De 0 à 25 000 € par an… Les étudiants français ne sont pas logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit du coût de leurs études. Le clivage principal a lieu entre université publique et écoles privées.
Les étudiants français les mieux lotis sont en fac. L’année de licence leur revient à 177 € en 2011-2012. Une somme imposée chaque année par arrêté ministériel. Et 33,8 % des jeunes n’ont même rien à débourser car ils bénéficient des bourses accordées sur critères sociaux. Laura, 22 ans, étudiante à Paris-IV, n’a pourtant pas pu obtenir cette aide.
« Mes parents font partie de la classe moyenne inférieure et sont juste au-dessus du palier pour la bourse, explique-t-elle. Alors, même si en soi les frais d’inscription sont peu élevés, c’était compliqué, surtout pour le master. »
Car avec les années, les frais augmentent jusqu’à atteindre 584 € en doctorat. Or, « plus on avance dans les études, plus on travaille et moins on a de temps pour un petit boulot », se désole Laura.
« Les frais d’inscription nationaux sont justes, affirme Louis Vogel, à la tête de la Conférence des présidents d’université (CPU). En revanche, le financement de l’État est insuffisant. Il reste bien en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). »
L’État débourse en effet 10 180 € par an pour un jeune à l’université,« alors que dans des pays comme la Suède, ce chiffre tourne autour de 15 000 € », commente Louis Vogel.
ECOLES PRIVÉES, DES SITUATIONS DISPARATES
Au sein des écoles privées, en revanche, la situation est très disparate. Il y a tout d’abord les écoles post-bac où la formation coûte environ 7 000 € par an. Et puis les plus prestigieuses, celles qu’on intègre au bout de deux ans de classes préparatoires.
Là, les frais d’inscription peuvent atteindre 25 000 € par an. Tout dépend s’il s’agit d’une école d’ingénieurs – souvent publique – ou d’une école de commerce. L’année dépasse rarement les 1 000 € pour les premières alors que la moyenne est de 10 000 € pour les secondes.
« C’est colossal, estime Aude, en dernière année à l’Essec. Et pourtant, quand on est pris, on ne se pose pas de questions, on y va ! » Des aides sont donc mises en place pour ceux qui doivent tout assumer eux-mêmes.« Beaucoup de mes amis ont choisi l’apprentissage et certains ont souscrit un prêt », constate Aude.
Mais les plus chanceux restent ceux qui intègrent des écoles prestigieuses comme les Écoles normales supérieures ou Polytechnique. Car non seulement ils ne déboursent rien pour leur formation, mais ils sont eux-mêmes payés !
ANNE-CLAIRE HUET
Les étudiants français les mieux lotis sont en fac. L’année de licence leur revient à 177 € en 2011-2012. Une somme imposée chaque année par arrêté ministériel. Et 33,8 % des jeunes n’ont même rien à débourser car ils bénéficient des bourses accordées sur critères sociaux. Laura, 22 ans, étudiante à Paris-IV, n’a pourtant pas pu obtenir cette aide.
« Mes parents font partie de la classe moyenne inférieure et sont juste au-dessus du palier pour la bourse, explique-t-elle. Alors, même si en soi les frais d’inscription sont peu élevés, c’était compliqué, surtout pour le master. »
Car avec les années, les frais augmentent jusqu’à atteindre 584 € en doctorat. Or, « plus on avance dans les études, plus on travaille et moins on a de temps pour un petit boulot », se désole Laura.
« Les frais d’inscription nationaux sont justes, affirme Louis Vogel, à la tête de la Conférence des présidents d’université (CPU). En revanche, le financement de l’État est insuffisant. Il reste bien en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). »
L’État débourse en effet 10 180 € par an pour un jeune à l’université,« alors que dans des pays comme la Suède, ce chiffre tourne autour de 15 000 € », commente Louis Vogel.
ECOLES PRIVÉES, DES SITUATIONS DISPARATES
Au sein des écoles privées, en revanche, la situation est très disparate. Il y a tout d’abord les écoles post-bac où la formation coûte environ 7 000 € par an. Et puis les plus prestigieuses, celles qu’on intègre au bout de deux ans de classes préparatoires.
Là, les frais d’inscription peuvent atteindre 25 000 € par an. Tout dépend s’il s’agit d’une école d’ingénieurs – souvent publique – ou d’une école de commerce. L’année dépasse rarement les 1 000 € pour les premières alors que la moyenne est de 10 000 € pour les secondes.
« C’est colossal, estime Aude, en dernière année à l’Essec. Et pourtant, quand on est pris, on ne se pose pas de questions, on y va ! » Des aides sont donc mises en place pour ceux qui doivent tout assumer eux-mêmes.« Beaucoup de mes amis ont choisi l’apprentissage et certains ont souscrit un prêt », constate Aude.
Mais les plus chanceux restent ceux qui intègrent des écoles prestigieuses comme les Écoles normales supérieures ou Polytechnique. Car non seulement ils ne déboursent rien pour leur formation, mais ils sont eux-mêmes payés !
ANNE-CLAIRE HUET
26/4/12 - 17 H 22
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