mercredi 9 mai 2012

Le 09/05/2012

L'IGN au plus près des territoires
Officiellement créé au début de l’année, le nouvel Institut national de l’information géographique et forestière, dirigé par Pascal Berteaud, veut participer à la construction des villes de demain.

Devenir un appui aux collectivités dans l’aménagement de leur territoire. Telle est l’ambition de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), établissement public officiellement né en janvier 2012 de la fusion de l’Institut géographique national et de l’Inventaire forestier national. “Ce n’est pas une fusion pour le plaisir”, confie Pascal Berteaud, qui coiffe depuis février cette structure de quelque 1 800 agents. L’Institut, dit-il, sera mieux armé, notamment, pour éclairer les collectivités sur leurs projets d’aménagement. “Elles pourront davantage s’approprier nos données”, insiste-t-il.

Pour se positionner comme acteur clé de la construction des villes durables, l’IGN entend s’appuyer sur ses outils technologiques. Capable de produire des relevés en trois dimensions de villes entières, l’Institut a récemment publié un relevé thermographique en 3D de la ville de Saint-Mandé – où est basé son siège –, document précieux pour détecter les zones mal isolées thermiquement. L’IGN a par ailleurs permis d’évaluer la pollution lumineuse parisienne au moyen d’une vue aérienne nocturne et a assisté la communauté urbaine de Lyon dans son aménagement urbain depuis des projections en trois dimensions.

Modélisation de l’espace public

Autant d’exemples qui illustrent son savoir-faire. “Un apport précieux”, résume Jean-Philippe Grelot, directeur général adjoint de l’IGN, notamment pour appréhender les zones inondables et les secteurs naturels à risques, par exemple grâce aux tracés de coulées d’avalanches. Le nouvel IGN a donc aujourd’hui les moyens de contribuer à l’aménagement de l’ensemble du territoire, y compris, désormais, les zones forestières nationales. “La fusion est un prolongement”, observe Claude Vidal, directeur adjoint chargé des affaires forestières.

Devenu une boîte à outils au service des communes – entre autres missions –, facilitateur de prise de décision pour une gestion durable de la ville, l’IGN veut résolument inscrire son action dans les territoires. “La fusion a été menée dans une logique comptable, nuance Benjamin Briant (CGT). La réflexion porte essentiellement sur une recherche d’économies et non sur une évolution des missions.” “Avancements de carrière ralentis, réduction de personnel dans le cadre de la RGPP : la fusion est mal vécue”, prolonge Frédéric Bronnimann (CFDT). Ce qui pourrait bloquer les projets de l’Institut.

Pascal Berteaud parle, lui, de “synergies nouvelles” et de “valeur ajoutée” au service des décideurs publics. Parmi ses travaux de recherche, l’IGN s’investit ainsi dans le projet “Terra mobilita”, financé par un fonds interministériel, qui vise à penser la voirie, la mobilité et l’espace public à partir de modélisation en trois dimensions. Une contribution de l’IGN qui apporte ainsi sa plume pour écrire la ville durable du futur.

Sylvain Henry

En chiffres
1 800 agents
165 millions d’euros de budget
15 implantations
4,5 millions de documents imprimés
4 avions
1 école : l’École nationale des sciences géographiques

http://www.acteurspublics.com/2012/05/09/l-ign-un-allie-pour-la-ville-durable

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