Pour les premières élections totalement libres du monde arabe, le 23 octobre, la Tunisie est sous les projecteurs des médias internationaux. Ambiance à quelques heures de l'élection de la Constituante.
Ils sont venus, ils sont tous là ; envoyés spéciaux, journalistes et photographes ont pris leurs quartiers, à Tunis, à l’affût des élections pour l'Assemblée constiuante, le 23 octobre. Depuis leurs QG, dans les cafés et les hôtels du centre de Tunis, les journalistes se partagent les bons plans mais pas leurs tuyaux ; pour les rencontrer il suffit de déambuler sur l’avenue Bourguiba ; on les reconnaît de loin à leur air affairé et à tout leur barda audio et vidéo.
Certains sont désormais des habitués ; présents le 14 janvier, ils ont leurs repères et leurs réseaux. Les nouveaux arrivés, surtout les « free lance », peinent à s’y retrouver ; dans une ville en effervescence électorale, ils cherchent des sherpas pour les guider dans les méandres du « who’s who politique » et tentent d’avoir une vue d’ensemble de ce que vivent les Tunisiens, mais la situation leur parait bien complexe.
Effervescence médiatique
En attendant le jour du vote, ils chassent l’insolite, l’information percutante, le petit scoop de derrière les fagots, multiplient les rencontres avec la société civile, arrachent des interviews aux leaders d’opinion et courent les dernières réunions politiques. Ceux qui connaissaient Tunis avant la révolution apprécient de pouvoir travailler sans surveillance policière. « On dirait un autre pays, je n’ai aucune difficulté si ce n’est d’approcher les blessés libyens qui sont à l’hôtel El Hana ; mais, bien sûr, mieux éviter de photographier l’armée ou la police », confirme Gilberto, un « free lance » espagnol.
Tiziana Prezzo, de Sky News, s'enthousiasme. « C’est un moment extraordinaire ; les Tunisiens sont très impliqués dans la campagne électorale, font la fête avec les réfugiés libyens et me sollicitent pour souligner leur déception vis-à-vis de l’Europe. Il y a des centaines de sujets à traiter dans un seul espace.»
Demandes d'accréditation par milliers
« Dépêches toi, il y a foule pour l’accréditation, c’est à Lafayette que l’on retire le badge. » Journalistes, reporters et photographes étrangers se passent le mot. L’Instance supérieure pour les élections indépendantes (ISIE) a reçu des demandes d’accréditation par millier et peine à suivre le rythme pour délivrer les badges.
Camille Le Tallec, du journal La Croix « a anticipé pas mal et suivi toutes les consignes tout comme les équipes de ZDF alors que Calogero, qui s’y est pris un peu tard, attendra la dernière minute le sésame qui lui permettra d’accéder aux bureaux de vote et au centre de presse où seront annoncés les résultats durant la soirée électorale. L’ISIE, pour clore cette campagne, a fait du palais des congrès, un superbe espace réservé aux médias. Avec pour thème d'ambiance : le parcours de la Tunisie, depuis la révolution jusqu'à la démocratie.
22/10/2011 à 13h:08 Par Frida Dahmani, à Tunis
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Constituante : la Tunisie sous l'oeil des médias du monde entier | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Les médias du monde entier suivent les premières élections dans l'ère post-Ben Ali.© AFP |
Ils sont venus, ils sont tous là ; envoyés spéciaux, journalistes et photographes ont pris leurs quartiers, à Tunis, à l’affût des élections pour l'Assemblée constiuante, le 23 octobre. Depuis leurs QG, dans les cafés et les hôtels du centre de Tunis, les journalistes se partagent les bons plans mais pas leurs tuyaux ; pour les rencontrer il suffit de déambuler sur l’avenue Bourguiba ; on les reconnaît de loin à leur air affairé et à tout leur barda audio et vidéo.
Certains sont désormais des habitués ; présents le 14 janvier, ils ont leurs repères et leurs réseaux. Les nouveaux arrivés, surtout les « free lance », peinent à s’y retrouver ; dans une ville en effervescence électorale, ils cherchent des sherpas pour les guider dans les méandres du « who’s who politique » et tentent d’avoir une vue d’ensemble de ce que vivent les Tunisiens, mais la situation leur parait bien complexe.
Effervescence médiatique
En attendant le jour du vote, ils chassent l’insolite, l’information percutante, le petit scoop de derrière les fagots, multiplient les rencontres avec la société civile, arrachent des interviews aux leaders d’opinion et courent les dernières réunions politiques. Ceux qui connaissaient Tunis avant la révolution apprécient de pouvoir travailler sans surveillance policière. « On dirait un autre pays, je n’ai aucune difficulté si ce n’est d’approcher les blessés libyens qui sont à l’hôtel El Hana ; mais, bien sûr, mieux éviter de photographier l’armée ou la police », confirme Gilberto, un « free lance » espagnol.
Tiziana Prezzo, de Sky News, s'enthousiasme. « C’est un moment extraordinaire ; les Tunisiens sont très impliqués dans la campagne électorale, font la fête avec les réfugiés libyens et me sollicitent pour souligner leur déception vis-à-vis de l’Europe. Il y a des centaines de sujets à traiter dans un seul espace.»
Demandes d'accréditation par milliers
« Dépêches toi, il y a foule pour l’accréditation, c’est à Lafayette que l’on retire le badge. » Journalistes, reporters et photographes étrangers se passent le mot. L’Instance supérieure pour les élections indépendantes (ISIE) a reçu des demandes d’accréditation par millier et peine à suivre le rythme pour délivrer les badges.
Camille Le Tallec, du journal La Croix « a anticipé pas mal et suivi toutes les consignes tout comme les équipes de ZDF alors que Calogero, qui s’y est pris un peu tard, attendra la dernière minute le sésame qui lui permettra d’accéder aux bureaux de vote et au centre de presse où seront annoncés les résultats durant la soirée électorale. L’ISIE, pour clore cette campagne, a fait du palais des congrès, un superbe espace réservé aux médias. Avec pour thème d'ambiance : le parcours de la Tunisie, depuis la révolution jusqu'à la démocratie.
22/10/2011 à 13h:08 Par Frida Dahmani, à Tunis
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