... Fin 2010, le temps moyen d'obtention d'un brevet était proche des 3 ans (35,3 mois exactement) [1]. Cette durée, qui est en forte et constante progression depuis 2008, ne concerne que les demandes qui aboutissent ou qui sont abandonnées par les déposants. Elle exclut donc les dossiers qui font l'objet de contestations et/ou de rejets réclamant des allers et retours entre l'USPTO et le demandeur. Autre préoccupation majeure : le retard dans l'examen des demandes. Le nombre de dossiers en instance se monte désormais à 1,22 million.
La conséquence de cette situation est que, globalement, le système américain des brevets n'est plus aussi attractif qu'il ne l'était, et pas uniquement en raison de l'incurie de l'USPTO. Dans la presse spécialisée et parmi les inventeurs ou entrepreneurs américains s'est en effet installée la conviction que cette baisse d'intérêt coïncide avec la montée en puissance du géant chinois qui constitue son propre système de protection de la PI et qui enregistre une très forte progression des dépôts de brevets. Pour d'autres, la Chine se livre à des activités d'intelligence technologique et économique grâce aux données des demandes de dépôts en instance d'examen à l'USPTO. Selon une étude britannique, le manque à gagner annuel des Etats-Unis en "innovations perdues" atteindrait 6,4 milliards de dollars.
Il fallait s'y attendre, après la relocalisation d'activités manufacturières (années 1990), puis l'installation de centre de production de connaissances par les grands donneurs d'ordre mondiaux (années 2000), il convient peut-être maintenant d'anticiper que la Chine capitalise sur sa PI et incite ses géants nationaux à s'orienter vers des activités à très haute valeur ajoutée (années 2010?). Ce scénario gagne en crédibilité lorsque l'on observe également l'accroissement des dépenses de R&D des grands groupes industriels occidentaux en Chine et une stabilisation, voire une baisse, dans leurs activités de recherche dans leurs pays d'origine, le tout dans le contexte d'une croissance chinoise supérieure à 10% (moins de 3% aux Etats-Unis). Le cas de la pharmacie américaine est une assez bonne illustration de ce phénomène [2]. ...
La conséquence de cette situation est que, globalement, le système américain des brevets n'est plus aussi attractif qu'il ne l'était, et pas uniquement en raison de l'incurie de l'USPTO. Dans la presse spécialisée et parmi les inventeurs ou entrepreneurs américains s'est en effet installée la conviction que cette baisse d'intérêt coïncide avec la montée en puissance du géant chinois qui constitue son propre système de protection de la PI et qui enregistre une très forte progression des dépôts de brevets. Pour d'autres, la Chine se livre à des activités d'intelligence technologique et économique grâce aux données des demandes de dépôts en instance d'examen à l'USPTO. Selon une étude britannique, le manque à gagner annuel des Etats-Unis en "innovations perdues" atteindrait 6,4 milliards de dollars.
Il fallait s'y attendre, après la relocalisation d'activités manufacturières (années 1990), puis l'installation de centre de production de connaissances par les grands donneurs d'ordre mondiaux (années 2000), il convient peut-être maintenant d'anticiper que la Chine capitalise sur sa PI et incite ses géants nationaux à s'orienter vers des activités à très haute valeur ajoutée (années 2010?). Ce scénario gagne en crédibilité lorsque l'on observe également l'accroissement des dépenses de R&D des grands groupes industriels occidentaux en Chine et une stabilisation, voire une baisse, dans leurs activités de recherche dans leurs pays d'origine, le tout dans le contexte d'une croissance chinoise supérieure à 10% (moins de 3% aux Etats-Unis). Le cas de la pharmacie américaine est une assez bonne illustration de ce phénomène [2]. ...
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67163.htm
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