vendredi 21 octobre 2011

La fabrique des notes : des enseignants racontent

La note juste n’existe pas. Réputation de l’élève, origine sociale, effet d’établissement, « constante macabre », différents facteurs influencent le processus d’évaluation. Comment les enseignants tentent-ils d’être le plus «objectifs» possible ? Des professeurs nous livrent leur méthodologie.

Éric Barbazo, professeur de mathématiques au lycée Les Iris à Lormont (33) - à gauche sur la photo - : « Moins j’en sais a priori sur un élève, mieux ça vaut »

« Même dans une matière scientifique comme les mathématiques, je sais que le principe de notation est subjectif. C’est un indicateur qui a ses limites et ses dérives. Par exemple, si je prends la copie d’un élève en difficulté, je risque d’être dans une attente forte. À l’inverse, pour les très bons, j’aurais tendance à aller vite, sans doute parce que je suis plus confiant dans leurs réponses. Pour éviter ce biais, j’essaie alors de corriger sans regarder le nom. Moins j’en sais a priori sur l’élève, mieux ça vaut. En début d’année, je ne fais jamais remplir les fiches d’identité sur la profession des parents. Dans l’une de mes classes, j’ai eu comme élève le fils d’un prof de maths. Je ne l’ai appris qu’en fin d’année, ce qui m’a évité d’être influencé. »

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