BLOGUE. À quoi peuvent ressembler des aptitudes entrepreneuriales chez un enfant ? Le lancement de la nouvelle campagne de promotion de l'entrepreneuriat lancée par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation auprès de la jeune génération m'a soulevé cette interrogation. Les deux principales vedettes de cette campagne, les hommes d'affaires Louis Garneau et Dominique Brown, des entrepreneurs qui avaient des aptitudes entrepreneuriales dès le plus jeune âge.
En écoutant le témoignage de Dominique Brown, président et fondateur de Beenox, je me suis rappelée que d'autres entrepreneurs connus avaient déjà des aptitudes entrepreneuriales très jeunes. Dans son témoignage Dominique Brown raconte qu'un de ses passe-temps favoris dans son enfance était de construire des cabanes dans les arbres. Ce qui a capté mon attention dans ce partage, c'est qu'il souligne qu'il ne jouait pas nécessairement dans la cabane en question, cela l'intéressait plus ou moins. «Quand j'étais enfant, j'avais déjà tout plein de projets. Je construisais des cabanes dans les arbres. Ça me fascinait, je construisais des cabanes à gauche, à droite, mais, chaque fois que j'avais fini une cabane, on dirait que jouer dans la cabane en question, ça m'intéressait plus ou moins, je passais à une autre. Puis là, j'en recréais une autre, plus grosse»
Source : Le Québec vous admire
Je partageais des intérêts semblables dans deux de mes articles dernièrement «Entreprendre, un goût qui se développe jeune» et «L'entrepreneur est avant tout un passionné, pas un expert» où je soulignais, entre autres, que j'avais plus de plaisir à créer qu'à gérer. Jeune, par exemple, sur demande, je peignais et vendais des peintures à l'huile pour mon entourage. Je reproduisais souvent un sujet ou une photo que j'adaptais à ma façon. J'ai rapidement réalisé que j'aimais déjà transiger des affaires. Je me rappelle aussi du plaisir que j'avais à rassembler les jeunes dans un parc situé tout près de notre maison familiale en les rejoignant en criant «Qui veut jouer au soccer ou au ballon chasseur ?» J'ai réalisé plus tard que mon but initial n'était pas de jouer, mais bien de rassembler les gens. Sans être une sportive innée, je réussissais à concrétiser des machs pour amuser les jeunes de mon entourage. À de nombreuses reprises, j'ai aussi fait des marchés aux puces, seule ou accompagnée de voisins. Comme plusieurs, j'ai vendu du chocolat par les portes. J'ai également lancé plusieurs projets, dont une petite entreprise de services d'entretien ménager, lors d'un été, avec des voisins et plus tard durant mes études collégiales, j'ai créé ma propre entreprise de graphisme. Ces expériences m'ont permis d'apprendre très tôt à m'organiser, à résoudre des problèmes, à travailler à distance pour des mandats particuliers de graphisme et à être en contact avec divers types de clients.
Dans sa biographie, Louis Garneau fait part qu'à dix ans il vendait à la porte de l'église le journal "Dimanche matin". Lorsque ses compétitions de vélo l'accaparaient, il «engageait» un ami et partageait avec lui les recettes des ventes. Son commerce a duré 5 ans environ. Le vélo a aussi été pour lui une école de vie. Son entraineur Jean-Yves Labonté lui a, entre autres, enseigné que lorsqu'on entreprend quelque chose, on ne le fait pas pour arriver en 17e position, on le fait pour gagner. Sa mère quant à elle lui a rappelé à de nombreuses reprises de ne jamais abandonner.
J'ajouterais que le 3 novembre 2011, j'ai assisté au 13e Forum d’automne réunissant tous les acteurs voués à la sensibilisation à l’entrepreneuriat en milieu scolaire. L'événement était organisé par la Fondation de l'entrepreneurship. Un jeune de 9 ans nommé Nelson nous a, entre autres, parlé de son entreprise de fabrication de cordes à danser à son école. Déjà dans le monde des affaires à 9 ans.
Bref, l'entrepreneuriat se développe souvent très jeune et commence par de petits gestes. C'est souvent plus tard que l'on se rend compte de nos premières actions.
Ayant eu l'occasion, avec un mentor, de revivre des moments dans ma jeunesse et découvrir que déjà très jeune, j'avais des aptitudes entrepreneuriales, j'ai pensé qu'il serait intéressant de vous proposer quelques pistes permettant à des parents de détecter et développer les aptitudes entrepreneuriales chez leurs jeunes. Les voici. Je vous invite à ajouter vos idées.
1. Discuter régulièrement avec votre enfant de ses apprentissages durant ses activités. Demandez-lui ce qu'il préfère le plus faire.
2. Laissez votre enfant apprendre de ses erreurs mais guidez-le à trouver des solutions pour ne plus reproduire les mêmes erreurs.
