Du Maroc à l'Égypte, la baisse de la fréquentation touristique serait limitée à 15% sur l'ensemble de l'année 2011.
Au lendemain des événements du printemps arabe qui ont agité des pays à forte vocation touristique tels que la Tunisie et l'Égypte, l'heure est aux premiers bilans. Dans le cadre de l'Institut de Prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed) dirigé par Jean-Louis Guigou, la Mediterranean Travel Association (Meta) a publié des évaluations qui mettront peut-être un peu de baume au cœur des professionnels du tourisme présents dans cette région.
«Les chiffres de fréquentation, en baisse lors des huit premiers mois de 40 à 50% par rapport à une année 2010 déjà mauvaise, devraient être meilleurs dans la deuxième partie de l'année», explique Étienne Pauchant, président de la Meta. Selon ses calculs, les perspectives 2011 devraient traduire une chute de 15% des arrivées de touristes internationaux (27,3 millions) dans la zone comprise entre le Maroc et l'Égypte. En revanche, pour l'ensemble du pourtour de la Méditerranée, Étienne Pauchant table sur une hausse d'environ 2,17%.
Le sentiment de sécurité est jugé «acceptable»
Les baisses des prix, les campagnes de promotion, l'arrivée d'une nouvelle clientèle venue des pays de l'Est et d'Asie n'expliquent pas tout: le sentiment de sécurité s'est amélioré dans ces pays. Sondant des touristes, l'institut TravelSat a noté que les indices s'étaient améliorés. «Désormais le sentiment de sécurité est jugé “acceptable”», explique Olivier Henry-Biabaud, président de TravelSat, l'indice est comparable à celui de certaines capitales européennes lors d'un séjour de courte durée car le stress de la ville peut être important».
Le fait qu'en Tunisie, pendant le printemps arabe, aucun hôtel n'ait été attaqué, qu'aucun touriste n'ait été inquiété, ajoute à la perception de sécurité. Source importante de devises, le tourisme devrait retrouver à terme sa croissance. «Les drames des attentats passés démontrent que la notion de résilience est fortement ancrée dans ces pays, explique Maxime Weigert, spécialiste des questions de tourisme à l'Ipemed. Non seulement les touristes reviennent après des drames tels que celui de Luxor en 1997 (58 touristes assassinés), mais la courbe de progression atteint le même niveau que s'il ne s'était rien passé».
Par Charles Gautier Publié le 14/10/2011 à 18:52
Lire la suite http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/10/14/04016-20111014ARTFIG00617-tourisme-l-impact-du-printemps-arabe-s-attenue.php
Au lendemain des événements du printemps arabe qui ont agité des pays à forte vocation touristique tels que la Tunisie et l'Égypte, l'heure est aux premiers bilans. Dans le cadre de l'Institut de Prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed) dirigé par Jean-Louis Guigou, la Mediterranean Travel Association (Meta) a publié des évaluations qui mettront peut-être un peu de baume au cœur des professionnels du tourisme présents dans cette région.
«Les chiffres de fréquentation, en baisse lors des huit premiers mois de 40 à 50% par rapport à une année 2010 déjà mauvaise, devraient être meilleurs dans la deuxième partie de l'année», explique Étienne Pauchant, président de la Meta. Selon ses calculs, les perspectives 2011 devraient traduire une chute de 15% des arrivées de touristes internationaux (27,3 millions) dans la zone comprise entre le Maroc et l'Égypte. En revanche, pour l'ensemble du pourtour de la Méditerranée, Étienne Pauchant table sur une hausse d'environ 2,17%.
Le sentiment de sécurité est jugé «acceptable»
Les baisses des prix, les campagnes de promotion, l'arrivée d'une nouvelle clientèle venue des pays de l'Est et d'Asie n'expliquent pas tout: le sentiment de sécurité s'est amélioré dans ces pays. Sondant des touristes, l'institut TravelSat a noté que les indices s'étaient améliorés. «Désormais le sentiment de sécurité est jugé “acceptable”», explique Olivier Henry-Biabaud, président de TravelSat, l'indice est comparable à celui de certaines capitales européennes lors d'un séjour de courte durée car le stress de la ville peut être important».
Le fait qu'en Tunisie, pendant le printemps arabe, aucun hôtel n'ait été attaqué, qu'aucun touriste n'ait été inquiété, ajoute à la perception de sécurité. Source importante de devises, le tourisme devrait retrouver à terme sa croissance. «Les drames des attentats passés démontrent que la notion de résilience est fortement ancrée dans ces pays, explique Maxime Weigert, spécialiste des questions de tourisme à l'Ipemed. Non seulement les touristes reviennent après des drames tels que celui de Luxor en 1997 (58 touristes assassinés), mais la courbe de progression atteint le même niveau que s'il ne s'était rien passé».
Par Charles Gautier Publié le 14/10/2011 à 18:52
Lire la suite http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/10/14/04016-20111014ARTFIG00617-tourisme-l-impact-du-printemps-arabe-s-attenue.php
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