrédit est un bon témoin du succès de ce modèle de financement alternatif. Mais dans quelle mesure le microcrédit peut-il financer l’entrepreneuriat ?
Force est de constater que le microcrédit touche de plus en plus de populations, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés. Tout d’abord, le microcrédit apparaît comme l’un des moteurs majeurs de l’économie des pays en développement. Crédit de faible montant, il permet à des microentrepreneurs n’ayant pas accès au crédit traditionnel de développer une activité génératrice de revenus. Il existe des dizaines d’institutions de microfinance (IMF) dans le monde. Elles aident des entrepreneurs à se lancer dans tout type de commerce : vente de cosmétiques et de nourriture, élevage de poules ou encore ouverture d’une petite salle de jeux etc. Le microcrédit permet de financer et de concrétiser ce type de microprojets (commerce ou de production locale), favorisant ainsi l’activité mais aussi la réinsertion sociale de l’individu.
Le modèle du microcrédit a néanmoins suscité quelques polémiques, notamment concernant les forts taux d’intérêt imposés aux individus. En effet, les taux d’intérêt pratiqués par les IMF sont en moyenne de 27 % par an. Mais il ne faut pas observer ce chiffre à travers le prisme occidental, les populations des pays en développement étant habituées à cet ordre de grandeur. D’autre part, ces populations ne sont pas toujours bancarisées : si elles n’empruntent pas aux IMF, elles se tourneront vers l’usurier local, dont les taux frisent les 100 %. Le microcrédit n’a donc pas fini de séduire les populations des pays en développement ; mais il attire également de plus en plus d’entrepreneurs des pays développés. A l’heure où les entreprises n’embauchent plus, ou seulement en emploi précaire, le microcrédit apparaît comme une voie crédible pour un retour à l’emploi. Nombreux sont ceux qui souhaitent lancer leur propre entreprise, et la conjoncture actuelle les incite fortement à concrétiser leurs projets. En France, le statut d’auto-entrepreneur, qui facilite l’exercice de petites activités indépendantes, rencontre un franc succès. L’entrée en vigueur de ce statut en 2009 a provoqué une forte augmentation de demande de microcrédits. Et les chiffres montrent l’efficacité du système : aujourd’hui, près de 50 % des individus qui lancent leur entreprise étaient au chômage auparavant.
La banque de microfinance ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) est un acteur important de l’économie sociale et solidaire en France. Sa mission principale : financer des créateurs d’entreprise, par le biais de prêts qui peuvent aller jusqu’à 10 000 euros. Le succès est au rendez-vous, puisqu’en novembre 2011, cette banque de microfinance a atteint les 100 000 prêts accordés depuis sa création en 1989.
Mais l’ADIE et le microcrédit ne sont pas une fin en soi : ils restent avant tout un outil pour l’entrepreneuriat. C’est ce qu’a souligné Eric Taponnier, directeur régional de l’ADIE, lors du quatrième salon des microfinances et de l’entrepreneuriat social qui s’est déroulé le 19 janvier à Lyon. Il a insisté sur la vocation de l’ADIE : soutenir les entrepreneurs. L’ADIE n’est pas la « banque des pauvres », a rappelé Eric Taponnier, puisque l’un de ses objectifs est précisément d’aider ses clients à revenir vers des banques classiques. Par ailleurs, le prêt n’est pas l’unique façon de soutenir les entrepreneurs à l’ADIE. Accompagner et conseiller les micro-entrepreneurs dans leurs démarches reste en effet essentiel. Des formations à la création d’entreprise et des entretiens individuels sont régulièrement organisés pour aider chaque entrepreneur à avancer dans son projet, avec l’aide de 4 000 bénévoles rattachés à l’ADIE. Le financement de ces banques de microcrédit reste l’une des principales difficultés à surmonter. Mais les résultats le montrent : ce moyen original de sortir de la précarité et de trouver un emploi est prisé par de nombreux demandeurs d’emploi. 68 % des entreprises financées par le microcréditsont toujours en activité au bout de deux ans, et 80 % de ces entrepreneurs sortent des minima sociaux dans un délai de trois ans.
En permettant à de petits entrepreneurs de concrétiser leur projet d’entreprise, le microcrédit apparaît comme un tremplin crédible pour l’emploi et la réinsertion économique de ces individus. Mais en plus du retour à l’emploi, il faut voir dans le microcrédit la possibilité d’une réinsertion sociale. En offrant à des millions de microentrepreneurs l’occasion de développer une activité professionnelle, il constitue un levier puissant pour leur réintégration dans la société et l’acquisition d’un statut social. Cela répond précisément à l’exigence sociale du microcrédit : replacer l’homme au coeur d’une économie solidaire. ...
