lundi 30 avril 2012

Les entreprises arabes tournent-elles le dos à la Tunisie ?

La coopération avec les pays frères et amis au niveau de la dynamisation du partenariat industriel, hautement créatif d’emplois, gagnerait, pour son efficacité, à être jumelée à des projets au niveau de l’infrastructure, ce qui aiderait à désenclaver les régions intérieures du pays où toute velléité d’investissement est handicapée par la vétusté des routes, l’absence de terrains ou de locaux industriels viables ou de télécommunications.

C’est le contexte dans lequel il convient de placer le 6e forum arabe des petites et moyennes industries qui vient de se tenir, à Tunis, une initiative qui s'inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat d'affaires sur la base des offres de coopération.

Durant ce conclave interarabe de trois jours, près de 1000 contacts d'affaires entre 200 hommes d'affaires tunisiens et 190 hommes d'affaires de pays arabes étaient programmés.

Initiée par l'organisation arabe de développement industriel et de la métallurgie et la Banque islamique de développement, cette manifestation a été marquée depuis le 1er jour par la participation de plusieurs entreprises arabes opérant dans différents domaines.

D’après l’APII, il s’agissait de renforcer les relations entre les acteurs dans les Etats arabes tels que les propriétaires d’entreprises, les organisations de supervision et de soutien de professionnels appartenant aux secteurs des services de fabrication et services connexes aux petites et moyennes entreprises.

Surtout, le secteur industriel en Tunisie représente un pilier important dans le processus de développement pour le pays. Il représente aussi un moteur principal de l’économie nationale à travers l’augmentation de l’emploi, l’amélioration du revenu du citoyen, l’augmentation de la production, l’exportation et attirer les investissements étrangers.

Certes, les entreprises tunisiennes, qui ont connu depuis plus de deux décennies plusieurs programmes de mise à niveau et de modernisation avec l’appui de l’Union Européenne, sont aujourd’hui prêtes à amorcer la diversification de leurs marchés et aussi de leurs partenaires. Elles sont en mesure également de tisser des liens commerciaux et industriels forts et pourquoi pas en termes de recherche et d’innovation avec leurs homologues arabes.

La Tunisie industrielle d’aujourd’hui, c’est 17.000 entreprises employant plus de 700.000 personnes. L’ambition est à la mesure des préoccupations du moment avec un très fort taux de chômage parmi les diplômés de l’enseignement supérieur.

Cependant, on constate une présence assez timide des entreprises arabes ou à participation arabe opérant en Tunisie dont le nombre ne dépasse pas 104 entreprises, soit uniquement 2% du tissu industriel tunisien. Face à ce constat, le gouvernement de Jebali est appelé à offrir les services nécessaires aux promoteurs et investisseurs arabes afin de développer leurs projets et notamment se renseigner sur les procédures de création d'entreprises, les avantages et incitations qui leur sont destinés, les sites d'installation possibles et les opportunités prometteuses d'investissement et de partenariat.

Il est également nécessaire d’accompagner les promoteurs arabes dans les différentes phases de démarrage et de suivi de la réalisation des projets et notamment dans la phase d'élaboration des études de faisabilité et de la finalisation du schéma de financement.

30-04-2012 

AfricanManager 

http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=139938

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