Les cégépiens ne sont pas pressés de terminer leurs études. Trois fois sur cinq, ils n’arrivent pas à obtenir leur diplôme dans les délais prévus, a appris le Journal.
À peine 40% des jeunes inscrits dans les programmes « préuniversitaires » offerts dans les collèges publics du Québec arrivent à les compléter en deux ans, indiquent des données du ministère de l’Éducation. La proportion est encore plus faible dans les programmes techniques, qui sont censés durer trois ans.
La Fédération des cégeps assure que le phénomène n’a rien à voir « avec la performance du réseau collégial. » La situation serait plutôt attribuable au désir des jeunes d’aujourd’hui « d’allonger » la durée de leurs études, explique la porte-parole de l’organisme, CarolineTessier.
« Au collégial, la durée prévue des études a de moins en moins de sens, ditelle. Au fil des ans, les cégeps sont devenus un lieu de transition et d’orientation. Durant ses études, un étudiant sur trois change de programme », fait-elle valoir.
Caroline Tessier souligne que les cégépiens sont de plus en plus nombreux à occuper un emploi rémunéré, ce qui peut avoir une incidence sur le rythme de leurs études.
« Il y a aussi plusieurs étudiants – et c’est dommage – à qui il ne manque qu’un ou deux cours et qui décident d’accepter l’offre d’embauche qui leur est faite à l’issue d’un stage », ajoute-t-elle.
La Fédération des cégeps a « souvent demandé que soit réajustée la durée prévue » des études, indique Mme Tessier.
« Il y a des programmes techniques qui sont extrêmement lourds. Même nous, on juge que c’est difficile de les compléter dans la durée prévue », lance-t-elle.
«Une réflexion s’impose»
Les étudiants estiment eux aussi qu’une « réflexion » sur la durée des études collégiales s’impose.
Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, souligne que les jeunes mettent actuellement 2,5 années, en moyenne, pour compléter un programme préuniversitaire.
« Les étudiants arrivent très jeunes au collégial, dit-il, et très peu d’entre eux savent exactement dans quoi ils veulent s’en aller. Quand on change de programme, c’est évident que ça allonge le parcours académique. » Léo Bureau- Blouin voit un lien entre l’allongement des études collégiales et l’augmentation des frais facturés aux étudiants.
« Les étudiants doivent travailler de plus en plus pour payer leurs frais scolaires qui augmentent, dit-il. Ç’a nécessairement un impact sur le temps consacré aux études. »
Le leader étudiant estime cependant que le délai pour obtenir un diplôme n’est « pas une finalité » en soi, l’important étant que les jeunes réussissent.
« Quand on regarde le taux d’obtention d’un diplôme deux ans après la durée prévue des études, c’est rassurant », estime le président de la FECQ.
Ministère de l’Éducation
Le ministère de l’Éducation ne s’inquiète pas, pour l’instant, du phénomène, indique sa porte-parole, Esther Chouinard.
« Cependant, le Ministère soutient la réussite au collégial et l'amélioration des services aux élèves », insiste-t- elle.
La porte-parole fait notamment valoir que, depuis 2008-2009, une somme de 70,3 millions $ est allouée aux cégeps à ce titre.
Sébastien Ménard
13/06/2011 01h08
canoe.ca
À peine 40% des jeunes inscrits dans les programmes « préuniversitaires » offerts dans les collèges publics du Québec arrivent à les compléter en deux ans, indiquent des données du ministère de l’Éducation. La proportion est encore plus faible dans les programmes techniques, qui sont censés durer trois ans.
La Fédération des cégeps assure que le phénomène n’a rien à voir « avec la performance du réseau collégial. » La situation serait plutôt attribuable au désir des jeunes d’aujourd’hui « d’allonger » la durée de leurs études, explique la porte-parole de l’organisme, CarolineTessier.
« Au collégial, la durée prévue des études a de moins en moins de sens, ditelle. Au fil des ans, les cégeps sont devenus un lieu de transition et d’orientation. Durant ses études, un étudiant sur trois change de programme », fait-elle valoir.
Caroline Tessier souligne que les cégépiens sont de plus en plus nombreux à occuper un emploi rémunéré, ce qui peut avoir une incidence sur le rythme de leurs études.
« Il y a aussi plusieurs étudiants – et c’est dommage – à qui il ne manque qu’un ou deux cours et qui décident d’accepter l’offre d’embauche qui leur est faite à l’issue d’un stage », ajoute-t-elle.
La Fédération des cégeps a « souvent demandé que soit réajustée la durée prévue » des études, indique Mme Tessier.
« Il y a des programmes techniques qui sont extrêmement lourds. Même nous, on juge que c’est difficile de les compléter dans la durée prévue », lance-t-elle.
«Une réflexion s’impose»
Les étudiants estiment eux aussi qu’une « réflexion » sur la durée des études collégiales s’impose.
Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, souligne que les jeunes mettent actuellement 2,5 années, en moyenne, pour compléter un programme préuniversitaire.
« Les étudiants arrivent très jeunes au collégial, dit-il, et très peu d’entre eux savent exactement dans quoi ils veulent s’en aller. Quand on change de programme, c’est évident que ça allonge le parcours académique. » Léo Bureau- Blouin voit un lien entre l’allongement des études collégiales et l’augmentation des frais facturés aux étudiants.
« Les étudiants doivent travailler de plus en plus pour payer leurs frais scolaires qui augmentent, dit-il. Ç’a nécessairement un impact sur le temps consacré aux études. »
Le leader étudiant estime cependant que le délai pour obtenir un diplôme n’est « pas une finalité » en soi, l’important étant que les jeunes réussissent.
« Quand on regarde le taux d’obtention d’un diplôme deux ans après la durée prévue des études, c’est rassurant », estime le président de la FECQ.
Ministère de l’Éducation
Le ministère de l’Éducation ne s’inquiète pas, pour l’instant, du phénomène, indique sa porte-parole, Esther Chouinard.
« Cependant, le Ministère soutient la réussite au collégial et l'amélioration des services aux élèves », insiste-t- elle.
La porte-parole fait notamment valoir que, depuis 2008-2009, une somme de 70,3 millions $ est allouée aux cégeps à ce titre.
Sébastien Ménard
13/06/2011 01h08
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