Lire la suite http://journaldesgrandesecoles.com/le-microcredit-un-tremplin-pour-l%E2%80%99emploi/
Force est de constater que le microcrédit touche de plus en plus de populations, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés. Tout d’abord, le microcrédit apparaît comme l’un des moteurs majeurs de l’économie des pays en développement. Crédit de faible montant, il permet à des microentrepreneurs n’ayant pas accès au crédit traditionnel de développer une activité génératrice de revenus. Il existe des dizaines d’institutions de microfinance (IMF) dans le monde. Elles aident des entrepreneurs à se lancer dans tout type de commerce : vente de cosmétiques et de nourriture, élevage de poules ou encore ouverture d’une petite salle de jeux etc. Le microcrédit permet de financer et de concrétiser ce type de microprojets (commerce ou de production locale), favorisant ainsi l’activité mais aussi la réinsertion sociale de l’individu.
Le modèle du microcrédit a néanmoins suscité quelques polémiques, notamment concernant les forts taux d’intérêt imposés aux individus. En effet, les taux d’intérêt pratiqués par les IMF sont en moyenne de 27 % par an. Mais il ne faut pas observer ce chiffre à travers le prisme occidental, les populations des pays en développement étant habituées à cet ordre de grandeur. D’autre part, ces populations ne sont pas toujours bancarisées : si elles n’empruntent pas aux IMF, elles se tourneront vers l’usurier local, dont les taux frisent les 100 %. Le microcrédit n’a donc pas fini de séduire les populations des pays en développement ; mais il attire également de plus en plus d’entrepreneurs des pays développés. A l’heure où les entreprises n’embauchent plus, ou seulement en emploi précaire, le microcrédit apparaît comme une voie crédible pour un retour à l’emploi. Nombreux sont ceux qui souhaitent lancer leur propre entreprise, et la conjoncture actuelle les incite fortement à concrétiser leurs projets. En France, le statut d’auto-entrepreneur, qui facilite l’exercice de petites activités indépendantes, rencontre un franc succès. L’entrée en vigueur de ce statut en 2009 a provoqué une forte augmentation de demande de microcrédits. Et les chiffres montrent l’efficacité du système : aujourd’hui, près de 50 % des individus qui lancent leur entreprise étaient au chômage auparavant.
La banque de microfinance ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) est un acteur important de l’économie sociale et solidaire en France. Sa mission principale : financer des créateurs d’entreprise, par le biais de prêts qui peuvent aller jusqu’à 10 000 euros. Le succès est au rendez-vous, puisqu’en novembre 2011, cette banque de microfinance a atteint les 100 000 prêts accordés depuis sa création en 1989.
Mais l’ADIE et le microcrédit ne sont pas une fin en soi : ils restent avant tout un outil pour l’entrepreneuriat. C’est ce qu’a souligné Eric Taponnier, directeur régional de l’ADIE, lors du quatrième salon des microfinances et de l’entrepreneuriat social qui s’est déroulé le 19 janvier à Lyon. Il a insisté sur la vocation de l’ADIE : soutenir les entrepreneurs. L’ADIE n’est pas la « banque des pauvres », a rappelé Eric Taponnier, puisque l’un de ses objectifs est précisément d’aider ses clients à revenir vers des banques classiques. Par ailleurs, le prêt n’est pas l’unique façon de soutenir les entrepreneurs à l’ADIE. Accompagner et conseiller les micro-entrepreneurs dans leurs démarches reste en effet essentiel. Des formations à la création d’entreprise et des entretiens individuels sont régulièrement organisés pour aider chaque entrepreneur à avancer dans son projet, avec l’aide de 4 000 bénévoles rattachés à l’ADIE. Le financement de ces banques de microcrédit reste l’une des principales difficultés à surmonter. Mais les résultats le montrent : ce moyen original de sortir de la précarité et de trouver un emploi est prisé par de nombreux demandeurs d’emploi. 68 % des entreprises financées par le microcréditsont toujours en activité au bout de deux ans, et 80 % de ces entrepreneurs sortent des minima sociaux dans un délai de trois ans.
En permettant à de petits entrepreneurs de concrétiser leur projet d’entreprise, le microcrédit apparaît comme un tremplin crédible pour l’emploi et la réinsertion économique de ces individus. Mais en plus du retour à l’emploi, il faut voir dans le microcrédit la possibilité d’une réinsertion sociale. En offrant à des millions de microentrepreneurs l’occasion de développer une activité professionnelle, il constitue un levier puissant pour leur réintégration dans la société et l’acquisition d’un statut social. Cela répond précisément à l’exigence sociale du microcrédit : replacer l’homme au coeur d’une économie solidaire. ...
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