L'un des robots utilisés par l'armée américaine pour le déminage. -The United States Navy/CC-BY-SA 2.0. |
Sur les champs de bataille et dans le domaine militaire, l’usage de robots est de plus en plus fréquent. Surtout lorsqu'il s’agit de faire le sale boulot et de détecter des engins explosifs, tâche souvent déléguée aux automates.
Des êtres artificiels dont s’entichent de plus en plus de soldats, qui les assimilent parfois à des animaux de compagnie, les prénomment et les considèrent dans certains cas comme des extensions d’eux-mêmes.
C’est ce que révèle une étude menée sur les soldats américains spécialisés dans le désarmement et l’élaboration de charges explosives, qui ont souvent recours aux robots lorsque la tâche devient trop périlleuse.
“Ils disent qu’ils sont en colère lorsque un robot est désactivé parce qu’il s’agit d’un outil important, mais ils ajoutent souvent ‘pauvre petit’ ou disent qu’ils ont organisé un enterrement pour lui”, affirme Julie Carpenter, qui a mené l’enquête sur 23 de ces soldats spécialistes des armes chimiques, biologiques ou radioactives, têtes nucléaires comprises.
Nombre d'entre eux ont déclaré qu’ils donnaient à leurs robots des noms de célébrité, ou les prénommaient comme leur femme ou petite amie. Preuve de l'affection des soldats pour leurs automates : aucun n’a reçu le petit nom d’une ex-conquête.
“Ils savent qu’il s’agit d’un outil, mais en même temps, des formes de réponses indiquent qu’ils interagissent avec le robot de la même façon qu’il le font avec des êtres humains ou des animaux”, précise cette doctorante à l’université de Washington. Ces machines “sont des outils primordiaux qu’ils conservent, sur lesquels ils comptent et dont ils se servent quotidiennement. Ce sont également des outils (...) qui peuvent agir comme des doublures pour un membre de l’équipe”,ajoute-t-elle.
Julie Carpenter souligne le risque potentiel engendré par cette empathie sur le champ de bataille. “Si vous vous sentez attachés à quelque chose, cela affectera votre prise de décision”, prévient-elle.
L’affection des soldats envers leurs robots pourrait grandir. Car si pour l’instant, ces machines ne ressemblent à rien d’humain, l’armée américaine envisage de les doter d’une apparence plus humaine ou animale.
19 septembre 2013
Des êtres artificiels dont s’entichent de plus en plus de soldats, qui les assimilent parfois à des animaux de compagnie, les prénomment et les considèrent dans certains cas comme des extensions d’eux-mêmes.
C’est ce que révèle une étude menée sur les soldats américains spécialisés dans le désarmement et l’élaboration de charges explosives, qui ont souvent recours aux robots lorsque la tâche devient trop périlleuse.
“Ils disent qu’ils sont en colère lorsque un robot est désactivé parce qu’il s’agit d’un outil important, mais ils ajoutent souvent ‘pauvre petit’ ou disent qu’ils ont organisé un enterrement pour lui”, affirme Julie Carpenter, qui a mené l’enquête sur 23 de ces soldats spécialistes des armes chimiques, biologiques ou radioactives, têtes nucléaires comprises.
Nombre d'entre eux ont déclaré qu’ils donnaient à leurs robots des noms de célébrité, ou les prénommaient comme leur femme ou petite amie. Preuve de l'affection des soldats pour leurs automates : aucun n’a reçu le petit nom d’une ex-conquête.
“Ils savent qu’il s’agit d’un outil, mais en même temps, des formes de réponses indiquent qu’ils interagissent avec le robot de la même façon qu’il le font avec des êtres humains ou des animaux”, précise cette doctorante à l’université de Washington. Ces machines “sont des outils primordiaux qu’ils conservent, sur lesquels ils comptent et dont ils se servent quotidiennement. Ce sont également des outils (...) qui peuvent agir comme des doublures pour un membre de l’équipe”,ajoute-t-elle.
Julie Carpenter souligne le risque potentiel engendré par cette empathie sur le champ de bataille. “Si vous vous sentez attachés à quelque chose, cela affectera votre prise de décision”, prévient-elle.
L’affection des soldats envers leurs robots pourrait grandir. Car si pour l’instant, ces machines ne ressemblent à rien d’humain, l’armée américaine envisage de les doter d’une apparence plus humaine ou animale.
19 septembre 2013
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