11 chroniques sur l’alternance dans le SUP depuis le 1er septembre 2011. Aujourd’hui, chronique sur l’insertion professionnelle des apprentis. Les diplômés de 2ème cycle, qui ont obtenu, au cours de leurs études, un ou plusieurs contrats en alternance (70% en contrat d’apprentissage et 30% en contrat de professionnalisation) dans une entreprise industrielle (40%), de services (60%), ont-ils une meilleure insertion que les diplômés en formation initiale, avec ou sans stage ?
L’enquête 2011 de l’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC) auprès des diplômés 2010 répond clairement “Oui” à cette question. Source. APEC, L’alternance dans l’enseignement supérieur, septembre 2011. L’enquête quantitative 2011 a été complétée par des entretiens auprès de diplômés “alternants”, d’étudiants en cours d’alternance, de responsables de l’alternance dans les établissements.
L’alternance a progressé rapidement ces dernières années dans l’enseignement supérieur mais d’importants efforts de développement sont encore nécessaires. Selon l’APEC, elle est inégalement développée selon les filières de formation (page 12). Trois champs offrent près de la moitié des possibilités de mener des études en alternance. Les diplômés en gestion et comptabilité représentent 29% des diplômés qui ont obtenu leur diplôme en alternance (et seulement 8% des diplômés non alternants). Une situation inverse est observée en sciences humaines (9% des diplômés en alternance et 20% des diplômés non alternants).
Plus de 90% des jeunes diplômés concernés se disent “très satisfaits” ou “satisfaits” d’avoir suivi une formation en alternance (le principal motif de satisfaction est d’avoir intégré le monde de l’entreprise). L’alternance s’avère payante en termes d’insertion (pages 27 à 32). 40% des diplômés “alternants” ont reçu une proposition d’embauche dans l’entreprise d’accueil (29% seulement pour les non alternants “stagiaires”). 83% ont trouvé un 1er emploi dans les 8 mois suivant l’obtention de leur diplôme (76% pour les non alternants).
Les conditions d’emploi sont toujours meilleures pour les alternants. Davantage de contrats stables lors du 1er emploi (58% contre 48%). Davantage de statuts de cadre pour les diplômés en apprentissage (73%) que pour les diplômés en contrat de professionnalisation (42%). Des salaires significativement plus élevés : 30.300 euros annuels bruts pour les diplômés apprentis, 27.600 pour les diplômés issus d’un contrat de professionnalisation, 26.000 pour les diplômés n’ayant pas suivi de formation en alternance…
L’APEC a choisi de faire des enquêtes au printemps suivant l’obtention du diplôme. Ce délai est trop court pour mesurer le devenir à terme de l’insertion. L’enquête est donc critiquée, mais elle a le grand mérite d’exister depuis plusieurs années et d’utiliser exactement la même méthodologie. Les résultats des enquêtes APEC peuvent donc être comparés d’une année sur l’autre. C’est un atout décisif pour elles.
La plupart des enquêtes des Observatoires universitaires et du CEREQ observent une montée progressive du taux d’emploi au cours des 18 premiers mois après l’obtention des diplômes, puis une stabilisation. Deux à trois ans après l’obtention de leur diplômes, les diplômés “alternants” ont-ils encore un avantage sur les diplômés non alternants ? L’enquête Génération 2007 le dira peut-être un jour, le CEREQ n’étant pas pressé d’en publier les résultats.
L’enquête de l’OFIPE de l’université de Marne la Vallée sur la situation au 1er décembre 2010 des 956 diplômés de master 2008 confirme les résultats de l’APEC. 30 mois environ après l’obtention de leur master, les 272 diplômés qui ont bénéficié d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation au cours de leur formation ont de meilleures conditions d’emploi (tableau de la page 3). Ils ont obtenu leur 1er emploi plus rapidement. Ils sont moins au chômage. Ils ont plus souvent un contrat stable. Ils sont plus souvent cadres. Les “alternants apprentis” gagnent les salaires les plus élevés. Appel aux autres observatoires : enquêtes qui confirment ou infirment ces résultats ?
