Les pays à revenu faible ou intermédiaire d'Asie de l'Est doivent mieux adapter leurs systèmes d'enseignement supérieur aux demandes du marché du travail et à l'économie en général pour pouvoir progresser sur l'échelle des revenus, indique un nouveau rapport de la Banque mondiale sur la Région Asie de l'Est et Pacifique rendu public aujourd'hui.
Les établissements d'enseignement supérieur de toute la région pourraient réaliser pleinement leur potentiel en produisant des compétences et des travaux de recherche propres à stimuler la productivité et l'innovation, indispensables pour asseoir la croissance nationale dans un environnement mondial concurrentiel.
Intitulé « Putting Higher Education to Work: Skills and Research for Growth in East Asia », le rapport met en évidence les compétences que les travailleurs doivent posséder pour intéresser les entreprises et leur permettre d'être compétitives et productives. Il explore également la question de la recherche, examinant comment l'enseignement supérieur peut à cet égard participer à l'application, l'adaptation et la mise au point de nouvelles technologies porteuses de croissance.
Au cours des vingt à trente dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la région en matière d'accès aux études supérieures, avec des taux de scolarisation atteignant 20 % ou plus dans beaucoup de pays partis de très bas. Toute la difficulté consiste aujourd'hui à améliorer la qualité afin de pallier les faiblesses qui freinent le développement et le déploiement des compétences et des travaux de recherche requis, tant en quantité qu'en qualité.
« Compte tenu du vieillissement des populations, les économies en développement de la région sont confrontées au problème d'assurer leur croissance par des gains de productivité. L'importance des études supérieures ne fera que croître au fur et à mesure que les pays tenteront d'échapper au piège du revenu intermédiaire », a déclaré James W. Adams, Vice-président de la Banque mondiale pour la Région Asie de l'Est et Pacifique.
Selon le rapport, les établissements d'enseignement supérieur des pays en développement d'Asie de l'Est n'apportent pas à leurs diplômés les compétences dont les entreprises ont besoin. « Dans l'industrie comme dans les services, on recherche des aptitudes en résolution de problèmes, en communications et en gestion, qui permettent d'obtenir des gains de productivité. Mais si l'on en juge par les commentaires des employeurs et par les avantages salariaux des travailleurs qualifiés, les nouveaux embauchés n'ont pas le profil qui convient », explique Emanuela di Gropello, économiste principale à la Banque mondiale et auteur principale du rapport.
« Du fait de cet écart entre les compétences dont les entreprises ont besoin et celles produites par l'enseignement supérieur, les diplômés risquent d'attendre plus longtemps avant de trouver un bon emploi - un retard susceptible de générer des frustrations chez les jeunes », prévient Emmanuel Jimenez, Directeur du secteur Développement humain pour la Région Asie de l'Est et Pacifique à la Banque mondiale.
Par ailleurs, la recherche dans les établissements d'enseignement supérieur ne correspond pas aux besoins de progrès technologique des entreprises. Les universités sont capables de produire des idées utiles aux entreprises, contribuant au savoir et à l'innovation technologique par des travaux de recherche fondamentale et appliquée et des transferts de technologies. Mais dans la plupart des pays, les universités sont peu mobilisées, même en ce qui concerne l'adaptation et le perfectionnement des technologies.
« Les nouveaux liens qui se tissent entre l'enseignement supérieur et la sphère économique sont en train de devenir un axe majeur de la politique gouvernementale compte tenu de l'importance grandissante de la technologie pour le développement. En plus de dispenser des enseignements, les universités sont de plus en plus considérées comme des sources d'innovation, d'entrepreneuriat et de compétences techniques recherchées sur le marché du travail », ajoute Prateek Tandon, économiste à la Banque mondiale et co-auteur du rapport.
Pourquoi l'enseignement supérieur ne réalise-t-il pas tout son potentiel à l'heure actuelle ? La principale raison avancée par le rapport est que ces établissements sont gérés comme des entités individuelles « déconnectées ». Les autorités gouvernementales ont un rôle fondamental à jouer en faisant en sorte que les établissements d'enseignement supérieur soient bien reliés entre eux ainsi qu'avec les entreprises, les organismes de recherche et les systèmes éducatifs des niveaux antérieurs.
Le rapport énonce trois domaines d'intervention prioritaires pour les pouvoirs publics, qui devraient permettre d'améliorer l'apport de l'enseignement supérieur :
Financer mieux et plus
Promouvoir la recherche par des financements suffisants et des dispositifs incitatifs
Privilégier les domaines en manque de financements tels que les sciences et techniques
Donner aux étudiants pauvres et défavorisés des possibilités suffisantes de bourses et de prêts
Améliorer la gestion des établissements publics
Mieux gérer les établissements publics d'enseignement supérieur, qui accueillent 70 % des étudiants d'Asie de l'Est, en encourageant l'autonomie et la responsabilisation des établissements
Favoriser une plus grande indépendance en matière de programmes pédagogiques, de recrutement et d'établissement de budget
Dans l'optique d'une responsabilisation accrue, déléguer davantage de pouvoirs et d'attributions aux établissements et aux conseils d'administration et développer l'information des étudiants afin de les aider à choisir les établissements et à passer de l'un à l'autre
Prendre en main le système d'enseignement supérieur
Mettre en place des dispositifs d'incitation pour les établissements privés pour qu'ils contribuent davantage à l'augmentation du nombre d'étudiants et au renforcement de leurs compétences
Resserrer les liens entre les entreprises et les universités
Exploiter les possibilités offertes par les marchés internationaux de l'enseignement supérieur
BM - Banque Mondiale- 13/10/2011 13:22:35
http://www.newspress.fr/Communique_FR_246643_1063.aspx
Les établissements d'enseignement supérieur de toute la région pourraient réaliser pleinement leur potentiel en produisant des compétences et des travaux de recherche propres à stimuler la productivité et l'innovation, indispensables pour asseoir la croissance nationale dans un environnement mondial concurrentiel.