3. Soyez à l'écoute lorsque votre enfant propose une idée de projet et encouragez-le
4. Parlez de différents types d'entrepreneurs ou de modèles de réussite avec votre enfant.
5. Si votre enfant montre un intérêt pour certaines professions, métiers ou tâches quelconques, présentez-lui des gens qui les exercent. Habituez-le à consulter, à faire des recherches et à se ressourcer.
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Ce blogue a pour but de vous faire découvrir différentes facettes de l'entrepreneuriat.
Kim Auclair . les affaires.com . 22-03-2012 (modifié le 22-03-2012 à 14:00)
http://www.lesaffaires.com/blogues/kim-auclair/a-quoi-peuvent-ressembler-des-aptitudes-entrepreneuriales-chez-un-enfant-/542430
Je partageais des intérêts semblables dans deux de mes articles dernièrement «Entreprendre, un goût qui se développe jeune» et «L'entrepreneur est avant tout un passionné, pas un expert» où je soulignais, entre autres, que j'avais plus de plaisir à créer qu'à gérer. Jeune, par exemple, sur demande, je peignais et vendais des peintures à l'huile pour mon entourage. Je reproduisais souvent un sujet ou une photo que j'adaptais à ma façon. J'ai rapidement réalisé que j'aimais déjà transiger des affaires. Je me rappelle aussi du plaisir que j'avais à rassembler les jeunes dans un parc situé tout près de notre maison familiale en les rejoignant en criant «Qui veut jouer au soccer ou au ballon chasseur ?» J'ai réalisé plus tard que mon but initial n'était pas de jouer, mais bien de rassembler les gens. Sans être une sportive innée, je réussissais à concrétiser des machs pour amuser les jeunes de mon entourage. À de nombreuses reprises, j'ai aussi fait des marchés aux puces, seule ou accompagnée de voisins. Comme plusieurs, j'ai vendu du chocolat par les portes. J'ai également lancé plusieurs projets, dont une petite entreprise de services d'entretien ménager, lors d'un été, avec des voisins et plus tard durant mes études collégiales, j'ai créé ma propre entreprise de graphisme. Ces expériences m'ont permis d'apprendre très tôt à m'organiser, à résoudre des problèmes, à travailler à distance pour des mandats particuliers de graphisme et à être en contact avec divers types de clients.
Dans sa biographie, Louis Garneau fait part qu'à dix ans il vendait à la porte de l'église le journal "Dimanche matin". Lorsque ses compétitions de vélo l'accaparaient, il «engageait» un ami et partageait avec lui les recettes des ventes. Son commerce a duré 5 ans environ. Le vélo a aussi été pour lui une école de vie. Son entraineur Jean-Yves Labonté lui a, entre autres, enseigné que lorsqu'on entreprend quelque chose, on ne le fait pas pour arriver en 17e position, on le fait pour gagner. Sa mère quant à elle lui a rappelé à de nombreuses reprises de ne jamais abandonner.
J'ajouterais que le 3 novembre 2011, j'ai assisté au 13e Forum d’automne réunissant tous les acteurs voués à la sensibilisation à l’entrepreneuriat en milieu scolaire. L'événement était organisé par la Fondation de l'entrepreneurship. Un jeune de 9 ans nommé Nelson nous a, entre autres, parlé de son entreprise de fabrication de cordes à danser à son école. Déjà dans le monde des affaires à 9 ans.
Bref, l'entrepreneuriat se développe souvent très jeune et commence par de petits gestes. C'est souvent plus tard que l'on se rend compte de nos premières actions.
Ayant eu l'occasion, avec un mentor, de revivre des moments dans ma jeunesse et découvrir que déjà très jeune, j'avais des aptitudes entrepreneuriales, j'ai pensé qu'il serait intéressant de vous proposer quelques pistes permettant à des parents de détecter et développer les aptitudes entrepreneuriales chez leurs jeunes. Les voici. Je vous invite à ajouter vos idées.
1. Discuter régulièrement avec votre enfant de ses apprentissages durant ses activités. Demandez-lui ce qu'il préfère le plus faire.
2. Laissez votre enfant apprendre de ses erreurs mais guidez-le à trouver des solutions pour ne plus reproduire les mêmes erreurs.
3. Soyez à l'écoute lorsque votre enfant propose une idée de projet et encouragez-le
4. Parlez de différents types d'entrepreneurs ou de modèles de réussite avec votre enfant.
5. Si votre enfant montre un intérêt pour certaines professions, métiers ou tâches quelconques, présentez-lui des gens qui les exercent. Habituez-le à consulter, à faire des recherches et à se ressourcer.
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Ce blogue a pour but de vous faire découvrir différentes facettes de l'entrepreneuriat.
Kim Auclair . les affaires.com . 22-03-2012 (modifié le 22-03-2012 à 14:00)
http://www.lesaffaires.com/blogues/kim-auclair/a-quoi-peuvent-ressembler-des-aptitudes-entrepreneuriales-chez-un-enfant-/542430
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