Article du on Mercredi, octobre 19th, 2011 at 14:37 dans la rubrique Insertion professionnelle.
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/10/19/lalternance-dans-le-sup-ca-paye/
L’enquête 2011 de l’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC) auprès des diplômés 2010 répond clairement “Oui” à cette question. Source. APEC, L’alternance dans l’enseignement supérieur, septembre 2011. L’enquête quantitative 2011 a été complétée par des entretiens auprès de diplômés “alternants”, d’étudiants en cours d’alternance, de responsables de l’alternance dans les établissements.
L’alternance a progressé rapidement ces dernières années dans l’enseignement supérieur mais d’importants efforts de développement sont encore nécessaires. Selon l’APEC, elle est inégalement développée selon les filières de formation (page 12). Trois champs offrent près de la moitié des possibilités de mener des études en alternance. Les diplômés en gestion et comptabilité représentent 29% des diplômés qui ont obtenu leur diplôme en alternance (et seulement 8% des diplômés non alternants). Une situation inverse est observée en sciences humaines (9% des diplômés en alternance et 20% des diplômés non alternants).
Plus de 90% des jeunes diplômés concernés se disent “très satisfaits” ou “satisfaits” d’avoir suivi une formation en alternance (le principal motif de satisfaction est d’avoir intégré le monde de l’entreprise). L’alternance s’avère payante en termes d’insertion (pages 27 à 32). 40% des diplômés “alternants” ont reçu une proposition d’embauche dans l’entreprise d’accueil (29% seulement pour les non alternants “stagiaires”). 83% ont trouvé un 1er emploi dans les 8 mois suivant l’obtention de leur diplôme (76% pour les non alternants).
Les conditions d’emploi sont toujours meilleures pour les alternants. Davantage de contrats stables lors du 1er emploi (58% contre 48%). Davantage de statuts de cadre pour les diplômés en apprentissage (73%) que pour les diplômés en contrat de professionnalisation (42%). Des salaires significativement plus élevés : 30.300 euros annuels bruts pour les diplômés apprentis, 27.600 pour les diplômés issus d’un contrat de professionnalisation, 26.000 pour les diplômés n’ayant pas suivi de formation en alternance…
L’APEC a choisi de faire des enquêtes au printemps suivant l’obtention du diplôme. Ce délai est trop court pour mesurer le devenir à terme de l’insertion. L’enquête est donc critiquée, mais elle a le grand mérite d’exister depuis plusieurs années et d’utiliser exactement la même méthodologie. Les résultats des enquêtes APEC peuvent donc être comparés d’une année sur l’autre. C’est un atout décisif pour elles.
La plupart des enquêtes des Observatoires universitaires et du CEREQ observent une montée progressive du taux d’emploi au cours des 18 premiers mois après l’obtention des diplômes, puis une stabilisation. Deux à trois ans après l’obtention de leur diplômes, les diplômés “alternants” ont-ils encore un avantage sur les diplômés non alternants ? L’enquête Génération 2007 le dira peut-être un jour, le CEREQ n’étant pas pressé d’en publier les résultats.
L’enquête de l’OFIPE de l’université de Marne la Vallée sur la situation au 1er décembre 2010 des 956 diplômés de master 2008 confirme les résultats de l’APEC. 30 mois environ après l’obtention de leur master, les 272 diplômés qui ont bénéficié d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation au cours de leur formation ont de meilleures conditions d’emploi (tableau de la page 3). Ils ont obtenu leur 1er emploi plus rapidement. Ils sont moins au chômage. Ils ont plus souvent un contrat stable. Ils sont plus souvent cadres. Les “alternants apprentis” gagnent les salaires les plus élevés. Appel aux autres observatoires : enquêtes qui confirment ou infirment ces résultats ?
Article du on Mercredi, octobre 19th, 2011 at 14:37 dans la rubrique Insertion professionnelle.
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/10/19/lalternance-dans-le-sup-ca-paye/
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