Intitulé « Putting Higher Education to Work: Skills and Research for Growth in East Asia », le rapport met en évidence les compétences que les travailleurs doivent posséder pour intéresser les entreprises et leur permettre d'être compétitives et productives. Il explore également la question de la recherche, examinant comment l'enseignement supérieur peut à cet égard participer à l'application, l'adaptation et la mise au point de nouvelles technologies porteuses de croissance.
Au cours des vingt à trente dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la région en matière d'accès aux études supérieures, avec des taux de scolarisation atteignant 20 % ou plus dans beaucoup de pays partis de très bas. Toute la difficulté consiste aujourd'hui à améliorer la qualité afin de pallier les faiblesses qui freinent le développement et le déploiement des compétences et des travaux de recherche requis, tant en quantité qu'en qualité.
« Compte tenu du vieillissement des populations, les économies en développement de la région sont confrontées au problème d'assurer leur croissance par des gains de productivité. L'importance des études supérieures ne fera que croître au fur et à mesure que les pays tenteront d'échapper au piège du revenu intermédiaire », a déclaré James W. Adams, Vice-président de la Banque mondiale pour la Région Asie de l'Est et Pacifique.
Selon le rapport, les établissements d'enseignement supérieur des pays en développement d'Asie de l'Est n'apportent pas à leurs diplômés les compétences dont les entreprises ont besoin. « Dans l'industrie comme dans les services, on recherche des aptitudes en résolution de problèmes, en communications et en gestion, qui permettent d'obtenir des gains de productivité. Mais si l'on en juge par les commentaires des employeurs et par les avantages salariaux des travailleurs qualifiés, les nouveaux embauchés n'ont pas le profil qui convient », explique Emanuela di Gropello, économiste principale à la Banque mondiale et auteur principale du rapport.
« Du fait de cet écart entre les compétences dont les entreprises ont besoin et celles produites par l'enseignement supérieur, les diplômés risquent d'attendre plus longtemps avant de trouver un bon emploi - un retard susceptible de générer des frustrations chez les jeunes », prévient Emmanuel Jimenez, Directeur du secteur Développement humain pour la Région Asie de l'Est et Pacifique à la Banque mondiale.
Par ailleurs, la recherche dans les établissements d'enseignement supérieur ne correspond pas aux besoins de progrès technologique des entreprises. Les universités sont capables de produire des idées utiles aux entreprises, contribuant au savoir et à l'innovation technologique par des travaux de recherche fondamentale et appliquée et des transferts de technologies. Mais dans la plupart des pays, les universités sont peu mobilisées, même en ce qui concerne l'adaptation et le perfectionnement des technologies.
« Les nouveaux liens qui se tissent entre l'enseignement supérieur et la sphère économique sont en train de devenir un axe majeur de la politique gouvernementale compte tenu de l'importance grandissante de la technologie pour le développement. En plus de dispenser des enseignements, les universités sont de plus en plus considérées comme des sources d'innovation, d'entrepreneuriat et de compétences techniques recherchées sur le marché du travail », ajoute Prateek Tandon, économiste à la Banque mondiale et co-auteur du rapport.
Pourquoi l'enseignement supérieur ne réalise-t-il pas tout son potentiel à l'heure actuelle ? La principale raison avancée par le rapport est que ces établissements sont gérés comme des entités individuelles « déconnectées ». Les autorités gouvernementales ont un rôle fondamental à jouer en faisant en sorte que les établissements d'enseignement supérieur soient bien reliés entre eux ainsi qu'avec les entreprises, les organismes de recherche et les systèmes éducatifs des niveaux antérieurs.
Le rapport énonce trois domaines d'intervention prioritaires pour les pouvoirs publics, qui devraient permettre d'améliorer l'apport de l'enseignement supérieur :
Financer mieux et plus
Promouvoir la recherche par des financements suffisants et des dispositifs incitatifs
Privilégier les domaines en manque de financements tels que les sciences et techniques
Donner aux étudiants pauvres et défavorisés des possibilités suffisantes de bourses et de prêts
Améliorer la gestion des établissements publics
Mieux gérer les établissements publics d'enseignement supérieur, qui accueillent 70 % des étudiants d'Asie de l'Est, en encourageant l'autonomie et la responsabilisation des établissements
Favoriser une plus grande indépendance en matière de programmes pédagogiques, de recrutement et d'établissement de budget
Dans l'optique d'une responsabilisation accrue, déléguer davantage de pouvoirs et d'attributions aux établissements et aux conseils d'administration et développer l'information des étudiants afin de les aider à choisir les établissements et à passer de l'un à l'autre
Prendre en main le système d'enseignement supérieur
Mettre en place des dispositifs d'incitation pour les établissements privés pour qu'ils contribuent davantage à l'augmentation du nombre d'étudiants et au renforcement de leurs compétences
Resserrer les liens entre les entreprises et les universités
Exploiter les possibilités offertes par les marchés internationaux de l'enseignement supérieur
BM - Banque Mondiale- 13/10/2011 13:22:35
http://www.newspress.fr/Communique_FR_246643_1063.aspx
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire