Ce disque est important, voire crucial. Pour sa créatrice Emel Mathlouthi, certes, une Tunisienne de 29 ans dont c’est la première œuvre «officielle» et combien aboutie. Mais il vaut son pesant d’or aussi pour l’ensemble de la pop arabe moderne. Kelmti Horra (Ma voix est libre) s’inscrit d’emblée dans le momentum du printemps arabe et s’impose instantanément comme une référence. Peut-être l’aune à laquelle devraient se mesurer les prochains enregistrements du Maghreb, tant sur le plan de l’esthétique que sur celui du discours et de l’engagement politique. Les textes – traduits dans le livret – ne manquent pas d’éloquence. Mais l’expression de la chanteuse et son audace dans les arrangements rendent cette œuvre poignante, surprenante, admirable. Respect!
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