vendredi 21 octobre 2011

Classement mondial de l’entrepreneuriat : la France avant dernière !


Le 1er baromètre mondial de l’entrepreneuriat présenté par Ernst & Young se concentre sur 5 axes : la culture entrepreneuriale du pays, l’éducation, l’accessibilité au financement, la réglementation et le système fiscal, enfin les soutiens coordonnés aux entrepreneurs.

On connaissait l’homo economicus, bientôt on pourra parler de « l’homo entrepreneurum ». En effet, Ernst & Young, pour le prochain G20 des jeunes entrepreneurs qui se déroulera à Nice le 2 Novembre, dévoile le baromètre mondiale annuel de l’entrepreneuriat. Pour la première fois au monde, 1000 entrepreneurs disséminés sur l’ensemble des pays du G20 évaluent la confiance entrepreneuriale. De grands moyens, en regard de l’ambitieux objectif qui est de prodiguer les mesures les plus efficaces pour le développement de l’entrepreneuriat, et des entrepreneurs en particulier.

Cette étude titanesque a permis de sortir 40 mesures pratiques à l’attention des gouvernements qui ont déjà fait leurs preuves sur les 5 dernières années. Dans le lot, les entrepreneurs plébiscitent particulièrement le mentorat, très développé au Canada, et les associations d’entrepreneurs, lieu idéal pour échanger et recevoir un soutien stratégique et opérationnel. Plus largement, l’étude montre que l’innovation et le social (création d’emplois) restent les meilleurs leviers de promotion de la culture entrepreneuriale.

L’entrepreneuriat ne connaît pas de frontières
Constat sur lequel Jean-pierre Letartre, président d’Ernst & Young France et co-organisateur de l’édition 2011 du G20 Yes, insiste lourdement : « les entrepreneurs ont un rôle clé dans le retour à la croissance ». D’autant plus « qu’ils ont énormément de points communs, quels que soient leurs pays d’origine ». L’accès au financement, les contraintes réglementaires et fiscales, l’éducation et la formation: toutes ces problématiques appartiennent au quotidien des entrepreneurs de la planète. En d’autres termes, toutes mesures qui favorisent un entrepreneur indien fonctionnent pour un entrepreneur français. L’entrepreneuriat ne connaît pas de frontières.

« Mais, en France, on préfère parler des suppressions d’emplois et pas des créations qui, la plupart du temps, sont l’œuvre d’entrepreneurs » ajoute Olivier Duha, co-président de Web Help. Un amertume que partage les entrepreneurs français qui, selon le baromètre mondial, considèrent à 76 % que la culture française n’encourage pas l’entrepreneuriat. Pire, aucun entrepreneur français ne fait la promotion de notre beau pays. Résultat, la France termine à la peu glorieuse avant dernière place des pays du G20, derrière, entre autres, la surprenante Arabie Saoudite qu’on ne connaissait pour sa culture entrepreneurial.

Une perception qui, toujours selon l’étude, ne s’accorde pas aux progrès réalisés, notamment lorsqu’on observe le dynamisme des créations d’entreprises en France, au 4ème rang des pays du G20. En somme, tout n’est pas perdu, mais tout reste à faire !

http://www.widoobiz.com/actualites/classement-mondial-de-lentrepreneuriat-la-france-avant-derniere/10578

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